Les Chroniques de Benito Pelegrín

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Les Chroniques de Benito Pelegrín

Critiques de théâtre, opéras, concerts (Marseille et région PACA), en ligne sur ce blog puis publiées dans la presse : CLASSIQUE NEWS (en ligne), AUTRE SUD (revue littéraire), LA REVUE MARSEILLAISE DU THÉÂTRE (en ligne).
B.P. a été chroniqueur au Provençal ("L'humeur de Benito Pelegrín"), La Marseillaise, L'Éveil-Hebdo, au Pavé de Marseille, a collaboré au mensuel LE RAVI, à
RUE DES CONSULS (revue diplomatique) et à L'OFFICIEL DES LOISIRS. Emission à RADIO DIALOGUE : "Le Blog-notes de Benito".
Ci-dessous : liens vers les sites internet de certains de ces supports.L'auteurBenito PelegrínAgrégé,Docteur d'Etat,Professeur émérite des Universités,écrivain,traducteur,journalisteDERNIÈRES ŒUVRES DEPUIS 2000: THÉÂTRE:LA VIE EST UN SONGE,d'après Caldéron, en vers,théâtre Gyptis, Marseille, 1999, 2000; autre production Strasbourg, 2003 SORTIE DES ARTISTES, Marseille, février 2001, théâtre de Lenche, décembre 2001. // LIVRES DEPUIS 2000 :LA VIE EST UN SONGE, d'après Calderón, introduction, adaptation en vers de B. Pelegrín, Autres Temps, 2000,128 pages. FIGURATIONS DE L'INFINI. L'âge baroque européen, Paris, 2000, le Seuil, 456 pages, Grand Prix de la Prose et de l'essai 2001. ÉCRIRE,DÉCRIRE L'AMÉRIQUE. Alejo Carpentier, Paris, 2003, Ellipses; 200 pages. BALTASAR GRACIÁN : Traités politiques, esthétiques, éthiques, présentés et traduits par B. Pelegrín, le Seuil, 2005, 940 pages (Prix Janin 2006 de l'Académie française). D'UN TEMPS D'INCERTITUDE, Sulliver,320 pages, janvier 2008. LE CRITICON, roman de B. Gracián, présenté et traduit par B. Pelegrín, le Seuil, 2008, 496 p. MARSEILLE, QUART NORD, Sulliver, 2009, 278 p. ART ET FIGURES DU SUCCÈS (B. G.), Point, 2012, 214 p. COLOMBA, livret d'opéra,musique J. C. Petit, création mondiale, Marseille, mars 2014.Afficher mon profil complet jeudi, septembre 30, 2021 BRASSENS. LIBERTÉ, LIBERTÉS


Brassens.Liberte, libertes

Libert de ton

10 h LouisJean Calvet Professeur m rite de Linguistique AMU CIELAMPolitiquement correct, Cancel culture... Brassens aurait t-il pu d buter au-jourdhui ?

Libert de la langue

10 h 30 Jo l July Ma tre de conf rences de Litt rature francaise AMU CIELAMLa langue de Brassens. Registres en libert

Brassens et la musique

11 h 15 Etienne Kippelen Ma tre de conf rences de Musicologie AMU LESALa grille harmonique chez Brassens : du lieu commun la libert

Amour et libert (s)

11 h 45 C line Pruvost Ma tre de conf rences de Litt rature italienne UPJV CERCLLAmour libre et libertinage dans les chansons de Brassens

Libert ou non de l criture ?

14 h 30 Table ronde Mod rateur : Jo l July
JeanMarc Quaranta
Ma tre de conf rences de Litt rature francaise AMU CIELAM

Les brouillons de Brassens

St phane Hirschi Professeur de Litt rature francaise UPHF De ScriptoLa prosodie de Brassens

Libert des reprises

15 h 45 C cile Pr vostThomas Ma tre de conf rences de Sociologie Sorbonne Nouvelle CERLISElles sont pour toi tout ces chansons ou les libert s prises
par les h ritiers de Brassens partir de son œuvre

Libert / d lit du traducteur

16 h 15 Perle Abbrugiati Professeur de Litt rature italienne AMU CAERPour son livre Piero dOstra : r crire Brassens?

