Le blog de cepheides - discussions sur la science (astronomie, palontologie, mdecine, thologie, etc.

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Il existe dans l univers connu des millions de groupes de galaxies renfermant chacun des dizaines, voire des centaines de galaxies. Dans chaque groupe, ces objets gigantesques sont li s par leurs forces gravitationnelles qui tendent les faire se rapprocher les uns des autres. En revanche, les distances entre groupes tant d mesur es, la gravitation s efface alors en raison de l expansion de l Univers: c est la raison pour laquelle les groupes galactiques s cartent inexorablement les uns des autres.Il n est donc pas tonnant de voir s loigner de nous toutes les galaxies, l exception bien s r de celles contenues dans notre propre groupe baptis groupe local. Ce dernier est compos d une soixantaine de galaxies et, parmi elles, les plus grosses sont la Voie lact e (voir sujet) et surtout la galaxie d Androm de, galement connue sous le sigle M 31 (ou NGC 224). C est cette derni re que nous allons voquer dans ce sujet.Le temps des n buleusesJusqu un pass r cent (d but du XX me si cle) les scientifiques taient tous persuad s qu il n existait qu une seule galaxie la n tre repr sentant tout l univers. De ce fait, les quelques galaxies ext rieures qu on devinait sous la forme de faibles taches lumineuses taient appel es des n buleuses (et donc jug es internes la Voie lact e) et c tait pr cis ment la cas de la plus visible d entre elles, Androm de. On voit encore dans certains livres d astronomie un peu anciens l appellation de grande n buleuse d Androm de , un terme videmment impropre.Il faudra attendre les ann es 1920 pour que Edwin Hubble remette les pendules l heure (voir le sujet) par ses observations effectu es gr ce au grand t lescope (pour l poque) du mont Wilson, aux USA. la suite des travaux d Henrietta Leavitt (1868-1921) qui les mit la premi re en vidence, il s int ressa en effet un groupe bien particulier d toiles Edwin Hubble (1883-1953)peuplant ces n buleuses , les c ph ides, dont la variation d clat r guli re lui permit d valuer leur distance: pour Androm de, il arriva au chiffre de 900000 ann es-lumi re (la galaxie est en r alit situ e 2,5 millions d ann es-lumi re) ce qui la situait bien trop loin pour appartenir notre propre galaxie. D s lors, il devint clair que la Voie lact e n tait qu une galaxie parmi d autres et que l univers tait bien plus vaste que ce que l on avait imagin jusqu alors.Observant par la suite d autres galaxies lointaines, il put d montrer que si quelques unes d entre elles, l instar d Androm de, se rapprochent de nous (d calage spectral vers le bleu), l immense majorit de ces objets s loignent en fait de la Voie lact e (d calage spectral vers le rouge) et ce d autant plus vite qu elles sont d j le plus loign es. Ce qui, au passage, permettait d affirmer l expansion de l univers Une galaxie comme les autres?Il existe diff rents types de galaxies, nous l avons d j voqu (voir sujet). La galaxie d Androm de M31, comme la Voie lact e, est une galaxie spirale mais, la diff rence de la n tre, elle n est pas du moins en apparence - barr e. Rappelons pour m moire qu une galaxie barr e voit ses bras spiraux merger non pas de son centre mais d une bande d toiles plus ou moins large traversant ce centre. Ce ph nom ne de exemple de galaxie barr e (NGC1300)barre qu on retrouve pour les 2/3 environ des galaxies spirales est suppos d pendre d une augmentation locale de densit irradiant du centre et modifiant les orbites des toiles les plus centrales: les scientifiques associent en tout cas ce ph nom ne de barre une plus grande production de nouvelles toiles. Et, de fait, si l on compare le taux de formation stellaire des deux galaxies, la Voie lact e cr e pr s de cinq fois plus d toiles que M31 avec un taux de supernovas deux fois sup rieur. On peut d s lors penser que Androm de est actuellement en tat de repos, du moins de ce point de vue.Pour tre complet, signalons que des tudes r centes d Androm de dans le domaine infrarouge ont sugg r qu elle poss de peut- tre quand m me une barre centrale qui serait vue depuis la Terre dans le sens de la plus grande longueur mais ces observations n ont pour le moment pas encore t confirm es. Une structure presque classiqueSitu e 2,5 millions d ann es-lumi re de nous, Androm de est une galaxie tr s riche en toiles puisqu elle en renferme pr s de mille milliards (contre seulement 200 milliards environ pour la Voie lact e) et s tend sur pr s de 220000 ann es-lumi re (contre environ 80000 ann es-lumi re pour la n tre) Toutefois, les analyses les plus r centes nous expliquent que sa masse totale ne repr sente que les 2/3 de celle de notre galaxie: on suppose que la diff rence entre les deux est la possible plus grande quantit de mati re noire entourant (?) la Voie lact e, cette mati re noire qui n a jamais pu tre directement objectiv e. Comme on peut le voir, rien n est donc encore vraiment s r.Puisque plus riche en toiles, Androm de pr sente logiquement une luminosit de 25% sup rieure celle de notre galaxie mais, comme on l a d j dit, le taux de naissance stellaire tant plus lev chez elle, la Voie lact e rattrape lentement sa grande voisine.Structure presque classique avons-nous crit car, effectivement, le bulbe d Androm de est quelque peu particulier: son centre est tr s compact mais, surtout, abrite une combinaison double. Ladouble noyau de la galaxie d Androm de (clich Hubble)structure stellaire la plus dense (appel e P1) est l cart du centre proprement dit (P2) moins brillant. Comme ce P2 renferme un trou noir supermassif (40 fois la masse de SagittariusA qui tr ne au centre de la Voie lact e), peut- tre cette situation inhabituelle est-elle en rapport avec sa pr sence mais, l vidence, le ph nom ne est pour l heure encore mal compris.Le disque d Androm de est lui aussi quelque peu diff rent de celui de notre galaxie. En effet, si au travers d un t lescope optique, tout semble habituel, la situation est diff rente en observation infrarouge. Avec cette technique, on arrive visualiser des anneaux concentriques au moins deux dont les centres paraissent d cal s par rapport au centre v ritable de la galaxie. Pourquoi ces anneaux ne sont-ils pas vue d Androm de en infrarougevisibles en lumi re normale? Probablement parce qu ils sont essentiellement compos s de poussi re froide qui ne rayonne pas aux longueurs d onde visible. Cette