Les huiles essentielles

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Présentation du dossierSANTE ET BIEN-ETREQuel est l'intérêt des huiles essentielles dans la santé et le bien-être?Classe: 1ère scientifique 4Lycée: Jean Baptiste-SayGroupe: Arthur Ternynck et Yannick Marseille Posté par TPEJBS à 20:44 - Commentaires [0] - Permalien [#]SommaireSOMMAIREIntroduction1. Localisation, méthode de production et caractéristiques premières des huiles essentielles1.1 Localisation1.2 Caractéristiques premières2. Méthodes de production et de fabrication des huiles essentielles2.1 L'hydrodiffusion2.2 Distillation à la vapeur d'eau :2.3 L'expression2.4 L'enfleurage2.5 L'extraction par solvants volatils2.6 L'extraction au dioxyde de carbone (CO2) hypercritique2.7 La Décoction2.8 L’infusion2.9 La Macération3 Caractéristiques physiques et chimiques des huiles essentielles3.1 Caractéristiques organoleptiques des huiles essentielles3.2 Caractéristiques physiques3.3 Les caractéristiques chimiques3.4 Les chémotypes des huiles essentielles3.5 Classification des huiles essentielles4 Utilisation médicale et cosmétique4.1 Histoire de l’aromathérapie4.2 Mode d'administrationConclusion : les huiles essentielles sont elles dangereuses ou bienfaitrices ?Posté par TPEJBS à 20:48 - Commentaires [0] - Permalien [#]IntroductionLes huiles essentielles prennent une place de plus en plus importante dans notre quotidien. On s'en sert tout à la fois pour conjurer le mauvais sort, se soigner, se détendre, aromatiser la nourriture, conserver les aliments voire les morts.Une vraie curiosité est née en nous. D'où étaient issues ces huiles essentielles ? Où étaient elles localisées dans les plantes ? Existait il pour les néophytes que nous étions une classification de ces huiles ? Pourquoi ces huiles essentielles, utilisées depuis des millénaires, sont elles aujourd’hui parfois tant décriées ? Quelle est leur composition qui conduit à tant de mystères ? Quels sont leurs modes de fabrication qui allaient permettre de transformer des éléments de la nature en huile, et leurs contraintes. Enfin comment utilisait-on ces produits dans les domaines médicaux et cosmétiques ? Ces utilisations comportent elles par ailleurs des limites ? Mais en premier lieu rappelons la définition d'une huile essentielle.Les huiles essentielles sont définies par l'AFNOR (Association Française de NORmalisation) comme étant des produits obtenus soit à partir de matières premières naturelles par distillation à l'eau ou à la vapeur d'eau, soit à partir des fruits de Citrus par des procédés mécaniques et qui sont séparés de la phase aqueuse par des procédés physiques.L'huile essentielle (ou parfois essence végétale) est le liquide concentré et hydrophobe (substance que l'eau ne mouille pas ou qui tend à éviter le contact avec les molécules d'eau) des composés aromatiques (odoriférants) volatils d'une plante. En chimie l’huile essentielle est considérée comme « un mélange de molécules variées, comprenant en particulier des terpènes c'est-à-dire dérivés de l'isoprène et non du benzène et des composés oxygénés »Posté par TPEJBS à 20:53 - Commentaires [0] - Permalien [#]1/ 1. Localisation, méthode de production et caractéristiques premières des huiles essentielles1. Localisation, méthode de production et caractéristiques premières des huiles essentielles1.1 LocalisationLes huiles essentielles se rencontrent dans tous le règne végétal, cependant elles sont particulièrement abondantes chez certaines familles : conifères, rutacées, ombellifères, myrtacées, labres.Les huiles essentielles peuvent être extraites de tous les organes de la plante : des sommités fleuries (lavande, menthe, ylang ylang, camomille,,…) des racines ou rhizomes (vétiver, angélique, gingembre ...), des écorces (citron, orange, bergamote, cannelle ... ) du bois (bois de cèdre, de santal, camphrier ...), des fruits (le poivre ...), des graines ( cardamones, coriandre, fenouil, muscade ...,), des feuilles ( eucalyptus ...). Les huiles essentielles ont donc des origines multiples et sont sujettes à des contacts avec le monde externes très variés.Les huiles essentielles « sont élaborées au sein du cytoplasme de certaines cellules, elles s'en séparent par synérèse (séparation d'un liquide de son gel) sous forme de petites gouttelettes qui confluent en plage plus ou moins étendues. Elles sont stockées dans les structures cellulaires spécialisés (cellule à huile essentielle, cellules à poils sécréteurs (comme dans la menthe) canaux sécréteur).1.2 Caractéristiques premièresLes spécialistes considèrent les huiles essentielles comme des sources de signaux chimiques permettant à la plante de contrôler ou réguler son environnement : attraction des insectes pollinisateurs, action répulsive sur les prédateurs (protection du bois contre les insectes et les champignons, action répulsives contre les animaux herbivores.) , inhibitions de la germination des graines voire communication entre végétaux (émission de signaux chimiques signalent la présence d'animaux herbivores par exemple.Cette protection peut avoir parfois des effets néfastes pour la nature elle même. Dans les régions tropicales, les chèvres et les moutons délaissent les plantes aromatiques ce qui peut provoquer assez rapidement un déséquilibre de la flore dans les prairies et les landes : envahissement par le gros thym, le basilic, ou la citronnelle, par exemple. Les humains et certains insectes sont les rares êtres vivants à être attirer par l'odeur des plantes aromatiques.La teneur des plantes en huiles essentielles est faible, voire infime. Pour obtenir un litre d'huile essentielle il faut par exemple dix kilos de clous de girofle, de 4 à 10 tonnes de pétales de rose, 150 kilogrammes de fleurs de lavandes ou encore dix ares de surface cultivées de chanvre. La différence de rendement selon le végétal aura une influence sur le prix de revient.Posté par TPEJBS à 21:25 - Commentaires [0] - Permalien [#]2. Méthodes de production et de fabrication des huiles essentielles2. Méthodes de production et de fabrication des huiles essentielles2.1 L'hydrodiffusionL'hydrodiffusion est une forme de distillation à la vapeur. La différence tient à la façon dont la vapeur entre dans l'alambic. Pour l'hydrodiffusion, c'est par le haut que la vapeur est introduite pour passer à travers la matière végétale, plutôt que par le bas comme dans les systèmes de distillation habituels.La condensation du mélange de vapeur contenant l'huile se produit sous la grille retenant la matière végétale. Les avantages de cette méthode sont : moins de vapeur, temps de traitement plus court et meilleur rendement en huile.2.2 Distillation à la vapeur d'eau :Les plantes sont mises dans un alambic, c'est à dire une cuve remplie d'eau chauffée