Entretien avec St phane Chaudier
Professeur de Litt rature francaise Universit de Lille

Concert

17 h Perle Abbrugiati / Cyril Achard : Brassens en italien
Ne pas jeter sur la voie publique Impression PSI AMU, Aix-en-Provence 2021

C FlyerProgrammeSete2021.indd 2 08/07/2021 10:11:59

Aucun commentaire: AMU AIME BRASSENS

Centenaire Brassens au prisme d' AMU (Aix-Marseille Université)

Georges Brassens mort en 1981, est né le 22 octobre1921. À loccasion du centenaire de sa naissance, en avant-première, jai parléde la grande part aux célébrations nationales prise par notre AMU,Aix-Marseille Université, qui entre autres manifestations pionnières, accueillaitdans sa bibliothèque dAix une précieuse exposition conçue par la ville de Sète où il estné, Brassens dans son intimité qui proposaitdes brouillons de certaines chansons: en somme, latelier de cet orfèvreen mots, qui taillait les joyaux de ces paroles à la fois savantes etpopulaires, alliage inattendu, surprenant,mais qui semblait aller de soi, dans sa voix et sa musique, combinaison même dutrivial ou grossier, quil dignifiait, jusquau littéraire et précieux. Ilavait lart, qui semblait tout naturel, de ces alliances étonnantes de mots,devenues évidentes, classiques, indémodables, que nous sommes si nombreux àconnaître, à aimer et admirer tant ces termes, ces paroles, se sont impriméscomme par magie dans notre mémoire, notre patrimoine: le signe du génie.

Cette célébration dAMU sinscrivaitdans la logique de recherches littéraires et musicologiques issues deséminaires de recherches de notre université sur un genre populaire, lachanson, qui passait pour léger, en somme un peu indigne pour mériter que lesnobles sciences humaines se penchent sur lui. Or, certes individuelle, lachanson a des échos intimes et des résonances collectives: elle estcommunication quand elle porte un message, mais aussi communion quand, àlunisson dun concert se mêlent une foule de voix pour entonner un même air, unmême morceau. Et je ne parle même pas de lémotion, de la commotion, chargéedhistoire et de sens, que peut soulever en nous un hymne national, La Marseillaise, chez les Italiens, "Va pensiero" le chœur des Hébreux exilés de Nabucco de Verdi, presque entonné lors de ses funérailles par tout un peuple récemment réunifiés, qui en fit spontanément presque un hymne national.

Ainsi donc, ces célébrations de Brassens se sontlogiquement inscrites dans laxe de recherche universitaire pluridisciplinaire Les ondes du monde. Il convient derappeler quels sont les trois initiateurs de ces recherches. Il y a Jean-MarieJacono, au large éventail détudes, dont les recherches embrassent lecompositeur marseillais Henri Tomasi, Moussorgski, jusquaux musiquespopulaires modernes et il est le premier musicologue en France à avoir étudiéle rap.

Il y aJoël July, qui a soutenu une thèse sur les chansons de Barbara, a dirigé lesrééditions de L'Intégrale. Ilest auteur dun essai sur lEsthétique de la chanson francaise contemporaine. Il a coordonné en 2018 un volume sur Léo Ferré : Ferre...vos papiers ! et en 2021 Dumalentendu dans la chanson. On lui doit une Biennale de la chanson 2014 Du collectif à l'intime. Il y aenfin Perle Abbrugiati, professeuredItalien travaillant sur la réécriture, coordinatrice de cette célébrations Brassens à laquelle elle participe enplus par des conférences, elle-même auteure, traductrice et compositrice. Et,surprise, nous la découvrons chanteuseque nous écoutons nous murmurer àloreille cette mélancolique Pensée desmorts, un poème de Lamartine mis en musique par Brassens:

1) PLAGE 6

Sans doute naurez-vous pas reconnu lachanson puisque Perle Abbrugiati linterprète dans la superbe version italiennequen donne un grand poète italien disparu dans le gros livre de quatre-centspages quelle vient de publier, dont elle nous fait lhommage et laprimeur, lhonneur et le bonheur : il sintitule Piero d'Ostra. Réécrire Brassens?Elle y présente quarante-six chansons de Brassens et, en regard, leurstraductions inédites et chantables en italien réalisées par Piero d'Ostra. Pouraccompagner cet élégant volume Perle Abbrugiati chante dix de ces titres sur unCD joint à l'ouvrage, accompagnée par un brillant guitariste de jazz, CyrilAchard. Non seulement nous avons lestextes intégraux de Brassens avec la date de leur composition, mais, en regard,sur lautre page, leur subtile adaptation italienne commentée par cettespécialiste bilingue de poésie. Ses analyses très fines expliquent latraduction, ladaptation, mais éclairent tout naturellement, par reflet, en lecommentant, le texte original de Brassens : la traduction qui est toujours à lafois analyse et création, se redouble encore ainsi du plaisir du texte duncommentaire à double foyer, son regard éclairant les deux poèmes.