anomalie est vraisemblablement en rapport avec la proximit d une petite galaxie satellite (M 32) captur e par Androm de il y a un peu plus de 200 millions d ann es mais nous y reviendrons.Enfin, troisi me diff rence avec la Voie lact e, le disque galactique de M 31 n est pas plan mais en partie torsad et, ici aussi, ce sont de petites galaxies satellites (notamment celle du Triangle) qui sont responsables du ph nom ne.Deux bras spiraux sont nettement visibles et si, dans un premier temps, on les cro t enroul s troitement aupr s du bulbe, une tude plus approfondie nous apprend qu ils sont en r alit plus espac s que ceux de notre galaxie. distance, on trouve bien entendu le halo galactique qui est, de loin, le plus vaste objet de notre ciel nocturne mais n est tout simplement pas visible: il s tend sur plus de 1,3 millions d ann es-lumi re partir du centre, soit peu pr s mi-chemin de notre galaxie: le halo d Androm de se heurte en r alit au halo de la Voie lact e Il renferme plus de 450 amas globulaires associ s la galaxieAndrom de : amas globulaire Mayall IIg ante. L un d entre eux est d ailleurs si brillant (car incluant plusieurs millions d toiles) que les scientifiques pensent qu il s agirait en fait du noyaud une galaxie naine dont les strates ext rieures ont depuis longtemps t incorpor es la g ante. Au total n anmoins, et toutes proportions gard es, il est logique de penser que la galaxie d Androm de et la Voie lact e ont connu une volution comparable.Ces diff rences somme toute mineures avec la Voie lact e nous confirment que si les galaxies ont des structures globalement identiques, chacune d entre elles a une vie propre qui les distingue les unes des autres. Le cannibalisme d Androm deNous venons d voquer les irr gularit s de la structure de la galaxie d Androm de que nous avons rattach es son app tit pour certaines de ses voisines. Il para t donc int ressant de se pencher sur le pass assez tortur de notre grande voisine et sur ses satellites, notamment la galaxie elliptique M32 qui offre un aspect plut t inhabituel. Mais qu est-ce qu une galaxie elliptique?Longtemps, avec Edwin Hubble, les scientifiques ont pens qu une galaxie elliptique tait le stade pr coce des galaxies: renfermant des milliards d toiles la mani re d un amas globulaire ferm (mais une galaxie elliptique NGC4150 chelle bien plus grande), elles poss dent un centre tr s compact, tr s riche en toiles mais dont la densit diminue progressivement au fur et mesure qu on s loigne du centre. la diff rence d une spirale, une elliptique ne tourne pas sur elle-m me et, du coup, le mouvement de ses toiles est al atoire, au gr des forces gravitationnelles de proximit . Pauvre en gaz et en mati re, elles ne forment presque pas de nouvelles toiles et ne sont donc constitu es que de vieille toiles rouges de type II et de naines blanches. Ces caract ristiques ont finalement amen les astronomes reconsid rer l hypoth se de Edwin Hubble et pensent pr sent que, bien au contraire, il s agit ici d un stade avanc de s nescence galactique, vraisemblablement d la fusion de deux galaxies spirales.Revenons donc M32, une galaxie elliptique bien particuli re. Elle est en effet bizarre: sa population stellaire est assez vari e et, bien qu elle soit compacte comme une elliptique (c est une des galaxies M32 pr s d Androm deles plus compactes de l univers observable), elle poss de en r alit un nombre non n gligeable d toiles jeunes au sein d une population compos e de vieilles toiles jaunes ou rouges. Elle ne poss de effectivement pas de gaz et de poussi re interstellaires. Alors une galaxie elliptique classique.? C est la proximit de la g ante Androm de qui fait douter.Nous avons voqu plus haut les anneaux concentriques de M31, uniquement visibles en lumi re infrarouge. Les scientifiques pensent aujourd hui que ces perturbations du disque de la galaxie sont en rapport avec l absorption des couches p riph riques de M32. Ce ph nom ne de phagocytose galactique expliquerait du coup l explosion de cr ation d toiles survenue au sein d Androm de il y environ deux milliards d ann es, une s quence au cours de laquelle un cinqui me de ses toiles a vu le jour.On sait que les galaxies de grande taille se sont form es par cannibalisme de galaxies plus petites se trouvant au sein d un m me groupe et qui, attir es par des forces de mar e gravitationnelle gigantesques, se rapprochent de la plus grosse afin de se satelliser puis de se faire absorber. La galaxie d Androm de est un bon exemple de ce type d v nements. L avenir du groupe localSous le coup des forces gravitationnelles, les groupes galactiques finiront tous par ne plus contenir qu une seule galaxie g ante, r sultat de la fusion de toutes les galaxies locales. Le n tre n chappera pas cet avenir certes lointain.De fait, la galaxie d Androm de se rapproche de nous. Sa vitesse a t calcul e par l tude spectrom trique de ses toiles et l valuation de leur d calage vers le bleu. Il est pr sent certain que les deux grandes galaxies du groupe local se rapprochent l une de l autre la vitesse de 430000 km/h, soit 120 km/s. Cette vitesse peut sembler relativement lev e mais l espace est si vaste qu il faudra environ 3 4 milliards d ann es pour que le choc se produise. Inutile de pr ciser que, cette date lointaine, l Humanit aura depuis longtemps disparu.La Voie lact e et Androm de commenceront par tourner l une autour de l autre avant de s changer gaz et toiles ce qui durera environ sept milliards d ann es. Toutefois, le vide interstellaire est si important qu il est hautement improbable que les toiles de l une et de l autre entrent en collision et cette fusion se fera donc sans dommages. En revanche, leurs nuages de gaz et de mati re s chaufferont suffisamment par endroit pour donner naissance de gigantesques pouponni res de nouvelles toiles. Le spectacle sera probablement f rique surtout vue de notre syst me solaire qui, s il est toujours pr sent, sera rel gu aux confins de la nouvelle galaxie spirale g ante dont le nom est d j trouv : Mikomeda. La Voie lact e et Androm de presque s ursSi ce n est la taille, notre galaxie et Androm de semblent de structure assez voisine. Il reste n anmoins encore beaucoup apprendre sur notre grande voisine d autant que ce que nous en savons est en d finitive assez r cent: il faut se rappeler que la premi re observation d toiles distinctes dans la partie centrale de M 31 date de la deuxi me guerre mondiale, une