doucement. Celle-ci crée de la vapeur, qui passe à travers les végétaux. Les végétaux "transpirent" alors de fines gouttelettes qui vont également se transformer en vapeur, cette fois chargée des molécules aromatiques.Cette vapeur va gagner une seconde cuve et déboucher dans le serpentin, un tuyau en verre en forme de spirale, enveloppé d'eau froide.La vapeur est ainsi refroidie pour former une condensation. Ces nouvelles gouttelettes seront alors réceptionnées à la sortie de l'alambic par "l'essencier", ou vase florentin : l'huile essentielle qui flotte à la surface, y est séparée de l'eau de distillation, l'hydrolat que la densité supérieure entraine au fond du récipient, permettant une séparation facile des deux liquides.2.3 L'expressionCette méthode est nettement plus simple que la distillation, mais elle est également plus limitée.En effet, il s'agit simplement de briser les zestes frais d'agrumes pour en recueillir les essences aromatiques.C'est le procédé le plus simple et le seul qui ne modifie pas le produit obtenue, pour cette raison on désigne ce dernier « essence » et non pas huile essentielle (par exemple : essence de citron, d'orange, de cédrat, de mandarine, de bergamote, de pamplemousse...)L'expression à froid est une technique qui a pris naissance en Sicile et en Calabre, avant d'être utilisée par tous les Pays producteurs d'agrumes. Elle consiste à dilacérer les péricarpes ou « zestes » (on dit aussi flavedo) de sorte que l'essence contenue dans les sacs oléifères, qui tapissent l'écorce du fruit, s'écoule à l'extérieur pour être récupérée par un dispositif quelconque.2.4 L'enfleurageL'enfleurage a été pratiqué sur différentes huiles depuis l'Antiquité, l'huile de ben, d'amandes, etc. plus récemment, l'enfleurage a été pratiqué sur des graisses plus solides comme l'axonge (gras de porc), dans la ville de Grasse dont c'est la spécialité, (jasmin, tubéreuse, jonquilles de Grasse, etc.) ; ce procédé est moins utilisé de nos jours est utilisé avec des pétales de fleurs robustes (si les fleurs sont trop fragiles, on procède à l'enfleurage à froid) que l'on plonge dans un bain de graisse animale chauffé à plusieurs reprises jusqu'à obtention d'une graisse suffisamment saturée. La graisse est ensuite lavée avec de l'alcool, jusqu'à obtention de l'essence dite absolue.2.5 L'extraction par solvants volatilsL'extraction par solvant consiste à séparer les constituants d'un mélange à l'aide d'un solvant volatil (éthanol, hexane) qui ne se mélange pas avec l'eau. Le solvant se charge des molécules à extraire grâce à sa forte affinité avec elles. On sépare ensuite le solvant et l'eau dans une ampoule à décanter. Pour récupérer les molécules, on élimine ensuite le solvant par distillation.2.6 L'extraction au dioxyde de carbone (CO2) hypercritiqueL'usage du dioxyde de carbone hypercritique pour extraire l'huile essentielle de certaines matières végétales est récent. Quoique coûteux, ce procédé donne des huiles de bonne qualité.À 33º C, le dioxyde de carbone atteint son point critique, c'est-à-dire la limite entre l'état gazeux et l'état liquide. À cette température, il possède certaines propriétés des deux états, ce qui en fait un excellent solvant pour l'extraction d'huiles essentielles nécessitant une basse température. En outre, le processus est quasi instantané. Autre particularité, le dioxyde de carbone est inerte : aucune interaction chimique ne se produit avec l'essence extraite. La simple dépressurisation sépare automatiquement l'huile essentielle du dioxyde de carbone.Ce procédé s'effectue dans une cuve étanche, en acier inoxydable robuste, où l'on peut générer la pression nécessaire à ce que le dioxyde de carbone atteigne son point critique, soit 200 atmosphères ou, en d'autres mots, 200 fois la pression atmosphérique moyenne au niveau de la mer. Le coût de l'équipement nécessaire à l'extraction au dioxyde de carbone représente un investissement considérable.2.7 La DécoctionLa décoction consiste à verser une substance dans de l'eau bouillante (frémissante) pour en extraire les principes actifs. Plusieurs plantes, feuilles, fleurs, racines trouvées en herboristerie pour leurs vertus thérapeutiques s'utilisent, entre autre, sous forme de décoctions. La décoction permet une extraction des principes actifs plus complète que l'infusion mais ne s'applique pas partout, la température modifiant ou dégradant certains principes. La volatilité des principes est bien mise en évidence dans le remède de nos grands mères consistant à faire bouillir du thym dans une pièce pour la désinfecter et aider un enrhumé à respirer.. Exemple : décoction de queues de cerise2.8 L'InfusionL'infusion est une méthode d'extraction des principes actifs et des aromes d'un végétal par dissolution dans un liquide initialement bouillant que l'on laisse refroidir. Cette opération s'oppose à la décoction, dans laquelle le liquide est maintenu bouillant, et à la macération dans laquelle le liquide est froid. Le solvant n'est pas nécessairement de l'eau, cela peut être également une huile ou un alcool. Exemple : préparation du thé.2.9 La MacérationLa macération est un procédé qui consiste à laisser tremper un solide dans un liquide pour en extraire les parties solubles, voire qu'il s'y décompose, ou au contraire pour qu'il absorbe de ce liquide afin d'en obtenir le parfum ou la saveur, ou encore pour le conserver. Exemple : préparation de liqueurs par macération de fruits dans l'alcool.Posté par TPEJBS à 21:38 - Commentaires [0] - Permalien [#]3 Caractéristiques physiques et chimiques des huiles essentielles3 Caractéristiques physiques et chimiques des huiles essentielles3.1 Caractéristiques organoleptiques des huiles essentiellesLes huiles essentielles ont des propriétés organoleptiques (caractéristiques d'une substance qui sont perceptibles par les organes des sens : saveur, odeur, aspect et consistance de l'objet) communes comme le fait d’être liquides à température ambiante, d’être volatiles et entrainables à la vapeur d’eau. Elles sont aussi très odorantes et incolore ou jaune pâle sauf pour les huiles essentielles de cannelle, girofle, camomille matricaire, vétiver et bouleau où la couleur est relativement foncée. En parfumerie, l'examen olfactif qui précède ou suit toute analyse d'huile essentielle est du plus grand intérêt car, si l'odeur de l'huile essentielle n'est pas satisfaisante, il importe peu que les constantes physicochimiques soient correctes : le produit doit être rejeté. Cet essai olfactif est conduit par comparaison avec un échantillon type de l'huile essentielle aussi frais que possible et conservé dans les meilleures conditions. Elles sont, enfin, sensibles à l’oxydation et change de couleur, conservation limitée, à la lumière et à la chaleur. Il