Voici avec quel charme canaille elle nousdétaille ce Scellerato, Je suis un voyou,qui, tel un Mario qui séduirait la pieuse Tosca devant la Madone, entreprend deséduire une rustique Margot, vêtue de laine et en sabots, se rendant auxvêpres, et lon entend les cris de faux effroi ou plaisir de la donzelle faceaux assauts du galant voyou. On appréciera les variations très jazzy duguitariste Cyril Achard:

2) PLAGE 9

En effet, nos trois acolytes Jacono, July etAbbrugiati, sont non seulement les initiateurs de ces Ondes du Monde et de cette Biennaleinternationale de la chanson, maisles promoteurs, aux Presses Universitaires de lUniversité de Provence, les PUPdune collection"Chants-Sons"qui comporte déjà dans son catalogue douze titres douvrages, sur Ferré, Brassens, Trénet (vient de sortir),mais aussi sur les musiques hip-hop, les hommes et les femmes en chanson,chanson et parodie, réécriture et chanson, la chanson en Italie, chansonfrançaise et musique contemporaine. On retrouve aussi les actes des Biennales.

Nous quittons ce passionnant ouvrage sur lestraductions en italien de Brassens, avec la voix de Perle Abbrugiati, quiinterprète avec la désinvolture doucement provocante qui covient La cattiva reputazione, Lamauvaise réputation, qui donne son titre aux célébrations du centenaireBrassens dAMU:

3) PLAGE 5: FIN ET FOND

Perle Abbrugiati, Piero d'Ostra.Réécrire Brassens? 46 chansons de Brassens et leurstraductions inédites et chantables en italienréaliséespar Pierod'Ostra, commentées par lauteure. Perle Abbrugiatichante 10 de cestitres sur un CD joint à l'ouvrage accompagnée par un guitariste de jazz, CyrilAchard.

Tous ces ouvrages sur le site des PUP, Pressesuniversitaires de Provence.

AMU envisage de dédier à chaquerentrée un hommage à un auteur-compositeur-interprète : en 2022 ce sera Barbara

RCF N565, semaine 38: La culture en Provence, Benito Pelegrín, 23 septembre 2021

Aucun commentaire: mercredi, septembre 29, 2021 ONDES DU MONDE D'AMU (AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ)


Surnos ondes, Les ondes du monde,je dirais aussi les ailes universelles de la chanson, à partir de notre université,Aix-MarseilleUniversité, AMU, devaient nous être présentées, à loccasion descélébrations du centenaire de la naissance de Georges Brassens, par sacoordinatrice, Perle Abbrugiati. Mais son indisponibilité puis uneindisposition nous privent de sa précieuse présence: elle devait dabordnos parler de ce centenaire à partir de notre université et les colloques etconférences sur lœuvre du chanteur-compositeur, de la Sorbonne et laPhilharmonie de Paris à Aix, en passant par notre Pharo de Marseille, sansoublier Sète, qui en verra le couronnement.

Cependant, même si France-Musique anaturellement a consacré des émissions àBrassens en cette occasion, cest un sensible privilège que fait à Dialogue RCFPerle Abbrugiati, par ailleurs, ma collègue et amie de luniversitédAix-Marseille, en me confiant le soin de présenter à sa place ces Ondes du monde nées à Aix et louvrage récemmentsorti, sur de très belles traductions en italien de Brassens, dont jereparlerai, quelle publie pour ce centenaire avec la fleur dun bouquet de dixchansons, quelle effeuille délicatement elle-même, accompagnée par unguitariste.

Professeure de littérature italienne, PerleAbbrugiati, parallèlement à des recherches sur la réécriture, un séminaireauquel jai participé en parlant de la réécriture dune de mes pièces enfonction des lieux où elle se jouait, elle-même auteure, traductrice etcompositrice, comme moi-même, animait aussi un séminaire sur ladaptation enfrançais de chansons, auquel jai pris part également. Jai ensuite pris ladistance de ma retraite émérite, mais sans couper les liens comme on voit.

Elle a fait équipe avec un autre de mescollègues et ami partageant nos goûts, Jean-MarieJacono, un brillant musicologue et membre éminentde notre association sur le grand compositeur marseillais Henri Tomasi,dirigée par notre confrère Jacques Bonnadier, qui lui-même na jamaishésité à défendre le trésor populaire de la chanson. Ce duo depassionnés devient trio avec un autre collègue, que je ne connais malheureusementpas, Joel July, qui a soutenu une thèse sur les chansons de Barbara. Je reparlerai deces attachantes personnalités la prochaine fois.