prouesse permise par le couvre-feu alors de rigueur Los Angeles. Les prochains t lescopes g ants, notamment en place dans l espace (on pense au t lescope spatial James Webb dont le lancement est pour le moment toujours pr vu pour le 31 octobre 2021) permettront d en savoir plus.Sources: Nous voquions il y a peu la mati re noire de l Univers, invisible mais seule m me d expliquer les anomalies gravitationnelles des galaxies dans leurs parties visibles : celles-ci tournent en effet trop vite sur elles-m mes ce qui sous entend la pr sence d un l ment suppl mentaire baptis mati re noire (repr sentant 25 % de l Univers contre 3% pour la mati re visible, c est- -dire galaxies, nuages de gaz, etc.). Des chercheurs de l universit de Waterloo (Ontario - Canada) affirment avoir obtenu une image composite de cette fameuse mati re noire en exploitant les clich s de 23 000 galaxies situ es 4,5 milliards d ann es-lumi re (voir l image ci-dessus). Leur proc d ? Capter les infimes d formations des images galactiques lointaines sous l influence de masses inconnues (par la technique des lentilles gravitationnelles que nous avons d j voqu e). Les scientifiques de Waterloo en sont certains : non seulement la mati re noire existe mais elle s tend d une galaxie l autre en des sortes d immenses filets et ce d autant plus que les galaxies sont plus proches les unes des autres. M me si cette d couverte ne remet nullement en cause le mod le standard de l Univers actuellement en vigueur (bien au contraire puisqu il pr disait les filaments de mati re noire en question), elle ne nous apprend pas grand chose sur la dite mati re noire... mais seulement qu elle existe et ce n est d j pas si mal !voir aussi l article : mati re noire et nergie sombreBULLE C LESTE Dans la constellation du Grand Chien, environ 5200 ann es-lumi re de nous, gonfle une norme bulle cosmique. norme, en effet, puisqu elle couvre 2/3 de degr sur le ciel (1/2 degr pour la pleine Lune). Rapport e sa distance, la bulle (nomm e Sharpless 2-308) s tend en r alit sur pr s de soixante ann es-lumi re. L origine de cet objet plut t spectaculaire est une toile g ante bleue qui est sur le point de se transformer en supernova (pour les initi s, on parle alors ici d une toile de Wolf-Rayet). Dans quelques milliers d ann es, en explosant, cette toile illuminera toute la galaxie au point, vu de l ext rieur, d effacer la luminosit des milliards d toiles qui l entourent. Sur la photo, l toile en question est celle qui se trouve pr s du centre de la bulle. Elle expulse par -coups de la mati re qui vient balayer celle d j mise : les vents solaires provoqu s par l toile dispersent alors l ensemble sous la forme de cette n buleuse concentrique. Le ph nom ne dure depuis environ 70 000 ans et lorsque l on dit que la g ante bleue est sur le point d exploser, il faut bien s r comprendre qu on parle en termes astronomiques et en aucun cas par comparaison la dur e d une vie humaine. quelques ann es-lumi re de distance du ph nom ne, le spectacle doit tre f rique mais il vaudra mieux ne pas tre l lorsque la supernova explosera.Image : la n buleuse Sharpless 2-308Cr dits :Anis Abdul (ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U)voir aussi l article : toiles g antesLE GRAND VIDE DE L ESPACE La physique quantique l affirme : le vide ne peut jamais tre totalement vide car le vide int gral, total, absolu n existe pas ! l chelon macroscopique toutefois l affaire semble diff rente car, entre les toiles et plus encore entre les galaxies, il semble bien n exister que rien, du n ant, du vide... sauf que ce vide, ici aussi, n est pas total puisqu on estime que, entre les galaxies, on trouve environ 10 atomes par m tre-cube, 100 000 fois moins que dans le vide entre les toiles (vide interstellaire). Le vide interstellaire (ou intersid ral) contient donc de la mati re, certes fort dilu e, mais parfois dense certains endroits comme dans les nuages de gaz ou de poussi res. Cette mati re participe la cr ation de nouvelles toiles et, de temps autre, ce sont les restes d une toile ant rieure qui contribuent ins miner le futur du cosmos. Sur la photo ci-dessus, on peut voir l image du r manent (l enveloppe externe de l toile projet e dans l espace) d une supernova appel e Puppis A. Cet objet tait situ 7 000 ann es-lumi re de nous et il termina sa vie il y a 3 700 ans. Le r manent forme une esp ce de coquille pas tout fait sph rique et est occup en son centre par une toile neutrons (le reste central de l toile) qui explique le fort rayonnement X toujours perceptible malgr le temps pass . Le r manent continue de s tendre en se diluant et occupe pr sent pr s de 60 ann es-lumi re de large. Sur l image du r manent de Puppis A, on peut distinguer en rouge l hydrog ne et l azote tandis que, en bleu, on aper oit des fibrilles d atomes d oxyg ne choqu s. Tous ces l ments sont susceptibles d tre r utilis s pour construire de nouveaux astres. Non, d cid ment, l espace intersid ral n est pas vide.Image Cr dit Copyright: Don Goldman,ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.M7, L AMAS DE PTOL M E D j observ par Ptol m e et d crit par lui en 130 apr s J.C., cet amas est dit ouvert . Rappelons que ce type d objets associe quelques centaines d toiles, toutes n es partir d un m me grand nuage de poussi reet de gaz (ce qu on appelle une n buleuse diffuse). De ce fait, ces toiles sont tr s semblables en ge et en composition chimique et seules leurs tailles respectives les diff rencient. La proportion d toiles bleues, jaunes ou rouges permet d estimer l ge de l amas (plus il y d toiles bleues, plus ils sont jeunes). Peu peu, ces toiles sont amen es se s parer et vivre leurs vies de fa on ind pendante. Il existe, l inverse, des amas dits ferm s en ce sens que les quelques millions d toiles qui les composent se r partissent sur une zone r duite d o les fortes liaisons gravitationnelles : ceux-ci (environ 200 pour la Voie lact e) sont n s en m me temps qu elle. Mais revenons M7. D apr s les sp cialistes, c est l un des plus beaux amas que l on puisse contempler. Il se situe dans la queue de la constellation du Scorpion et est domin par de brillantes toiles bleues ce qui souligne sa jeunesse (les scientifiques lui accordent environ 200 millions d ann es ce qui situe sa naissance l heure des dinosaures sur Terre). Il est situ environ 1000 ann es-lumi re de nous et son diam tre est de 25 ann es-lumi re. Pour obtenir l image ci-apr s, il