convient de la conserver à l'abri de la lumière et de l'air. 3.2 Caractéristiques physiquesLes huiles essentielles ont aussi des propriétés physiques communes. Elles ne sont pas solubles dans l’eau mais en revanche elles le sont dans les solvants organiques et huiles végétales. Par contre elles ont des caractéristiques différentes : • Un indice de densitéLeurs densités sont inférieures à « 1 » sauf exceptions (huiles essentielles de cannelle, girofle en particulier). Un litre d'huile essentielle n'est pas égal à 1 kg d'huile essentielle. La densité des huiles essentielles est différente de celle de l'eau (dont 1 litre pèse, par convention, 1 kg). Ainsi, compte tenu d'un indice de densité de 1,1 environ (variable selon des huiles essentielles), 1 kg d'huile essentielle fera 1,1 litre. Inversement, 1 litre d'huile essentielle pèsera environ 900 grammes. On peut mesurer la densité relative à 20°C avec un pycnomètre (flacon dont on se sert pour déterminer la densité des liquides ou des solubles). Cette masse est mesurée par un pycnomètre.La densité relative à 20°C d’une huile essentielle est le rapport de la masse d’un certain volume d’huile essentielle à 20°C à la masse égale du volume d’eau distillée à 20°C.m0 : masse du pycnomètrem1 : masse du pycnomètre et de l’eaum2 : masse du pycnomètre et de l’huile essentielle• Un indice de réfractionL’indice de réfraction (changement de direction de la lumière au passage d’un milieu à un autre) d’une huile essentielle est le rapport entre le sinus de l’angle d’incidence et le sinus de l’angle de réfraction d’un rayon lumineux de longueur d’onde déterminée, passant de l’air à l’huile essentielle maintenue à une température constante. Cet indice peut être mesuré par un réfractomètre. L'indice de réfraction est utilisé pour l'identification et comme critère de pureté des huiles essentielles et de composés liquides divers. Chaque substance a son indice de réfraction spécifique. Plus l'indice de réfraction d'un produit est près de la valeur attendue, plus sa pureté est grande. Cette pureté est définie dans des intervalles considérés comme acceptable. Voici à titre indicatif quelques intervalles d'acceptation relevés dans le F.C.C. III pour les huiles essentielles suivantes:Eucalyptus : 1.458 à 1.470Lavande (aspic) :1.463 à 1.468Thym : 1.495 à 1.505• Un pouvoir rotatoireLe pouvoir rotatoire d’une huile essentielle est l’angle exprimé en milli radians et /ou degrés d’angle dont tourne le plan de polarisation d’une radiation lumineuse de longueur d’onde l = (589,3 * 0,3) nm, correspondant aux raies D du sodium, lorsque celles-ci traversent une épaisseur de 100 mm d’HE dans des conditions déterminées de température. On peut mesurer le pouvoir rotatoire avec un polarimètre appareil de mesure de la polarisation (Propriété des ondes électromagnétiques) d’un corps.• Autres indices caractéristiquesLes indices d’acides (nombre en milligramme d’hydroxyde de potassium nécessaire à la neutralisation des acides libres dans un gramme d’huile essentielle,) d’ester (nombre en milligramme d’hydroxyde de potassium nécessaire à la neutralisation des acides libérés par l’hydrolyse des esters contenus dans un gramme d’huile essentielle) sont aussi des éléments physiques différenciant des huiles essentielles.3.3 Les caractéristiques chimiquesLes caractéristiques chimiques des huiles essentielles sont magiques.La cellule végétale est le siège de la biosynthèse des composés fondamentaux de la matière vivante que sont les protéines, les lipides, les sucres... Elle est capable de coordonner les multiples réactions enzymatiques conduisant à la production d'huiles essentielles. Certaines cellules prennent en charge ces biosynthèses et également le stockage des métabolites formés. Il s'agit là de tout un ensemble de réactions biochimiques participant à la vie des plantes : respiration, photosynthèse, etc. Il en résulte que les huiles essentielles constituent des mélanges complexes de composés organiques possédant des structures et des fonctions chimiques très diverses, aboutissement de ces biosynthèses, en particulier celle des isoprénoïdes (monoterpènes, sesquiterpènes, diterpènes, triterpènes, caroténoïdes).Il n'est pas rare de reconnaître par les moyens de l'analyse instrumentale moderne (chromatographie gazeuse capillaire, couplage chromatographie gazeuse-spectrométrie de masse) plusieurs dizaines voire une ou deux centaines et parfois plus de constituants dans une huile essentielle : huiles essentielles de vétiver, de patchouli, de géranium. Ainsi l'huile essentielle de rose bulgare est riche de plus de 300 constituants connus. Par contre, certaines huiles essentielles sont très riches en un constituant donné. C'est le cas de l'huile essentielle de bois de rose du Brésil riche en linalol mais aussi celui des huiles essentielles de lemongrass et de fruits de Litsea cubeba riches en citral, des huiles essentielles de badiane, d'anis vert et de fenouil doux et amer riches en trans-anéthole, de l'huile essentielle d'Eucalyptus globulus riche en cinéole, etc. Mais plus souvent, les huiles essentielles sont plus complexes dans leur composition chimique : outre quelques constituants principaux représentant des proportions comprises entre 10 et 50 % (huiles essentielles de citronnelle de Java, de lavande, de camphre, de menthe poivrée...), les autres constituants ne représentent que des traces (de l'ordre du micro ou du nanogramme). Le cas de l'huile essentielle de rose bulgare est tout à fait intéressant : 14 constituants importants quantitativement sur les 275 isolés et identifiés à l'époque (1977) dans cette huile représentent 85 % du total. Parmi ces 14 constituants, 5 d'entre eux totalisent à peine 1 % de l'huile essentielle et sont déterminants sur le plan olfactif.Les huiles essentielles sont formées de monoterpènes. Ils appartiennent à la famille des terpènes qui sont des hydrocarbures linéaires ou cycliques constitués d'unités terpéniques, découverts par O. Wallach en 1885. Les terpénoïdes forment une classe large et diverse de composés organiques que l'on rencontre dans la nature, similaires aux terpènes, dérivant d'unités isoprène à cinq carbones assemblées et modifiées de milliers de façons. Les terpènes sont formés de n multiples de l'isoprène C5H8, ils ont donc des structures multicycliques qui différent les unes des autres non seulement par les groupes fonctionnels mais aussi par la structure basique de leurs squelettes hydrocarbonés. Lorsque n =2 le terpène correspond aux monoterpènes C10H16- . Les monoterpènes et leurs dérivés sont donc des chaînes linéaires ou des cycles formés de deux unités isoprène.D'autres monoterpènes existent dans les huiles essentielles: terpinène, menthol (feuille de menthe), terpinéol, bornéol, thymol (thym), géraniol (essence de rose), citronellal, thuyone, carvone, cinéole (feuille d'eucalyptus)...Les terpénoïdes de plantes sont beaucoup utilisés en raison de leurs qualités aromatiques. Ils jouent un rôle dans les remédes en herboristerie traditionnelle et font l'objet de recherche pour découvrir des effets antibactériens, antinéoplastiques ou autres effets pharmaceutiques.Tout comme les terpènes, les terpénoïdes peuvent être classés selon leur nombre d'unités isoprène :• Monoterpénoïdes, 2 unités isoprène,• Sesquiterpénoïdes, 3 unités isoprène,• Diterpénoïdes, 4 unités isoprène,• Sesterterpénoïdes, 5 unités isoprène,• Triterpénoïdes, 6 unités isoprène,• Tetraterpénoïdes, 8 unités isoprène,• Polyterpénoïdes avec un nombre plus important d'unités isoprène, Composés aromatiquesLes dérivés du phénylpropane (C6-C3) sont beaucoup moins fréquents que les précédents. Très fréquemment, il s'agit d'allyle et de propènylphénols, parfois des aldéhydes, caractéristiques de certaines huiles essentielles, telle celle du girofle (eugénol). On peut également rencontrer dans les huiles essentielles des composés en C6-C1, plus rares, tel le safrole.Composés d'origines diversesCompte tenu de leur mode d'extraction, les huiles essentielles peuvent renfermer divers composés aliphatiques, généralement de faible masse moléculaire, entraînables lors de l'hydrodistillation carbure, acide (C3 à C10), alcools, aldéhydes (octanal, décanal ...), esters, lactones, produits azotés ou soufrés.3.4 Les chémotypes des huiles essentiellesLe chémotype d'une huile essentielle est une référence précise qui indique le composant biochimique majoritaire ou distinctif, présent dans l'huile essentielle. C'est l'élément qui permet de distinguer une huile essentielle extraite d'une même variété botanique mais d'une composition biochimique différente. Cette classification capitale permet de sélectionner les huiles essentielles, pour une utilisation plus précise, plus sûre et plus efficace. Nous connaissons par exemple sous la même appellation botanique, deux grandes familles de thyms, subdivisées elles-mêmes grâce à la définition de leurs chémotypes respectifs. De nombreuses huiles comprennent plus d'un chémotype. la sauge sclarée (Salvia sclarea) par exemple, contient 250 molécules différentes, dont 75 % issues de la famille des esters et 15 %, de celle des monoterpénols. Les molécules travaillent en synergie, ce qui explique la polyvalence des huiles essentielles et leur vaste spectre d'action. Une fois que l'on connaît les propriétés des chémotypes ainsi que leur concentration dans une huile essentielle, on peut déterminer quels seront les effets de celle-ci, bienfaisants ou dangereux. Enfin, il faut savoir qu'une même plante peut inclure diverses espèces, dont chacune possédera des chémotypes différents. La lavande (Lavandula), par exemple, compte plusieurs espèces dont les officinalis, les stoechas et les latifolia : c'est donc le nom latin complet qui nous permet de savoir de quelle plante exacte il s'agit. Le lieu de culture (climat, altitude, composition du sol) peut aussi influencer la composition chimique d'une plante. 3.5 Classification des huiles essentiellesTrouver une classification des huiles essentielles n'est pas chose facile compte tenu de leurs nombres et leurs diversités.Un classement possible aurait pu être par familles botaniques :• cryptogames ou plantes sans fleurs, qui comprennent les champignons (ou thallophytes), les bryophytes, les algues, les lichens, les fougères (ou cryptogames vasculaires) ;• phanérogames ou plantes avec fleurs et graines, qui se divisent en gymnospermes à ovule nu et angiospermes à ovule enfermé dans un ovaire.Un autre classement aurait pu tenir compte de l'organe du végétal traité, à savoir fleurs, feuilles, parties aériennes, tronc, écorce, racines, rhizomes, fruits, graines, exsudats..Toutefois, les huiles essentielles sont le plus usuellement classées selon la nature chimique des principes actifs majeurs, plus rarement sur le mode d'extraction, ou les effets biologiques. On retient huit classes principales (les carbures sesquiterpéniques et terpéniques, les alcools, les esters et alcools, les aldéhydes, les cétones, les phénols, les éthers et les peroxydes), avec les composants importants suivants.Carbures terpéniques et ses quiterpéniques :- huile essentielle de térébenthine : alpha-pinène, camphène,- huile essentielle de genévrier : alpha-pinène, camphène, Cadinéine,- huile essentielle de citron : limonène, alcools,- huile essentielle de coriandre : linalol,- huile essentielle de bois de rose : linalol,- huile essentielle de rose : géraniol, mélange d'esters et d'alcools- huile essentielle de lavande : linalol, acétate de lynalyle,- huile essentielle de menthe : menthol, acétate de menthyle,Aldéhydes,- huile essentielle de cannelle : aldéhyde cinnamique,- huile essentielle de citronelle : citral et citrannal,- huile essentielle d'eucalyptus citriodora : citronellal cétones,- huile essentielle de carvi : carvone,- huile essentielle de sauge : thuyone,- huile essentielle de thuya : thuyonePhénols- huile essentielle de thym : thymol,- huile essentielle de sarriette : carvacrol,- huile essentielle d'origan : thymol et carvacrol- huile essentielle de girofle : eugénolEthers- huile essentielle d'anis vert, de badiane : anéthol- huile essentielle de fenouil : anéthol- huile essentielle d'eucalyptus globulus : eucalyptol- huile essentielle de cajeput : eucalyptol- huile essentielle de niaouli Peroxydes- huile essentielle d'ail : allicine.Conclusion:Les huiles essentielles ont une composition chimique complexe, certains de leurs composants sont de puissants antiseptiques agissant aussi bien sur les bactéries, les champignons pathogènes que les virus. D'autres peuvent modifier l'équilibre du système neurovégétatif (sympathique - parasympathique) modulant parfois la synthèse des hormones. D'autres agissent sur le système nerveux central et peuvent changer le seuil de la douleur (pouvoir antalgique), l'éveil, l'humeur; on leur connaît aussi un pouvoir anti-inflammatoire, mais il faut aussi savoir que certains composants sont caustiques, d'autres potentiellement cancérigènes.Les huiles essentielles peuvent être potentiellement dangereuses et doivent donc être utilisées avec beaucoup de précautions surtout par voie buccale (une tisane de sauge officinale est sans danger mais une toute petite dose d'huile essentielle de sauge officinale peut provoquer des convulsions qui rappellent l'épilepsie.)La médecine occidentale a, jusqu'à présent, un peu délaissé l'étude des propriétés pharmacologiques des huiles essentielles, peut-être à cause de leur extrême variabilité chimique. Cela semble changer, de plus en plus de site internet vante