Mais avant, puisquil sagit cette année de GeorgesBrassens, rappelons quil est né le 22 octobre 1921 à Sète et mort trop tôt en1981, à soixante ans, laissant quelque deux-cents chansons, dont une grandequantité sont des joyaux, des chefs-dœuvre. Il fait tellement partie dupatrimoine à la fois poétique savant et populaire de la France quonmépargnera le ridicule den parler. Si lune de ses chansons des plus connues,qui donne le titre à ce colloque universitaire dont nous guetteront lapublication, sappelle La Mauvaiseréputation, dun délicieux anticonformisme bon-enfant, Brassens na laisséquune très bonne réputation autant humaine quartistique, incarnant par sachaleur le frère, lami, que tout le monde aurait voulu avoir. Bref, le copain, en somme, celui avec lequelon partage le pain au sens premier du mot, finalement dun christianisme laïque,fraternel par-delà même la religion livresque. Nous écoutons Les copains dabord, archive de lIna etlon goûtera avec quelle grâce il mêle des références et registres savants demots, le latin, Fluctuat nec mergitur,la mythologie avec Castor et Pollux, les Gémeaux, la Bible avec Sodome etGomorre, pour finir par une allusion non livresque aux Évangiles:

1) https://www.youtube.com/watch?v=BmSzWXl5Ofg jusquau132

Lestrois comparses, copains de luniversité, donc Perle Abbrugiati, Jean-MarieJacono et Joel July ontdonc créé, au sein dAMU, notre Université, un réseau international, Les ondes du monde, avec des partenaires dautres universitésfrançaises et européennes mais aussi du Canada et du Brésil. Par ailleurs, ilsont fondé Biennale internationale d'études sur la chanson, tous les deuxans, un grand colloque sur un thème ou un auteur de chansons. Le colloque de latroisième sest déroulé du 9 au 10 septembre à Paris, à la Sorbonne Nouvelle età la Philharmonie sous le titre Chanson pourChanson contre, qui sepenchait sur la chanson engagée daujourdhui.

Mais, en dehorsde ces rencontres de spécialistes universitaires, il sen suit de nombreusesconférences-concerts destinées au grand public, au théâtre Le Petit Duc, quisont dédiées à chaque fois à un auteur-compositeur-interprète. Brassens, donton commémore le centenaire de la naissance ne pouvait être absent de la têteet du cœur dAMU :

- Mercredi 29 septembre 17h au Cube (Fac de Lettres Aix) : Joël July Lestextes de Brassens: de l'ambigu dans le langage courant;

- Lundi 11 octobre 16h au Pharo, Perle Abbrugiati, Brassens ou la drôle de mort : sourire et nepas mourir;

- Mardi 19 octobre 17h à la salle Turbulence (CampusStCharles): Etienne Kippelen: Lamusique de Brassens, questions d'harmonie.

Écoutons deux strophes de lapoignante

2) Chanson pour lAuvergnat:

https://www.youtube.com/watch?v=rrZPVQN8QDY

Mais que serait parler de chanson sion nen chantait?

Des concerts

-Ungrandconcert Brassens en français et en Italien, le 21 octobreauThéâtre du Cube (Fac de Lettres Aix), précédé par

-Une scène ouverte le 21octobre à 18hau Cube, salle Plateau (Fac de Lettres Aix)

- Des ateliers de création de chansonau CFMI avec concert desétudiants le vendredi 10 décembre

Uncolloque Brassens. Liberté, libertés est organisé à Sètele 12 novembrepar lesuniversitaires d'Aix-en-Provence, sous la direction de Perle Abbrugiati

On trouvera tout sur le site GeorgesBrassens dAMU (Aix-Marseille université)

Nous quittons ici ce grand artistequi ne nous quittera jamais sur la bouleversante Prière

3) finet fond La prière, de FrancisJammes:

https://www.youtube.com/watch?v=1xTHNXIcOCw


RCF N564, semaine 38 : La cultureen Provence, Benito Pelegrín, 23 septembre 2021

Aucun commentaire: mardi, août 31, 2021 ANTI-VAX (2) légende B.P.


DESSIN CHARLIE-HEBDO, légende B. P.