a fallu un tr s long temps d exposition ce qui explique l importance des poussi res et surtout la pr sence de millions d toiles en arri re-plan (la vue est en direction du centre de la galaxie).Photo : M7, amas ouvert dans le Scorpion Cr dit Copyright: Roberto Colombari),ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.voir aussi l article : amas globulaires et tra nards bleus LA GALAXIE DU MARSOUIN On oppose souvent les galaxies spirales (comme notre Voie lact e avec ses bras spiraux) et les galaxies elliptiques en forme de ballon de rugby, plus anciennes et donc compos es d toiles plus g es. environ 300 millions d ann es-lumi re de nous, dans la constellation de l Hydre, existe le syst me dit de Arp 142 qui associe deux galaxies, une spirale (NGC 2936) situ e en haut de la photo ci-apr s (prise par le t lescope spatial Hubble) et une elliptique plus massive (NGC 2937) qui se trouve plus bas sur l image. Toutefois, comme on peut le voir, la galaxie spirale a pris une dr le de forme : elle semble se dilac rer. Il y a plusieurs centaines de millions d ann es, elle devait tre une spirale tout fait classique mais elle a t attir e vers la galaxie elliptique par d extraordinaires forces gravitationnelles. Du coup, elle en est toute d form e. Dans quelques dizaines de millions d ann es, ces deux galaxies vont fusionner. En raison de sa forme, on a baptis la galaxie spirale d form e la galaxie du marsouin tandis que l ensemble des deux (Arp 142) est compar un pingouin qui prot gerait son uf. noter que le bec du marsouin est particuli rement bleu ce qui s explique par la cr ation de nombreuses toiles en raison des forces de gravit . Dans tous les groupes de galaxies, si celles-ci sont suffisamment proches les unes des autres, elles s attirent afin de ne plus former terme qu une seule et immense galaxie. Ce sera galement le sort de la Voie lact e, de la galaxie d Androm de et des quarante soixante galaxies qui composent notre propre groupe local.photo : NASA, ESA, Hubble, HLA; retraitement Copyright: Raul Villaverde.voir aussil article : les galaxies cannibalesLA PLUS LOINTAINE GALAXIE DU GROUPE LOCAL Les milliards de galaxies qui peuplent l Univers s loignent de nous. Toutes ? Pas tout fait : une cinquantaine d entre elles (dont la galaxie d Androm de) sont li es notre Voie lact e par les forces gravitationnelles (ce qui est impossible pour les autres qui sont trop loign es). Ce groupe d environ cinquante galaxies dont la n tre est appel le groupe local. environ 3 millions d ann es-lumi re de nous, en regard de la constellation de la Baleine, on peut apercevoir une galaxie naine solitaire baptis e WLM, du nom des trois astronomes, Wolf, Lundmark et Melotte, qui l ont d couverte. Elle est si loign e que, pour certains scientifiques, elle n a peut- tre jamais interagi avec les autres galaxies du groupe. Pour d autres (les plus nombreux), elle fait bien partie de notre groupe tant les distances avec les autres galaxies de l Univers sont gigantesques et du fait qu elle ne s loigne pas de nous. Quoi qu il en soit, elle poss de bien des lieux de formation d toiles trahis par leur teinte ros e tandis qu on trouve proximit des flop es d toiles jeunes et bleues. En revanche, le halo central (d environ 8000 ann es-lumi re) est, comme cela est pr visible, compos d toiles plus anciennes dont la coloration globale tend vers le rouge. terme, WLM rejoindra l norme galaxie qui sera form e par la jonction des galaxies du groupe local mais dans bien longtemps puisque la fusion de la Voie lact e et d Androm de n est pas pr vue avant 3 4 milliards d ann es : la supergalaxie r sultante (d j baptis e Milkdromeda - en fran ais, Milkom de) pourra alors attirer WLM pour l inclure dans sa population centrale de milliers de milliards d toiles...Image : la galaxie WLM photographi e par l OmegaCam de l Observatoire europ en austral du ParanalCr dits : ESO, VST/Omegacam Local Group SurveyFAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX La vue ci-dessus pointe sur l amas de galaxie Abell 3574 qui se trouve en regard de la constellation du Centaure. Au centre de la photo, environ 200 millions d ann es-lumi re de notre Voie lact e, on peut distinguer une galaxie nomm e NGC 5291 et un objet proche appel galaxie du Coquillage. Plus bas on aper oit des train es gravitationnelles constell es de petites condensations qui ont l allure de galaxies naines mais, fait significatif, ces condensations ne poss dent pas d toiles anciennes : les toiles jeunes y sont largement pr dominantes et on peut galement y voir des pouponni res d toiles. Pourquoi cet aspect plut t trange ? Parce qu il s agit en r alit de la cons quence d une collision ancienne entre galaxies et les condensations, anormalement riches en l ments plus lourds que l hydrog ne et l h lium, sont tr s certainement le r sultat du recyclage des d bris issus de NGC 5291. Comme quoi, dans le cosmos, rien ne se perd jamais vraiment...Cr dit image : eternosaprendizes.com.N BULEUSE DE L ESQUIMAU Situ e dans la constellation des G meaux et 3 750 ann es-lumi re de la Terre, cette n buleuse plan taire est visible avec de petits instruments voire une tr s bonne paire de jumelles mais c est avec le t lescope spatial Hubble qu elle prend toute sa signification (photo ci-dessus). Certains en effet y devinent le visage d un esquimau au sein de sa parka alors que d autres d crivent un visage, en fait une t te de clown (deuxi me appellation de la n buleuse) souriante avec un gros nez. N buleuse plan taire ? En r alit , un tel objet n a absolument rien voir avec une plan te : il s agit l d une ancienne appellation erron e (du temps o les lunettes d observation taient impr cises) qu on a conserv e par souci de continuit historique. Une n buleuse plan taire est le stade o une petite toile (c est- -dire moins de huit fois la masse du Soleil) meurt, se transformant d une toile g ante rouge boursoufl e en un noyau r siduel appel naine blanche. Les couches externes de l toile mourante, illumin es par les rayons ultraviolets du r manent central, sont expuls es la vitesse de 50 km/s ce qui donne des images voluant rapidement au fil des dizaines d ann es. Cette enveloppe externe poss de des filaments, violemment souffl s par des vents de particules en provenance du centre, pouvant atteindre ici une ann e-lumi re, longueur plut t rare pour ce type d v nements. L toile qui pr sente aujourd hui cette image de n buleuse tait clairement de type solaire et le cataclysme pour elle se produisit il y a environ 10 000 ans. C est William Herschel qui la mit en vidence en 1787. 