les propriétés des huiles essentielles et les médecins allopathes s'intéressent de plus en plus à l'aromathérapie.Posté par TPEJBS à 21:48 - Commentaires [1] - Permalien [#]4 Utilisation médicale et cosmétique4.1 Histoire de l’aromathérapieDans l'histoire de la médecine, au moins jusqu'au XVIe siècle, l'histoire de l'aromathérapie se confond en grande partie avec celle de la phytothérapie. Les plantes, dans leur ensemble, constituaient la base de la pharmacopée des civilisations antiques.En effet, 40.000 ans av. J-C, les Aborigènes australiens utilisaient déjà les plantes aromatiques par les moyens rudimentaires de la fumigation (fumées inhalées provenant de feux de plantes aromatiques) et des cataplasmes (pâtes à l'argile mélangées aux plantes aromatiques et appliquées sur la peau).5.000 ans avant notre ère, la 1ière pharmacopée chinoise nous renseigne l'emploi de 2 plantes aromatiques majeures, toujours très utilisées à notre époque: le gingembre et la cannelle. La Chine était tout un des grands berceaux de l’histoire qui utilisait les plantes telles que l’anis, le curcuma, la cannelle, le gingembre et leurs essences pour guérir par le Pen Tsao ou SHEN NUNG, médecine traditionnelle chinoise vers 2800 av J-C.L'Inde nous apporte une approche médicale originale (Ayurvéda) très axée sur les plantes aromatiques et leurs actions énergétiques.2.800 ans av. J-C, l'Egypte utilise les essences aromatiques dans le processus de momification, mais aussi en tant que médicament ingéré. En 1817, on a découvert le papyrus Ebers mesurant 870 pieds de long. Datant de 1500 ans avant Jésus-Christ, il était appelé le parchemin médicinal. Il mentionnait plus de 800 prescriptions et remèdes à base de plantes. D’autres parchemins indiquent que les Égyptiens avaient un taux élevé de succès dans le traitement de 81 maladies différentes. Plusieurs des mélanges utilisés contenaient de l’huile essentielle de myrrhe avec du miel. La myrrhe était utilisée pour l’embaumement en raison de son efficacité pour empêcher la croissance bactérienneDe la Grèce et de la Rome antique, Hippocrate de Cos (père de la médecine occidentale), puis Dioscoride et Galien nous lèguent leurs connaissances aromatiques dans de nombreux ouvrages de référence pour cette époque.Vers 1.200, Avicenne (Ibn Sina), prince et médecin arabe, invente le premier alambic digne de ce nom pour distiller les plantes aromatiques. Les invasions arabes en Espagne et les croisades nous apportent cette technologie en Europe.Avant le 12ème siècle, les Européens ne produisaient pas d’huiles essentielles. Vers 1.400, le pharmacien s'appelait «Aromaterii» et le vinaigre des 4 voleurs composé exclusivement des essences de plantes protégeait de la peste.Durant la Grande Peste en Europe, une bande de voleurs a été prise en flagrant délit et traduite devant le Roi. Ce dernier a forcé les voleurs à divulguer un bien étrange secret. Les voleurs pénétraient dans les résidences des victimes de la peste et dépouillaient les cadavres de leur argent, de leurs bijoux et de tout ce qui avait de la valeur. Malgré le caractère très contagieux de la peste, aucun membre de cette bande de voleurs n’a contracté la maladie mortelle même si leurs larcins les mettaient quotidiennement en contact avec les cadavres des victimes de la peste. Le Roi, désireux de protéger la famille royale ainsi que lui-même, a demandé aux voleurs comment ils avaient évité de contracter la peste. Les voleurs étaient tous membres de la même famille – une famille provenant d’une longue lignée d’apothicaires. En raison de leur connaissance approfondie des arts de la guérison, connaissance qui était transmise de génération en génération, ils connaissaient une combinaison d’huiles spécifiques extraites de plantes. Ce mélange d’huiles enduit sur le corps, protégeait l’organisme contre cette maladie mortelle. Le Roi a forcé les voleurs à divulguer quelles huiles spécifiques étaient utilisées, ainsi que la méthode pour extraire ces huiles des plantes. Muni de cette information vitale, le Roi a été en mesure de protéger sa propre personne et la famille royale de la peste mortelle. La recette pour ‘l’huile des voleurs’ se trouve encore dans les archives royales.La grande époque des huiles essentielles débute au 15ème siècle jusqu’en 1935, date a laquelle elle est reléguée à l’arrière plan avec la découverte de la pénicilline. Une grande partie des connaissances au sujet des huiles essentielles a été perdue durant le Moyen Âge et lors des incendies de bibliothèques telles que celle d’Alexandrie. La précieuse science de l’aromathérapie a refait surface dans le cadre de l’industrie cosmétique et de la parfumerie.Progressivement à partir du début du vingtième siècle, d'autres scientifiques et thérapeutes ont pris le relais pour faire reconnaître cette approche comme médecine à part entière: Gattefossé, Valnet, Duraffourd, Franchomme, Baudoux,....En 1918, René GATTEFOSSE, un chimiste français se serait brûlé la main lors d’un accident en laboratoire. Son reflexe fut de plonger sa main dans de l’huile essentielle de lavande. La cicatrisation fut rapide et propre, ce qui poussa le chimiste à étudier les propriétés curatives ainsi que les composés chimiques des huiles essentielles. René GATTEFOSSE inventa le terme « d’aromathérapie » en 1928 il publia ses découvertes en 1937 dans son livreAromathérapie. Aujourd’hui, il est considéré comme le père de l’aromathérapie moderne.Durant la seconde guerre mondiale, le Dr Jean VALNET, un médecin et chirurgien français des armées a l’idée d’utiliser les huiles essentielles pour guérir les blessures de guerre alors que les médicaments allopathiques sont rares pendant cette période difficile. Il approfondit les recherches de René GATTEFOSSE et les publia en 1964 dans son premier livre L’aromathérapie, traitement des maladies par les essences des plantes. Il donne naissance à deux grandes écoles, l’aromathérapie médicale pour une approche clinique et scientifique, dite de tradition médicale française et l’aromathérapie de grand-public qui vise le bien-être, dite de tradition anglo-saxonne. Les médecins qui soignent avec les huiles essentielles sont appelés les « fils spirituel » du Dr VALNET.En 1975, Pierre FRANCHOMME, aromatologue réputé, apporte la notion fondamentale du “chémotype”, véritable signature biochimique de l’huile essentielle. Cette notion a permis d’améliorer les résultats thérapeutiques, de réduire les échecs et de diminuer les risques secondaires. Il est coauteur d’un livre L’aromathérapie exactement, considéré comme la bible des huiles essentielles.4.2 Mode d'administration Les huiles essentielles pures ou en mélanges, peuvent s’utiliser suivant des méthodes variées, en fonction de plusieurs critères : - la nature de l’essence,- ses propriétés,- les précautions d’emploi qui lui sont propres,- les bienfaits recherchés.Dans cette dernière partie, nous allons essayer de détailler les différents modes d’utilisation de ces huiles, leurs bienfaits et les précautions d’emploi. 