Aucun commentaire: ANTI-VAX (1)

DESSIN CHARLIE-HEBDO

COMME JE DISAIS À UNE MANIFESTANTE À PEU PRÈS : "VOTRE CHOIX, LE SEUL POSSIBLE"

Aucun commentaire: mercredi, août 04, 2021 PIANO FLEURI


(Photo Anke Doberauer)

Avec le regret de n'avoir pu être là pour l'ouverture, je répète tout le plaisir musical, le bonheur que j'ai eu de cette belle clôture du Festival Piano en fleurs. Dans un pli des pentes ardues de Marseille, un doux repli du manteau rocheux de la Vierge de la Garde, dans le coude accueillant de cette chapelle, mêlant dans un timide creux, aux rides de la pierre, le rire d'une fleur, sous le dais léger de cet arbre, le piano semblait un grand oiseau vraiment posé sur toutes les fleurs semées même dans les vêtements des organisateurs et jusqu'au cahier fleuri de la maîtresse des lieux. Toute l'élégance stylistique, et physique, de Vittorio, dignité de la musique, puis son sourire bon enfant, et salut avec sa délicieuse petite Chiara, tout ce qu'on peut aimer : beauté de la musique servie respectueusement, rapides gammes minutieuses comme un effeuille des pétales précieux et précis, présence d'enfants joyeux et sages, climat convivial, amical, familial. En somme, estival festival, au beau et bon sens du mot : la fête. Merci! Et Claude Freissinier, sans façons, rangeant chaises et pliant bagages, attentif et souriant comme toujours.

On vous regrette déjà

Dimanche 1er août 2021

Aucun commentaire: vendredi, juillet 23, 2021 LE BRILLANT RETROUVÉ DE BRILLON DE JOUY

BRILLON DE JOUY, Thepiano sonatas rediscovered, Nicolas Horvath, piano; label Grandpiano; 2 CD. Premierenregistrement mondial.

Christine de Pas, première biographe dAnne-LouiseBrillon de Jouy (1744-1824), rappelle dans Madame Brillon en sontemps, une des notices du livret, ce mot désolé dÉlisabeth Vigée Lebrun, ( faut-il dire le ou la peintre tant, significativement, la langue hésite sur le genre), quipeignit tant de portraits de belles dames, dont Marie-Antoinette :

Les femmes régnaientalors, la Révolution les a détrônées.

Nostalgie certes dunefidèle de lAncien Régime monarchique dont nous devons rappeler le nombre desalons où régnaient des femmes, souvent savantes, philosophes, politiques, qui furentdes foyers intellectuels où se forgea une Révolution ingrate aux femmes: en effet, malgré le droit de divorce quelleleur accorda, avec des figures féminines héroïques et grandioses quipayèrent sur léchafaud leur tribut révolutionnaire, la Révolution naura pasémancipé les femmes, lesécartant même, grammaticalement, dénoncent abusivement les féministes, de la Déclaration universelle des Droits de lHomme, enréalité terme neutre et générique qui signifie être humain, incluant donctous les sexes, renommée aujourdhui Droits humains. Plus sérieusement,plus grave que cette discutable querelle de langue inclusive, la Révolutiondénie aux femmes le droit de vote.

Sans en être la reine, sans doute, Anne-Louise Brillon de Jouy (1744-1824) enfut lune, régnant et rayonnant par son salon, lun des rares où la musique était souveraine.De sa touche rapide et nerveuse, qui tient dun Rubens baroque allégé par le rococo de Tiepolo, Fragonard en brosse un portrait:sur fond sombre, un frais visage aux joues et souriantes lèvres de rose, siprisées en son temps, de trois quarts, un ravissant minois aux yeux rieursémerge, en biais, dune écumeuse collerette à la mode fin XVIe sièclerevue par le XVIIIe galant, Watteau en ayant éternisé les fraisesautour du cou. Ce portrait respire le bonheur, dont ces yeux complices nousfont témoin. Cest presque une gracieuse illustration de la culture du plaisir devivre de ce temps que regrettait Talleyrand qui, comme elle, entre deuxsiècles, traversa plusieurs régimes: Monarchie, Révolution, Directoire,Empire, Restauration. Deux époques en somme, dont sa musique, du moins celle dece disque, treize sonates pour pianosolo, pourtant composée entre 1760 et 1770, témoigne: musique bien deson époque, mais avec des frémissements du futur, compositrice sensible à lairdu temps, mais attentive, et intuitive de lavenir, dune fraîche légèreté qui nepeut que nous évoquer Mozart, avec à lhorizondéjà romantique, une ombre de Beethoven,puisquon ne compare jamais, rétrospectivement, quavec des référencesaccessibles, avec une écoute en surplomb historique contemporain de cettemusique du passé.