1500 n buleuses de ce type ont t ce jour d couvertes mais on estime leur nombre total dans la galaxie plus de 50 000.Cr dit photo : Andrew Fruchter (STScI) et al., WFPC2, HST, NASA TOILES G ANTES VOLATILES BLEUES Au milieu de nuages de poussi re et visible un peu en haut et droite du centre de la photo, on peut apercevoir l toile massive G79.29 0.46. Ce type d toiles est tr s rare dans la Galaxie (pas plus d une centaine connues actuellement). Il s agit d toiles superg antes qui, ayant puis tout leur hydrog ne (et donc sur le point de quitter la s quence principale du diagramme de Hertzsprung-Russel ou venant juste de la quitter), se mettent fusionner leur h lium, puis des corps plus lourds. Elles pr sentent la caract ristique d expulser des coquilles de gaz quivalant en une centaine d ann es la masse de Jupiter et produisant de ce fait des vents stellaires extr mement puissants incluant norm ment de substance au point que leur corps central est totalement masqu , entour par une bulle de mati re. Intrins quement brillantes et bleues, ces toiles sont donc si emmitoufl es dans la poussi re qu elles ne sont pas observables dans le visible mais uniquement dans l infrarouge. En r alit , cette phase ne dure pas longtemps (quelques centaines de milliers, voire un million d ann es) avant qu elles n explosent en supernovas, une fois atteinte la transformation des m taux lourds en fer. Ces toiles font, avec d autres, partie des toiles dites de Wolf-Rayet, en l honneur des deux astronomes fran ais qui les mirent en vidence au d but du si cle dernier. Sur cette image (en couleurs retravaill es), l toile elle-m me appara t en vert et est entour e de coquilles rouges. G79.29 0.46 se trouve dans la r gion de formation d toiles Cygnus X de notre galaxie. G79.29 0.46 est extr mement volatile mais on ne connait pas la raison de cette caract ristique de m me qu on ne sait pas quel moment elle explosera en supernova.Cr dit image : NASA, Spitzer Space Telescope, WISE; Traitement Licence : Judy Schmidtvoir aussi l article : toiles g antesDernier sommaire g n ral du blog: cliquerICIl actualit du blog se trouve surFACEBOOK Il y a 65 millions d ann es, une m t orite de 10 km de diam tre s abattait dans la presqu le du Yucatan, au Mexique, entra nant une catastrophe telle qu elle mit fin la domination des dinosaures qui durait depuis 140 millions d ann es (1). La cons quence principale de cette disparition fut l av nement du r gne des mammif res jusque l musel s par les grands sauriens. En effet, si leur apparition est concomitante de celle des dinosaures, au Trias sup rieur, il y a environ 230 millions d ann es, les mammif res furent depuis le d but oblig s de vivre dans l ombre de ces grands pr dateurs. Ils r ussirent quand m me survivre mais en restant peu diversifi s et surtout de petite taille (forc ment inf rieure celle d un chat). Les dinosaures disparus, au bout de quelques millions d ann es (un temps tr s court en termes g ologiques), il existait d j des mammif res de la taille d un ours. Aujourd hui, ils sont de toutes sortes, sur tous les continents et l un d entre eux, homo sapiens,a pris la place que l on sait. On peut donc l gitimement se poser une question: que se serait-il pass si l ast ro de n avait fait qu effleurer notre plan te? Les dinosaures auraient-ils quand m me fini par dispara tre? Et l apparition de l Homme aurait-elle pu avoir lieu? Cela veut-il dire que le hasard entre, au moins partiellement, en compte dans la transformation et l volutiondes esp ces ? Et qu entend-on r ellement par ce terme ambigu, de hasard?(1) Certains scientifiques avancent que le d clin des dinosaures aurait commenc quelques millions d ann es avant l impact de la m t orite, provoqu par des ph nom nes volcaniques (trapps du Deccan) et/ou par l apparition des plantes fleurs, une nourriture inappropri e pour les grands sauriens. Ces affirmations restent du domaine de l hypoth tique et, quoi qu il en soit, la chute de la m t orite aura de toute fa on port le coup de gr ce .Le hasard est-il pluriel? La th orie de l volution actuelle est en fait confront e trois sens diff rents du mot hasard: la chance, l al atoire et la contingence. Or, ces diff rentes notions sont souvent confondues les unes avec les autres. Il convient donc de pr ciser ce qu elles recouvrent vraiment. * le hasard en tant que finalit : c est le sens le plus fr quent qui veut que quelque chose se produise de fa on inattendue par rapport un but, que celui-ci soit conscient ou non. Prenons un exemple. Je suis en train de farfouiller dans mon bureau la recherche d une feuille de papier vierge pour crire une lettre et voil que je mets la main sur la facture que je recherche depuis plusieurs jours Pr tendre que j ai d couvert ma facture par hasard signifie que je viens de mettre la main sur cet objet tr s recherch par moi en poursuivant en fait un but totalement diff rent. C est le sens du hasard le plus commun qui est le plus souvent d crit par les termes chance et malchance . * le hasard recouvrant des v nements al atoires : ici, nous pouvons pr voir qu un v nement peut se produire selon certaines conditions mais noussommes incapables de savoir si ces conditions sont r unies ou non pour le cas particulier qui nous int resse. C est par exemple le cas de la pi ce de monnaie qu on lance en l air sans pouvoir deviner si elle tombera sur pile ou sur face. Si l on voulait le savoir l avance, il faudrait conna tre toutes les conditions du lancer, le poids et la forme exacte de la pi ce, la force du jet, la r sistance de l air, etc. ce qui est videmment impossible: l v nement rel ve donc de l al atoire et pour r duire ici le hasard, seules les lois de la probabilit peuvent nous aider. * le hasard en tant que contingence: stricto sensu et selon la d finition du dictionnaire, la contingence est ce qui peut ventuellement arriver ou non. D un point de vue plus scientifique, on appelle contingents des v nements qui ne sont pas d ductibles (donc pr visibles) l int rieur d une th orie (parce que nous ne connaissons pas les conditions initiales du probl me ou que les calculs se r v lent trop complexes, voire que la th orie n existe tout simplement pas). C est cette notion du hasard contingent - qui est le centre d pres d bats en science de l volution. Son contraire est