4.21 Action par inhalationCette méthode concerne les huiles essentielles ayant des propriétés :- assainissantes et désinfectantes,- respiratoires,- relaxantes,- désodorisantes,- parfumantes,- anti-insectes.La diffusion est possible à l’aide de différents appareils se trouvant sur le marché :• Le diffuseur à froid (verrerie et compresseur type aquarium)Ce moyen est idéal parce qu’il véhicule l’essence sous forme de brouillard, sans la chaufferIl n’est pas sans inconvénient : fragile et bruyant, il ne s’intègre pas toujours facilement dans les pièces à vivre.• Les diffuseurs chauffantsPlusieurs modèles existent, généralement en poterie. Ils varient en fonction du principe de chauffe : bougie ou lampe à incandescence de salon.Le modèle doit être conçu de manière à chauffer le moins possible l’huile essentielle. À cette fin, mettre un peu d’eau dans le fond du réceptacle, avant d’y déposer l’huile.La voie respiratoire est la voie la plus favorable pour absorber les huiles essentielles dans l’organisme. Les huiles essentielles vont dégager les voies respiratoires en fluidifiant les sécrétions nasales. Les arômes contenus dans les huiles essentielles vont quant à eux avoir un effet sur le système nerveux, comme un effet relaxant ou déstressant. Certaines odeurs vont d’ailleurs pouvoir avoir des effets différents en fonction des individus. Les essences sont véhiculées par le sang dans l’ensemble de l’organisme, et donc susceptibles d’agir au niveau de nombreux organes. Par ailleurs, les huiles essentielles ont également une action indirecte car elle se diffuse sur le système sensoriel olfactif, et entraîne une réaction psychoaffective. Les essences sont véhiculées par le sang dans l’ensemble de l’organisme, et donc susceptibles d’agir au niveau de nombreux organes. L’inhalation des huiles essentielles permet un effet rapide au niveau du système nerveux central : les molécules d’huile essentielle vont être dissoutes dans le mucus et vont atteindre l’épithélium, muqueuse recouvrant le toit de la cavité nasale constituée entre autre de cellules nerveuses, neurones récepteurs olfactifs. Ces cellules nerveuses sont responsables de la transduction de l’information olfactive perçue dans les huiles essentielles vers le cerveau. Les neurones récepteurs olfactifs sont qualifiés de bipolaires, un pôle appelé apical orienté vers la cavité nasale et un pôle appelé basal, orienté vers la partie profonde de l’épithélium. Le pôle apical va disposer d’une ramification dendrique unique, qui, à son extrémité, présente un renflement appelé bouton olfactif. Celui-ci va se prolonger en ramifications, les microvillosités appelées cils olfactifs. C’est à leur surface que se trouvent les récepteurs olfactifs qui vont détecter les molécules d’huile essentielle, ce qui va générer le message nerveux électrique. Ce message nerveux va être conduit au pôle basal, puis il va longer l’axone et enfin atteindre les glomérules du bulbe olfactif. Le message va être ensuite transmis par le biais de la synapse, phénomène appelé transmission synaptique*, jusqu’à des neurones relais, les cellules mitrales qui vont à leur tour véhiculer le message à d’autres régions du cerveau selon les propriétés de l’huile essentielle utilisée. Elles vont ensuite pouvoir influencer nos émotions et modifier notre mental.4.2.2 Système pulmonairePour les molécules d’huiles essentielles qui n’ont pas été véhiculés par le système nerveux, elles vont continuer leur chemin vers les poumons : amenées par l’air respiré, elles passent par le pharynx, la trachée artère, les bronches, les bronchioles puis enfin les alvéoles pulmonaires. Elles participent aux échanges gazeux entre les alvéoles et les capillaires : le dioxygène inspiré passe dans le sang, au niveau des capillaires qui libèrent l’anhydre carbonique. Les molécules d’huiles essentielles passent simultanément dans le système sanguin. Il n’y a cependant qu’une faible quantité de molécules d’huiles essentielles qui va pouvoir participer aux échanges gazeux.La diffusion atmosphérique : C'est l'utilisation la plus facile, mais il faut utiliser uniquement un diffuseur adapté, soit qui permet une micro diffusion, ou un diffuseur dont la température de diffusion est située entre 35 et 60°c maxi. Eviter le brûle-parfum la température obtenue peut-être supérieur à 100°c, cette température accélère l'oxydation et altère les propriétés des huiles essentielles. Il ne faut pas laisser le diffuseur atmosphérique actif en permanence: environ dix minutes par heure, sont suffisantes. Mais, il faut savoir que la diffusion peut être contre-indiquée pour les personnes souffrant d'allergies respiratoires (asthme).L'inhalation : il suffit d'ajouter quelques gouttes d'huiles essentielles à un bol d'eau chaude (non bouillante) et d'en respirer les vapeurs, une serviette sur la tête. Une inhalation sèche est aussi possible en déposant quelques gouttes sur un mouchoir propre que l'on respirera profondément.4.2.3La voie cutanée :Par voie cutanée signifie par la peau. Elle joue le rôle d’enveloppe protectrice du corps et protège nos tissus et nos organes internes des agressions extérieures. Sa fonction de barrière est perméable à pratiquement toutes les substances, ce qui permet donc pour les huiles essentielles une pénétration locale sur une durée d’action étendue puisqu’elles vont passer progressivement la « barrière cutanée ». On peut d’ailleurs l’utiliser en grande quantité et non s’arrêter à quelques gouttes.La peau est constituée de trois « régions » principales : l’épiderme, le derme et l’hypoderme.- L’épiderme, la partie extérieure de la peau, visible à l’œil nu mesurant seulement moins d’un millimètre d’épaisseur, constituée de cellules de kératine, protéine fibreuse et synthétisée, utilisée par de nombreux êtres vivants comme éléments de structure. Ce sont ces cellules qui assurent à la peau sa propriété d’imperméabilité. Les principaux types de cellules, renfermées dans l’épiderme sont les cornéocytes, les mélanocytes et les kératinocytes. Les cornéocytes sont les cellules mortes de la couche cornée qui ont pour rôle de protéger le corps des agressions extérieures et les mélanocytes vont donner la pigmentation de la peau. Quant aux kératinocytes, constituant à elles seules 90% de la couche superficielle de la peau, elles synthétisent la kératine. Il y aussi la présence de cellules de Langerhans, très importantes pour la défense immunitaire de notre organisme- Le derme est la partie la plus épaisse de la peau. Elle contient les vaisseaux sanguins qui vont nourrir la peau, les nerfs qui la rendent sensible et les fibres de collagène et d’élastine qui donne à la peau son élasticité. On y trouve aussi les follicules pileux, enveloppes dans lesquelles vont être produit les poils, les glandes sébacées qui ont pour rôle de sécréter le sébum qui va graisser la peau en surface, les glandes sudoripares qui sécrètent la sueur qui va éliminer les toxines, et un enchevêtrement de fibres et vaisseaux sanguins.