À preuve, le Cantabile, premier mouvement de la SonateN6 en ré mineur, (D minor dans cette regrettable mode dela nomenclature musicale anglo-saxonne pour cette musique française au langage etbagage venus dItalie). Cest la première du deuxième Cd, qui samorce,comme dautres, par des ornements, trilles, appoggiatures (notes dappui) dumotif, de brefs festons festifs, de légers rubans joyeux, des aigus aériens àla main droite, démentis soudain par la main gauche qui se met à scander dans le grave une sorte deglas funèbre, qui se résoudra en notes obstinées obsessionnelles, teintées demélancolie (CD II, plage 1).

Lon rend grâce à Nicolas Horvath, qui joue sur un pianomoderne, de ne pas forcer le trait rétrospectif beethovénien en gardant unetouche dune légèreté digne du pianoforteoriginel que la compositrice, férue de modernité, délaissant le clavecindépassé, avait fait venir dAngleterre. Il fait ressortir tout le côtécapricant parfois de cette musique malicieuse, fantaisiste, virtuose, pleinedeffets, de surprises rythmiques et harmoniques. On ne doit pas oublierquelle était destinée à un salon, assurément connaisseur auquel la maîtressede maison faisait la grâce de son esprit, exprimé en musique, se mettant etsexposant en scène devant un public choisi pas forcément tendre, où sepressaient pas moins que LuigiBoccherini et son empressé très proche ami Benjamin Franklin. Maisil faut se défaire de lanachronique idée, trop répétée et regrettée, dunconfinement musical dans le champ clos dun salon: le salon était alors le cadre général de lamusique, forcément de chambre, synonymede salon. Le piano ne gagnera les grandes salles de concert quau sièclesuivant bien entré, avec lavènement es pianistes vedettes, les grandes sallesétant alors destinées à la musique orchestrale et les opéras. Imaginons quel frissonde fièvre pour les invités à lécoute de cette déjà fantastique chevauchée,cette course à labîme sous les doigts dune élégante hôtesse, mouvementmouvementé que propose la plage 9!

Cest à Nicolas Horvath, connu pour ses interprétations de musiquecontemporaines, de Satie à Phil Glass, que lon doit la restaurationdes partitions et la résurrection de cette compositrice à laquelle il se voueet dévoue, mavouant, une proche suite à ce double CD. Cette musique, quilédite aujourdhui, était restée inédite jusquà lui. Mais je ne suis pas sûrque la cause en soit, comme on lavance dans le livret, à linconvenance quily aurait eu, pour une femme du monde à se faire publier. Je pense plutôt àlinutilité économique, pour une femme riche, dune telle démarche strictementcommerciale, vitale pour les musiciens professionnels sans mécène, comme lepauvre Mozart venu à Paris avec sa mère, dans lespoir de faire imprimer, à bonmarché, des sonates sur le moule de celles dun compositeur rival qui avaientdu succès à Mannheim, rêvant de les vendre pour survivre. Sans compter lamondaine Élisabeth Vigée Lebrun quifaisait payer des fortunes ses tableaux dans toute lEurope, et des écrivaines prolifiques(Madame Riccoboni, Madame de Genlis, Manon Roland qui paya de sa vie son engagement,etc, et à Venise autant de femmes que dhommes écrivains) une musiciennecontemporaine, litalo-écossaise Sophia Corri Dussek (1775-1845), célèbre comme chanteuse(accompagnée par Haydn), devenue veuve, sans emploi, doit composer pour harpe ou piano,même jusquen en France en 1812 pour subsister avec sa famille.

Anne-LouiseBrillon a la fortune de son mari, son public, son salon où seproduire, ses deux filles chanteuses Cunégonde, sûrement clin dœil à Voltaire, et Aldégonde sans doute à la mode gothique du faux Ossian. Elle peut laisser dormir ses quelquesquatre-vingt-dix œuvres dont elle na pas besoin pour vivre. Imputons son oubliplutôt à la culture machiste dominante, qui a sacrifié les Fanny Mendelssohn,Clara Schumann, Alma Mahler à leurs illustres frère ouépoux, complices. Nous redécouvrons à peine Nadia et Lilli Boulanger, CécileChaminade, Henriette Renié, etc Saluons donc cette redécouverte que nous offre Nicolas Horvath. Onadmirera, pour finir, la fouge, jamais confuse, de lAndante un poco allegro de la Sonate XI en ré mineur, tout fleuri degrappes dappoggiatures, de trilles comme des battements dailes doiseaux, etsemé de rafales de triolets (plage 11).