la n cessit , terme qui signifie qu un v nement donn en entra ne forc ment un autre (qui devient donc pr dictible). Lorsqu ils d battent entre eux de la th orie de l volution, les scientifiques introduisent ces notions de hasard plusieurs niveaux tels que la d rive g n tique (sur laquelle nous reviendrons), les mutations, les cosyst mes, etc. L un des d bats le plus fructueux sur cette question concerne l identification des animaux observ s dans les schistes de Burgess, sujet que nous avons d j voqu ici plusieurs reprises. La bataille de Burgess Il y a plus de 100 ans, furent mis au jour Burgess en Colombie britannique par un pal ontologue c l bre l poque, Charles Doolitle Walcott, plus de 80 000 fossiles vieux de 505 millions d ann es et ne ressemblant pour la plupart rien de ce que l on connaissait jusqu alors. Surtout - probablement la suite d un ensevelissement brutal - ces fossiles conservaient des appendices et des parties molles qui, habituellement, ne sont jamais pr sents. Or ce sont ces esp ces faune de Burgesscorps mou qui font toute la diff rence avec un banal gisement du Cambrien (p riode la plus ancienne du pal ozo que anciennement appel re primaire) et nous donnent r ellement un aper u de la vie cette poque, le Cambrien moyen. Selon les pr jug s de son temps, Walcott chercha faire entrer les animaux qu il tudia dans les groupes principaux (phylums) alors connus car, selon lui, il s agissait forc ment de formes archa ques ayant par la suite donn les groupes d animaux actuels (dans un contexte scientifique encore empreint d une certaine religiosit , il n aurait pas t concevable d avancer que le Cr ateur avait fait na tre des tres abandonn s ensuite sans descendance). Ce n est que bien plus tard, en r examinant les fossiles, que les scientifiques se firent la r flexion que beaucoup d entre eux (notamment les arthropodes qui repr sentent pr s de la moiti des esp ces pr sentes) paraissent inclassables dans les embranchements actuels et ne correspondent rien de connu, qu ils appartiennent en somme des phylums n ayant apparemment pas donn de descendants.. Il n en fallait pas plus pour que Stephen J. Gould, le c l bre pal ontologue mort en 2002, s empare du sujet dans un de ses livres les plus fameux ( la vie est belle , 1989). Son explication est la suivante: dans les schistes de Burgess, parmi les animaux pr sents et appartenant diff rents embranchements dont certainsStephen J Gouldinconnus, aucun ne paraissait poss der par rapport aux autres d avantages particuliers. Plus encore, Gould remarqua que certains des animaux n ayant pas surv cu par la suite pr sentaient des caract res adaptatifs tr s astucieux. Sa conclusion: puisque tous vivaient armes gales, si certains ont surv cu et pas d autres, c est que cela ne pouvait tre que d au hasard. En r sum , pour Gould, c est la contingence (c est- -dire tous les v nements impr visibles survenant dans la Nature et impossibles identifier) qui prime tout: ce qui se passe d une certaine mani re aurait tout aussi bien pu se passer autrement. Et, par voie de cons quence, cela sous-entend que l esp ce humaine est un accident biologique. Il explique ainsi que si l on devait faire repartir l histoire volutive depuis le d but, la mani re d un film qu on rembobinerait, compte-tenu des diff rents v nements al atoires rencontr s tout du long, elle serait certainement tr s diff rente et l Homme n aurait probablement aucune chance de r appara tre. Toutefois, un de ceux qui r tudia cette faune de Burgess fut Conway-Morris. Il partagea cette analyse jusqu ce que d autres gisements analogues Burgess Simon Coway-Morrissoient d couverts, notamment en Chine. Ce pal ontologue changea alors compl tement d avis en expliquant que, finalement, on peut retrouver des similitudes entre les diff rents phylums et que la plupart des animaux de Burgess sont effectivement membres de groupes existant aujourd hui. Ses contradicteurs lui reproch rent alors une position id ologique le poussant d fendre une vision essentiellement chr tienne de l volution (ce qui tait de notori t publique). D o une discussion acharn e avec Gould. Aujourd hui encore, la question ne semble pas d finitivement tranch e mais, s il est vrai qu un certain nombre des animaux de Burgess a pu tre r tudi et rattach des groupes existant encore de nos jours, il reste nombre de sp cimens dont on serait bien en peine de trouver une quelconque descendance. Alors, quelle place donn e ici la contingence, au hasard?La d rive g n tique La d rive g n tique c est l volution d une esp ce (ou au moins d une population) sous l effet d v nements al atoires, et ceci ind pendamment de la s lection naturelle, des mutations ou de d placements g ographiques. Th oris e par Motoo Kimura en 1968, cette approche s appuie sur les variations potentielles observ es durant la m iose c est- -dire, dans la reproductionexemple d all les (plantes)sexu e, lors de la transmission de certains caract res des parents. En pareil cas, on le sait, chaque parent ne transmet que la moiti de ses all les. Rappelons qu un all le est une version variable d un m me g ne: il y en a g n ralement deux pour un g ne (parfois beaucoup plus, jusqu une dizaine). Du coup, certaines variantes d un g ne (certains all les) ne seront jamais transmis la descendance d un adulte et, par cons quent, certains all les verront leur fr quence augmenter ou diminuer dans la g n ration suivante. videmment si la population tait de taille infinie, tous les all les finiraient par tre transmis mais ce n est videmment pas le cas. On peut m me avancer que la non-transmission de certains all les (la variance ) est d autant plus importante que la population consid r e est de petite taille. Questions: 1. cette disparition de certains facteurs g n tiques est-elle assimilable une diminution de la diversit g n tique et 2. Quel est le r le du hasard dans ce ph nom ne? Prenons le cas d un goulot d tranglement , c est- -dire un v nement qui va s parer des groupes d individus: une inondation cataclysmique emporte le pont de terre qui reliait une presqu le au continent. De ce fait, une partie d une population de l zards se retrouve isol e sur la nouvelle le et cette population r duite va voir un certain nombre d all les non transmis lors de la reproduction. Il s agit donc d une diminution de la diversit g n tique et on comprend facilement que plus la population concern e est petite, plus la d rive g n tique est importante. Cette