- Enfin, l’hypoderme est une couche de graisse qui va protéger le corps des pressions et agressions extérieures.Après avoir été mélangées à un excipient, on les applique sur la peau. Elles vont alors pénétrer dans la peau par 2 voies :- En premier lieu par la pénétration, qui correspond au passage de la substance dans la couche de l’épiderme. Les huiles essentielles vont être diffusées à travers la couche cornée, soit par passage transcellulaire, passage direct traversant successivement les cellules et les espaces extracellulaire, soit par passage intercellulaire dans les espaces libres entre les cornéocytes.- Il y a une deuxième voie de pénétration possible : il s’agit d’une voie empruntant les annexes cutanées : les follicules pileux et les glandes sudoripares. Les molécules d’huiles essentielles vont alors atteindre le derme et être transportées dans le circuit sanguin par les artérioles et veinules du derme. C’est dans le sang que les molécules lipophiles, solubles dans les corps gras et insolubles dans l’eau, vont se combiner et pénétrer à travers les lipides contenus dans la peau. Les molécules hydrophiles, molécules solubles dans l’eau vont, quant à elles, utiliser les liquides de la peau pour voyager dans l’organisme. La couche cornée va jouer un rôle de réservoir où les molécules d’huiles essentielles vont pouvoir être stockées pendant un certain temps.Cependant la qualité d’absorption de celles-ci va varier selon leur viscosité : plus les huiles essentielles vont être visqueuses, plus elles seront absorbées lentement. Les moins visqueuses sont les plus volatiles donc leur évaporation sera plus rapide.L’utilisation des plantes dans le domaine médical est si lointaine que l’efficacité de ces végétaux est certaine. Cependant, une grande partie de ces vertus sont encore inconnues à jours car peu d’études s’y sont intéressées. Par ailleurs, les résultats concernant la nature des huiles essentielles nous ont appris qu’elles peuvent concentrer jusqu’à 100 fois le principe actif de certains végétaux. Ces différents composés chimiques fonctionnent en synergie leur donnant le caractère guérissant des huiles essentielles, en partie grâce aux terpénoïdes (substance naturelle organique) très présent dans la composition chimique de ces dernières. Les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent représenter certains dangers, c’est pourquoi on les utilise en faible quantité sur notre corps, au risque d’abimer la peau et les mucus. Leurs actions sur l’organisme sont d’autant plus étonnantes que les faibles doses d’huiles essentielles utilisées.Malheureusement, les manœuvres nécessaires à la production d’une huile essentielles sont très couteuses et très longues, de ce fait le prix d’une huile essentielle peut parfois sembler élevé.C’est l’une des raisons avec le fait qu’elles auraient pu nuire aux médicaments des laboratoires pharmaceutiques, qui font que les huiles essentielles sont d’actualité seulement maintenant alors qu’elles existent depuis toujours. Ce phénomène de « mode » est considéré comme étant un remède de « grand-mère » car peu de personne en connaissent les bienfaits et la pratique, d’autant plus que le prix peut parfois freiner la population à tester cettte médecine. La plupart des vertus attribuées aux huiles essentielles sont justifiées d’autant que leurs actions sont précisent et pas sans résultat.Mais l’aromathérapie doit à présent être considérée comme étant un traitement thérapeutique reconnu, cette pratique est bien trop complexe pour seulement être une « recette de grand-mère ». Ce savoir-faire dépasse largement les remèdes sans conséquence que l’on trouve dans le placard de cuisine. Les mœurs changeront et l’aromathérapie fera très certainement parti de notre quotidien dans l’avenir.La voie transcutanée (massages ou bains): Peu d'huiles peuvent être appliquées pures sur la peau. Certaines huiles essentielles étant particulièrement agressives, car très riches en phénols, il est indispensable de les diluer dans une huile végétale. Pour le bain, les huiles essentielles, n'étant pas hydrosolubles, elles doivent être utilisées avec un dispersant spécifique (lait, œuf, alcool...).4.2.4 La voie orale : Après que l’homme ait ingéré des huiles essentielles mélangées à un excipient, elles vont suivre la voie de l’appareil digestif : la bouche, l’œsophage, l’estomac, et l’intestin grêle. A la fin de la digestion, l’intestin grêle va renfermer un liquide qu’est le mucus intestinal qui protège la paroi muqueuse de l’intestin, appelée l’épithélium, du suc digestif.Le mucus intestinal contient principalement des substances solubles c’est-à-dire les nutriments et les molécules d’huiles essentielles. La surface de la muqueuse intestinale va être augmentée par la présence de villosités intestinales, et donc accroître sa surface d’absorption et d’échange avec les vaisseaux sanguins.L’épithélium est composé de quatre types cellulaires : les cellules coliformes qui vont sécréter du mucus, les cellules épithéliales résorbantes, qui forment des microvillosités très rapprochées les unes des autres constituant un plateau strié et ont une activité absorbante, les cellules à granulations de paneth qui sécrètent des enzymes et enfin les cellules à granulations basales qui produisent des hormones.Toutes ces cellules vont border les pourtours des villosités intestinales, ce qui va permettre aux capillaires sanguins et lymphatiques se trouvant dans les villosités d’être très proches des cellules absorbantes de la muqueuse c’est-à-dire les épithéliales, et donc d’absorber rapidement les nutriments et les molécules d’huile essentielle afin de pouvoir les transporter vers toutes les cellules de l’organisme par le sang.Si ce mode d'utilisation peut être le plus efficace, il est en revanche potentiellement dangereux car nombre d'huiles essentielles sont toxiques, notamment celles riches en cétones et en lactones. D'autres, riches en phénols sont hépatotoxiques et doivent être prises avec des huiles essentielles hépatoprotectrices et sur du court terme. C'est la voie la plus indiquée pour un "drainage hépatique".La voie rectale : (suppositoires) c'est la voie de préférence pour les enfants et les nourrissons ou les personnes fragiles des muqueuses digestives. Elle a un autre