éditoriaux

Le théâtre en jeu

Le théâtre en jeu

De l'enseignement secondaire au supérieur, des conservatoires régionaux au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique, le théâtre s'apprend, se joue et s'étudie partout en France comme partout dans le monde, et les études théâtrales sont en plein essor. Le Manuel des études théâtrales(A. Colin) supervisé par Martial Poirson est le premier à faire la synthèse pédagogique des savoirs mobilisés par cette pratique, véritable école de culture et de vie. Il propose une approche pluridisciplinaire (esthétique, sociologie, économie, historiographie...) et globale du théâtre qui mêle aspects théoriques et pratiques. Cette diversité en fait un outil précieux aussi bien pour les étudiants que pour les professionnels du théâtre. Les cours sont ponctués d'entretiens avec des grands acteurs du secteur. Fabula vous invite à découvrir le volume et parcourir les résumés des chapitres…

(Illustration :"Démons" de Lars Loren, m.e.s. Lorraine de Sagazan, 2017  ©Pauline Le Goff)

Modération de Montesquieu

Modération de Montesquieu

Après la disparition en 2022 de Maurice Olender, on a pu craindre que les éditions du Seuil songent à fermer la belle collection qu'il avait fondée et animée pendant plus de trente ans : "La Librairie du XXe siècle" devenue en temps voulu "La Librairie du XXIe siècle". On sait aujourd'hui qu'elle perdurera avec un nouveau comité emmené par Christine Marcandier, et qu'elle fera aussi une place à de salutaires rééditions, à l'instar du volume qui paraît aujourd'hui : une réédition procurée par Martin Rueff du premier essai du critique genevois Jean Starobinski et son ouvrage peut-être le plus précieux — le Montesquieu publié en 1953, prolongé en 1994 et depuis longtemps indisponible. "Si Montesquieu a accompagné Starobinski toute sa vie", écrit M. Rueff, "c’est qu’il est un penseur sans cesse actualisé par l’Histoire, qu’il est l’homme de la "modération", cette "attitude qui rend possibles la plus vaste ouverture sur le monde et le plus large accueil". Fabula donne à lire les premières pages de la Préface de Martin Rueff…

(Illustr. : Edition originale Seuil 1953, Envoi autographe signé de Jean Starobinski au professeur Georges Blin)

Les magnifiques

Les magnifiques

La fondation Arc pour la recherche contre le cancer a invité à huit écrivains à rencontrer huit chercheurs lauréats du prix Griffuel qui récompense des avancées majeures en oncologie. Huit rencontres qui forment aujourd'hui huit textes réunis dans un volume intitulé Les Magnifiques. Quand des chercheurs dialoguent avec des écrivains qui abordent les questionnements des chercheurs, mais aussi leur engagement et leur créativité, intimement liés à leurs travaux. Les droits d'auteur de cet ouvrage édité par Flammarion sont reversés à la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…

Où finissent les œuvres de jeunesse ?

Où finissent les œuvres de jeunesse ?

Hugo et la commune

Hugo et la commune

Le diable de la réclame

Le diable de la réclame

Inspiré par le Méphistophélès de Goethe, un étrange démon protéiforme mène la danse, de La Peau de chagrin (1831) de Balzac aux Gestes et opinions du docteur Faustroll (1898) d’Alfred Jarry, en traversant les œuvres de Baudelaire, Banville et Zola. Aboutissement d’une enquête menée depuis quinze ans dans ces grands textes et dans les archives de presse, le nouvel essai de Laurence Guellec, Le Diable de la réclame sous-titré La littérature française du XIXe siècle au risque de la publicité (Droz), restitue la geste et les intrigues de cet inquiétant personnage. En quoi pactiser avec les industries culturelles naissantes a-t-il pu signifier vendre l’âme de la littérature au commerce ? Face aux conditions modernes du succès et aux lois d’airain de la contrainte économique, à quels risques s’exposent le romancier et le poète, ou plutôt le sujet littéraire ? Laurence Guellec rend compte de ce moment faustien dans l’histoire des imaginaires médiatiques, et en confronte les cauchemars aux réalités de la "publicité". Parce que l’herméneutique éditoriale semble être la seule stratégie opposable aux offensives de la réclame, ce livre fait le pari de l’interprétation et propose une autre histoire littéraire du XIXe s. Rappelons au passage les Portraits de l'écrivain en publicitaire réunis par Myriam Boucharenc et Laurence Guellec pour un sommaire de La Licorne, désormais accessible en ligne sur OpenEdition, ainsi que l'essai de Myriam Boucharenc L’écrivain et la publicité. Histoire d’une tentation (Champvallon), déjà salué par Fabula et dont on peut toujours lire un extrait dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula: "Publicité sous influence littéraire".

Des deux côtés de la Place royale

Des deux côtés de la Place royale

Parce que les années n'attentent nullement à la valeur des âmes bien nées, Corneille se trouve avoir les honneurs à la fois du Baccalauréat et de l'Agrégation des lettres 2025, avec deux comédies qui prennent l'une et l'autre pour décor l'actuelle Place des Vosges et qui s'inscrivent aux deux bouts de la carrière comique du dramaturge, trop méconnue : La Place royale ou l'Amoureux extravagant (1636), et Le Menteur (1644) dont Marc Escola propose une nouvelle édition dans la collection GF-Flammarion, une suite vertigineuse de "menteries" greffées sur un quiproquo qui vient célèbrer les joies de l’invention verbale et la magie de la parole théâtrale, auquel le dramaturge donna une Suite. Fabula met en ligne à cette occasion des bibliographies numérique pour l'étude du Menteur et de sa Suite ainsi que pour l'analyse de La Place Royale.

(Illustr. de François Chauveau pour Le Menteur dans l'éd. A. Courbé & G. de Luyne, 1660)

Lire aussi les éditos de la rubrique Questions de société…

Et les éditos de la rubrique Web littéraire…

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