d rive g n tique, c est au bout du compte la diff rence croissante qui va s instaurer entre la diversit g n tique de la population isol e par rapport la l isolement accidentel d une population peut conduire deux esp ces diff rentespopulation d origine, dans cet exemple les l zards rest s sur le continent. Les changements qu on va alors voir survenir dans la population r siduelle, celle de la nouvelle le, ne sont videmment pas une adaptation et, en ce sens, ils ne rel vent pas d une s lection naturelle classique. Si la survie de cette esp ce de l zards dans l le est possible (suffisamment de ressources pour permettre le maintien d une population efficace), peu peu, par le biais de l absence de certains all les ou de mutations, cette population va voluer pour son propre compte: dans le cas o elle serait remise en contact avec la population d origine rest e sur le continent, il est tr s possible qu il ne puisse plus y avoir d accouplements productifs entre les deux groupes devenus des esp ces diff rentes. Cette d rive g n tique due un isolement g ographique aura alors conduit ce qu on appelle une sp ciation (apparition d une nouvelle esp ce). En arriver un tel r sultat est certainement d au hasard (l v nement cataclysmique originel) associ secondairement la s lection naturelle qui va privil gier les individus les mieux adapt s dans une population diff rente de celle du d but, pr cis ment en raison de la d rive g n tique survenue. Hasard et s lection naturelle agissent donc en m me temps sur les populations et sont l origine des changements de la diversit g n tique: on parle alors d volution biologique. Les mutations Nous venons d voquer les mutations g n tiques en tant que facteurs de transformation d une population sp cifique d individus mais comment surviennent ces mutations? Sont-elles galement le fait du hasard? Rappelons tr s sch matiquement ce qu est l ADN, support de l h r dit et son r le. Il est compos de quatre basesnucl iques : A (ad nine), C (cytosine), G (guanine), et T (thymine) et c est l ordre dans lequel se retrouvent ces bases (il y en a des milliards) sur le brin d ADN qui porte l information g n tique. Lorsqu il se produit un erreur de transmission (une des bases voire un groupe - est remplac e par une autre) l information est modifi e. Trois situations sont alors possibles: dans l immense majorit des cas, la modification est sans cons quenceet on parle de mutation neutre. Si la modification est d favorable, c est- -dire qu elle met en danger son porteur, celui-ci sera limin avant que d arriver maturit pour se reproduire: on parle alors de mutation d l t re qui ne peut se transmettre. Enfin, troisi me possibilit , la mutation apporte un avantage s lectif son porteur: th oriquement, ce dernier sera avantag par rapport aux autres individus et, mieux prot g de son environnement, il se reproduira plus fr quemment ce qui permettra, peu peu, la mutation d atteindre l ensemble de la population. Ce qu il faut galement bien comprendre, c est qu une mutation n appara t physiquement pas chaque fois qu un changement de l environnement d un individu se modifie de fa on sensible. Par exemple, la mutation de la r gulation de la lactase qui permet chez l adulte humain de dig rer le lait de vache n est pas spontan ment apparue avec l levage de ces animaux parce qu on en avait besoin. Elle tait pr sente avant l levage avec la m me fr quence mais c est avec l levage des vaches qu elle est devenue avantageuse pour ses porteurs et qu elle s est petit petit r pandue Que peut on conclure sur le r le du hasard dans les mutations g n tiques? Eh bien que le hasard, ici, veut dire que les mutations apparaissent sans qu il y ait de relation directe avec leurs effets sur l organisme. Quand une base nucl ique en remplace une autre, la survenue de cette mutation est ind pendante de l effet qu elle peut avoir sur le sujet ou, dit autrement, la mutation appara t par hasard et, puisqu il y en a beaucoup, au fil des g n rations, certaines d entre elles peuvent se r v ler favorables dans un environnement donn .Le hasard et la s lection naturelle dirigent l volution Pour survivre et prosp rer, une population d tres vivants doit s adapter son milieu. Tant que cet environnement est stable, que ses modifications au fil du temps restent mineures, la population est bien adapt e et subit elle-m me peu de modifications. Toutefois, on le sait bien, cette caract ristique de stabilit n a qu un temps car, t t ou tard, des changements se manifestent: modifications du climat et donc des ressources, catastrophes naturelles, maladies, apparition ou transformations de pr dateurs, etc. D s lors, la s lection naturelle d crite par Darwin il y a d j de nombreuses ann es entre en jeu (elle a toujours exist mais, compte-tenu de la stabilit de l environnement, elle avait peu intervenir). En s lectionnant les individus les plus aptes, elle transforme progressivement l esp ce concern e: des mutations jusqu alors latentes apportent des r ponses au changement (pour peu videmment qu un certain laps de temps le permette car si ce n est pas la cas, l extinction de la population est in vitable). Or comme nous l avons vu, ces mutations sont apparues au hasard de l alt ration d une partie du code g n tique. La s lection naturelle, m canisme principal de l volution, se comporte en r alit comme une immense machine de tri du vivant. Il existe d autres m canismes de transformation des esp ces : la d rive g n tique est un autre moyen d aboutir la transformation d une population mais, ici, l volution d une esp ce est caus e par des v nements compl tement al atoires, des v nements dont la pr vision est impossible (et ses effets, comme on l a vu, sont d autant plus importants que la population consid r e est de petite taille). On peut donc affirmer que l volution des esp ces est sous la d pendance du hasard. C est le hasard qui assure la richesse du vivant en engendrant une multitude de diff rentes variations avant que le milieu ne fasse le tri par le biais de la s lection naturelle. D rive g n tique et s lection naturelle sont donc les moteurs de la diversit des esp ces vivantes en permettant videmment leur adaptation au changement mais galement en assurant la stabilit des esp ces bien adapt es. Ces deux diff rents m canismes dirigent l volution et c est le hasard qui les r git. Sources: Les Pl iades (M45 dans la classification de Messier) sont connues depuis la plus haute