avantage sur la voie digestive, la résorption par les veines anales permettent un contournement du foie. Elle permet donc d'avoir un taux plasmatique intéressant alors que la voie digestive écrête les huiles essentielles par effet de premier passage hépatique. Cependant, les personnes souffrant d'hémorroïdes ou de diverticules inflammés peuvent avoir des difficultés avec l'administration des huiles essentielles par voie rectale. Posté par TPEJBS à 22:04 - Commentaires [0] - Permalien [#]Conclusion: Les huiles essentielles sont elles dangereuses ou bienfaitricesConclusion: les huiles essentielles sont elles dangereuses ou bienfaitrices??Le débat est sensible, et les avis divergent en particulier en matière de cosmétique, secteur moins régulé qu’en matière médicamenteuse.Certains préconisent l'interdiction des huiles essentielles dans les cosmétiques arguant qu'elles possèdent un extraordinaire pouvoir de pénétration cutanée. De une à quelques heures suffisent, par simple diffusion, pour en retrouver des traces dans le sang et les urines après une application cutanée. C'est ce qui fait leur efficacité, c'est aussi ce qui peut représenter un danger. Une preuve en est que l’emploi des cosmétiques aux huiles essentielles est absolument déconseillé pendant toute la grossesse (pour protéger le fœtus), ainsi que pour les bébés.Certains dermatologues complètent l'argumentation en s'appuyant sur la présence de molécules allergènes dans la quasi-totalité des huiles essentielles. Même si elles ne posent évidemment aucun problème pour les personnes qui n'y sont pas sensibilisées, leur recrudescence dans les cosmétiques et leur emploi de plus en plus généralisé contribue à multiplier les contacts avec elles. La répétition de ces contacts, chaque jour et même plusieurs fois par jour, par le biais parfois de plusieurs produits différents peut créer à terme des sensibilisations qui font le lit des vraies allergies. Le phénomène est renforcé du fait de leur caractère éventuellement irritant, les irritations à répétition favorisant elles aussi les sensibilisations et l'apparition d'allergies.Les responsables en matière de réglementation ont une forte réticence face à l'utilisation des huiles essentielles. C'est que ce sont là des substances qu'il est bien difficile de caractériser de façon précise et immuable. Deux huiles essentielles d'une même partie de deux végétaux de la même espèce peuvent ne pas avoir exactement le même chémotype, pour peu que les végétaux en question aient poussé dans des conditions différentes. De plus, les huiles essentielles peuvent évoluer avec le temps, notamment avec l'apparition de composés de dégradation. Comment évaluer et réglementer ces substances à la stabilité aléatoire, qui peuvent de plus réagir différemment selon la façon dont elles sont mises en synergie, quand ce n'est pas interagir avec leur contenant ? Pour eux le principe de précaution doit être retenu.Beaucoup d'utilisateurs, de prescripteurs d'huiles essentielles, de fabricants de matières premières ou de cosmétiques naturels ont une vision bien différente et opposent l'expérience d'une utilisation millénaire des molécules aromatiques.On dispose des huiles essentielles depuis la nuit des temps, elles sont intégrées dans les protocoles thérapeutiques et cosmétiques comme dans les produits de parfumerie depuis toujours, on connaît leurs contre-indications, les précautions d'emploi à respecter pour les utiliser sans risque d'effets indésirables. Pourquoi se priverait-on de ces substances si efficaces en cosmétique, si ce n'est dans le cadre d'une offensive acharnée des laboratoires traditionnels à l'encontre du secteur commercialement très porteur de la cosmétique naturelle ?Concernant leur capacité toxique, ces spécialistes indiquent que c'est la dose qui fait le poison. Dans les cosmétiques vendus directement au public, les huiles essentielles ne sont présentes qu'en quantités très limitées, ne représentant généralement qu'environ 0,1 à 0,2 % maximum de la formule. Rien qui soit susceptible de porter atteinte à la santé du consommateur.D'autant que les huiles essentielles sont mélangées à d'autres ingrédients comme des huiles végétales, des émollients... tout un excipient qui limite leur pénétration cutanée comme leur potentiel irritant.Dans l'hypothèse d'un produit fortement dosé, pour ces spécialistes il serait très difficile à formuler, ne serait-ce que pour assurer sa stabilité . Son odeur, très forte, serait d'autre part un frein à sa commercialisation : les consommateurs seraient rebutés et n'en voudraient pas et enfin son prix de revient serait exorbitant.Enfin, la réalité du risque allergique et surtout son acuité ne reposent sur aucune étude scientifique sérieuse, s'indignent les défenseurs des huiles essentielles Même la "liste des prétendus allergènes" soumis à une obligation d'étiquetage, est très contestée. Et de souligner qu'au contraire, certaines huiles essentielles peuvent être utilisées avec succès dans le traitement thérapeutique des allergies !Certains avis sont plus nuancés que ces avis extrêmes. Ainsi, certains experts, aromathérapeutes, pharmaciens, spécialistes en huiles essentielles défendent globalement leur utilisation en cosmétique, même s'ils nuancent parfois leurs propos de quelques réserves ou mises en garde.Pour ces derniers, un cosmétique "aux huiles essentielles" est un cosmétique comme les autres, soumis aux mêmes règles que les autres, notamment celles édictées pour assurer la sécurité du consommateur. Il est ainsi assujetti, avant sa mise sur le marché, à une évaluation de la sécurité effectuée par un expert toxicologue. Une bonne garantie d'entrée, meilleure encore il est vrai, si l'expert toxicologue est indépendant du laboratoire fabricant le cosmétique et ne fait pas partie de son personnel permanent... Ce qui n'empêche de rappeler quelques principes de bonne utilisation des cosmétiques aux huiles essentielles pour éviter les mauvais usages, éventuellement responsables d'effets indésirables qui n'interviendraient pas en conditions normales :• lire les précautions d'emploi avant utilisation et les respecter scrupuleusement, particulièrement par exemple, si l'application du produit est déconseillée sur le contour des yeux ou son utilisation pour les jeunes enfants,• respecter les dates de péremption et les durées d'utilisation indiquées après la première ouverture : si le risque allergique est généralement faible, il peut être considérablement accru au fil du temps, notamment du fait de la formation des composés de dégradation des huiles essentielles et des parfums, bien plus allergisantes que les molécules d'origine.Posté par TPEJBS à 22:11 - Commentaires [0] - Permalien [#]

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