BRILLON DE JOUY, The piano sonatas rediscovered, NicolasHorvath, piano; label Grand piano; 2 CD. Premier enregistrement mondial

RCF:émission N540 de Benito Pelegrín. Semaine 29

Aucun commentaire: jeudi, juillet 22, 2021 ADMIRABLE ET IMPITOYABLE PIETÀ

BERNARDINA,UNE VIE SECRÈTE À LA PIETÀ

LivreCD, Label : Seulétoile

Nouvelleoriginale dArièle Butaux, postface historique sur la musique à lOspedaledella Pietà, par Olivier Fourés. Œuvres pour violon, orgue, clavecin etvioloncelle de A. Vivaldi, T. Albinoni, A. Caldara, B. Marcello, G. N.Laurenti, F. Gasparini, D. Scarlatti, B. Galuppi, par Alice Julien-Laferrière,violon | Pauline Buet, violoncelle | Jean-Christophe Leclère, clavecin etorgue.

Joli nom de label et bel emblème pour un beau projet: SeuleÉtoile. De cette courtoise et amoureuse devise, qui constelle les Hospices deBeaune, par laquelle Nicolas Rolin déclare et affiche un amour exclusif à sonépouse au XVe siècle, la talentueuse violoniste AliceJulien-Laferrière, a fait le nom de ce label musical et littéraire original. Onne loffusquera pas, jespère, si je tempère cette admirable fidélité affichée,si ostentatoire, à sa troisième épouse, Guigone de Salins, en lui rappelant ousignalant que le richissime chancelier, en plus des trois enfants quelle luidonne, aura au moins six bâtards de maîtresses différentes du vivant même de salégitime troisième épouse. Je dirai que cette proclamation de fidélité absolueest plutôt un avatar décoratif de la Cour amoureuse créée en 1401 àParis par trois grands seigneurs, dont Philippe de Bourgogne, pendant le loisirfestif dun confinement causé par une épidémie de peste. Lobjectif était dedéfendre et dhonorer les dames en perpétuant une tradition courtoise endéshérence, qui sévanouira vite passée lalerte épidémique, mais seraperpétuée en Bourgogne, passant de là en Espagne avec lavènement de CharlesQuint qui en imposera lidéale étiquette courtoise à sa cour.

De ce label Seulétoile,on avait aimé Le Violon et loiseau, adorable conte musical pourenfants et grands, et lon a salué ici, si on les compte, dautres remarquable CD,parmi lesquels Couperin en tête-à-tête avec Alice Julien-Laferrière elle-même au violon et MathildeVialle, viole de gambe et, tout dernièrement, Parla, canta, respirade Lise Viricel. Cette dernière production, toute vouée à Venise, à sonfameux Ospedale della Pietà aujourdhui disparu, est encore uneréussite de la première à la dernière ligne de texte, et de la première àlultime note de musique.

Mais laissons-nousdabord doucement bercer par ladagio de la première plage, bien nomméemarine plage, lido en vénitien, de la Sonate pour violon enré mineur de Vivaldi: charme et calme de la lagune où, comme en mesurant létendue, le lumineux violon semble un rayon de soleil levant sur des eaux étales,embrumées dombre dun orgue encore somnolent de la nuit, à la surfacedesquelles les cordes font à peine un petit friselis argentédécume devaguelette réveillée par la brise grise de laube (Plage 1)

Lapostface historique dOlivier Fourés, danseur, violoniste, musicologue,collaborateur de lIstituto Antonio Vivaldi de Venise, spécialistereconnu du compositeur, très documentée en textes malgré sa brièveté, nousprésente clairement les ombres et lumières de ce mythique Ospedale dellaPietà, lun des quatre hospices charitables de la cité des Doges,qui restera célèbre dans lhistoire musicale par la qualité des concerts quisy donnaient. LOspedale y recueillait, abritait jusquà cinq cents enfants,filles et garçons, orphelins ou, surtout, nouveaux nés, abandonnés discrètementla nuit dans une niche à cet effet, fruits de la honte de grossesses clandestines,produits illégitimes du concubinage, de ladultère et du libertinage effrénédans une ville alors économiquement décadente, vouée au commerce du plaisir, dujeu et de la luxure, avec son carnaval qui durait six mois, drainant toutelEurope galante et aventurière, fortunée ou cherchant fortune.

Les enfants, commedu bétail, étaient alors marqués au fer rouge, dun impitoyable P, de propriétéde la Pietà mal nommée, enregistrés soigneusement avec quelques signesdistinctifs, quand on en laissait, pour permettre aux indignes parentsabandonneurs, soit de les récupérer un jour, mus par le remords, soit pour les repérer, lors desvisites dans le parloir en venant clandestinement voir anonymement leurprogéniture. Par définition conscients davoir été abandonnés, on peut imaginer quel roman familial de parents nobles, princiers, royaux, pouvaient nourrir les malheureux enfants, quels rêves de miraculeuse et mirifique reconnaissance,dadoption ou, pour le filles, plus tard, de mariage. Et je rappelle lusage généralisé à Venise, dela bauta, du masque et de la cape, qui devait rajouter au mystère, auxfantasmes, alimentés par lanonymat.

Mais on sait, en spécialiste de l'époque, la licence qui népargnait pas les couvents et, quand on se rappelle la folle orgie de Casanova avec deux religieuses libertines exfiltrées du cloître à la faveurdu Carnaval, lon imagine aussi en ce parloir de la Pietà ouvert jusquà très tard dans lanuit, à peine éclairé d'un lumignon, avec lafflux de visiteurs attirés, émoustillés par leflot de filles et de musique, dans la pénombre propice, sous lœil volontairement myope de surveillantessoudoyées, les frôlements ombreux, les caresses feutrées, les désirs frustrés ou les marchés passés, les passes conclues, mais aussi lesjalousies, les désespoirs ravalés de ceux que personne ne réclame, ne visite, nesollicite, ne tente, pour le meilleur ou le pire.

Cest dans ce cadre, que se situe la passionnantenouvelle, presque vraisemblable, dArielle Butaux, qui met en scène deuxréelles figlie di coro, deux filles du célèbre chœur de la Pietà,musiciennes accomplies dans ce Conservatoire prestigieux où léducationmusicale des plus poussées était confiées à rien moins quaux plus grandsmusiciens de leur temps, admirés dans toute lEurope, qui figurent dans ce disque, dont Vivaldi, qui y fut rattaché quarante ans, attaché comme professeur des filles du chœur et compositeur attitré tenu par un cahier des charges, à produire, comme Bach à Saint-Thomas, de la musique presque à jet continu : plusieurs concerts par jour à la Pietà où l'on venait de toute l'Europe, des voyageurs célèbres en ont chanté les merveilles, musicales au moins, Rousseau déchantant quant au physique des filles!

Presque exactescontemporaines, lhéroïne titulaire, Bernardina (1696-1783) et AnnaMaria (1696-1782) : juste un prénom mais définies, identifiées par leur instrument, leviolon. On pense au petit roman du Cubain Alejo Carpentier, Conciertobarroco, Concert baroque, où, à la faveur du carnaval, ilfait se rencontrer les grands musiciens dalors, Vivaldi, Hændel et DomenicoScarlatti, pour un concert délirant auquel participent Stravinsky et LouisArmstrong, ainsi que les filles du Coro de la Pietà nommées par leur instrument. Maisrien de drôle ici. On goûtera le largo de la Sonateen fa majeur pour violon de Tommaso Albinoni dans laquelle, mirageet miracle de la musique, il me semble voir, à loreille, les miroitements, lesirisations des légers remous indolents et langoureux du violon (plage 6) .

Cest un récit, un long récitatif dirait-on enterminologie lyrique commencé par Bernardina, devenant duo poursuivi par AnnaMaria puis trio avec lintervention, en trio, de Vivaldi lui-même, qui est aucœur, à tous les sens du mot de laffaire, maître ou amant rêvé de deux petitesfilles isolées, rêveuses, touchantes enfants abandonnées jamais réclamées au parloir parpersonne, main dans la main, grandissant dans la musique et la vénération du maître. Avec les inévitablesjalousies, rivalités des deux adolescentes, mais solidarité inébranlable, soudées en haine contre larivale, lextérieure à la Pietà, lÉtrangère, la Française Anna Giraud, la favorite, autrejouvencelle, mais dont Vivaldi fera une diva célèbre, mourant entre ses bras, aimants ou amants, à Vienneen 1741. Peut-être empoisonné.

Coup de théâtre duneseule phrase finale dont, pour en garder la surprise, on se gardera dendévoiler le mystère et même le léger voile dincohérence qui rajoute aucharme: pour laquelle des deux violonistes, virtuoses à des degrés divers,Vivaldi a-t-il composé ses plus beaux concertos, frappé du tabou dun amourinterdit, sans doute incestueux?

Lallegro tourmenté de la Sonate pour violoncelle deVivaldi semble dire les affres rageuses de la passion (Plage 25).

BERNARDINA,UNE VIE SECRÈTE À LA PIETÀ LivreCD durée totale : 64/ Label : Seulétoile


RCF:émission N540 de Benito Pelegrín. Semaine 29


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