antiquit , le po te grec H siode les ayant d j voqu es en 700 avant J-C ! Cet ensemble d toiles est connu parce que relativement proche de nous (environ 400 ann es-lumi re) et visible, m me au c ur des grandes m tropoles de notre poque tellement parasit es par les lumi res artificielles. Il s agit d un amas ouvert d environ 3000 toiles, situ dans la constellation du Taureau, dont on peut voir une dizaine d l ments l il nu selon la puret du ciel. Il a t galement baptis les sept s urs en r f rence aux 7 filles d Atlas et Pl ion de la mythologie grecque : les toiles les plus visibles portent d ailleurs les noms de ces antiques d esses. Rappelons qu un amas ouvert est un conglom rat d toiles n es ensemble et li es entre elles par des forces gravitationnelles assez faibles qui s estompent avec le temps, rendant ainsi les toiles ind pendantes. Par opposition, les amas ferm s sont des ensembles d toiles situ s en dehors de la galaxie et, li s par une forte gravitation, ils tournent autour d elle, au risque d tre chaque passage amput de quelques toiles par l attraction galactique (nous avons voqu le dernier passage de l un d entre eux, Palomar 13, il y a quelques mois). Long d environ 13 ann es-lumi re ce qui est peu, l amas des Pl iades est visible facilement parce que proche et, dans le ciel nocturne, il s tend sur environ 2 , soit quatre fois le diam tre apparent de la Lune. On y a rep r des naines brunes, c est dire des toiles trop petites pour s tre allum es (ce qui est logique puisqu un amas ouvert est l origine une pouponni re d toiles). Sur la photo, on distingue les toiles les plus brillantes de l amas, entour es de n buleuses par r flexion (le nuage de poussi res dans l amas). Ces aigrettes de diffraction sont g n r es par l instrument d observation mais, dans le cas pr sent, je trouve que cela renforce la beaut de l image...Pour en savoir plus : amas globulaires et tra nards bleus : http://cepheides.fr/article-16855581.htmlImage : l amas ouvert des Pl iades (sources : Image Cr dit Copyright : Robert Gendler ; ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.)LA N BULEUSE DE LA T TE DE CHEVAL BLEUn buleuse de la t te de cheval bleu Pr cisons d embl e que cette n buleuse dite de la t te de cheval n est pas la plus c l bre connue sous un tel nom : la plus fameuse est en effet situ e dans la constellation d Orion et a t maintes fois photographi e et tudi e. C est la raison pour laquelle on pr cise ici t te de cheval bleu . Sur l image ci-apr s, on voit effectivement un nuage de poussi re bleu rappelant une t te de cheval, d o son nom. Identifi e sous le code IC 4592, cette n buleuse est peu connue puisque difficile photographier (il faut un long temps de pause) car elle est tr s peu lumineuse. Elle est situ e plus de 400 ann es-lumi re (436 exactement) de nous et est tr s tendue : il s agit de ce que l on appelle une n buleuse par r flexion . Qu est-ce qu une n buleuse par r flexion (nous en avons d j voqu es quelques unes) ? Eh bien, il s agit de nuages de poussi re qui r fl chissent la lumi re des toiles se trouvant pr s d eux. Elles s opposent aux n buleuses par mission o les toiles qui habitent celles-ci sont suffisamment chaudes et proches pour ioniser les gaz et poussi re de la n buleuse qui prennent alors des couleurs diverses selon leur composition. La n buleuse de la t te de cheval bleue r fl chit principalement la lumi re d une toile tr s brillante de la constellation du Scorpion, Nu Scorpii. Cette toile est une superg ante bleue dont le nom commun est Jabbah (ou Jabah). En r alit , en approfondissant l observation, on comprend qu il s agit d un syst me stellaire quintuple (et peut- tre m me sextuple) associant deux groupes d toiles tr s proches l un de l autre et domin s par deux superg antes bleues de type B2. On peut voir l toile Jabbah l emplacement suppos de l il de la t te de cheval bleue tandis qu une deuxi me n buleuse par r flexion est visible l emplacement de l oreille du cheval (IC 4601), juste apr s les deux autres toiles bleues. noter : pour cette photo, le nord est en bas et le sud en haut.Pour en savoir plus : toiles doubles et syst mes multiples (http://cepheides.fr/article-16904066.html)Image : la n buleuse de la t te de cheval bleue (cr dits : Scott Rosen / ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U).LES DENTELLES DU CYGNEdentelles du Cygne Les dentelles du cygne (en anglais, Cygnus Loop) sont les restes d une toile ayant explos il y a quelques milliers d ann es dans la constellation du Cygne ; l enveloppe externe de cette toile s est dispers e dans l espace et on parle alors de r manent de ce qui fut une supernova. C est le t lescope spatial Hubble qui a pris ce clich il y a maintenant plus de 20 ans... Le nuage de gaz ionis est ici vu par la tranche et il se d place la vitesse d environ 150 km/sec. mais il ne s agit que d une petite partie de l ensemble et sa luminosit est le r sultat de l excitation du gaz qui la compose. L ensemble des dentelles est compos des grandes et petites dentelles ainsi que du triangle de Pickering que nous avons d j voqu il y a quelques mois. La photo qui illustre ce sujet est tr s particuli re. En effet, s il existe de nombreux clich s des dentelles , celui-ci a servi aux scientifiques pour estimer nouveau la distance et l ge de cet objet astronomique : on sait pr sent qu il n est situ qu 1440 ann es-lumi re de nous et que son ge est d un peu moins de 10 000 ans.Image : les dentelles du Cygne (cr dits : Robert Nemiroff (MTU) Jerry Bonnell (UMCP) ; ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.)LA COULEUR DES TOILESAntar s et son environnement Bien qu apparaissant toutes blanc-jaune et clignotantes aux yeux de l observateur amateur depuis la Terre, les toiles sont en r alit de couleurs diff rentes : bleu, jaune, blanc, rouge, vert, etc. Prenons l exemple de la superg ante rouge Antar s, de la constellation du Scorpion, (en fait une toile double associant la superg ante rouge une g ante bleue vivant dans l ombre de sa grande voisine). C est une toile si gigantesque que, c t d elle, le Soleil aurait l air d un nain. Cette toile en fin de vie, dont le diam tre est 888 fois celui de notre toile, est rouge car son enveloppe externe se dilate et donc se refroidit. Antar s, une des toiles les plus brillantes du ciel, partir du p le inf rieur de l ensemble, illumine tous les nuages rouge-jaune situ s en bas et gauche de la photo ci-apr s. En revanche, les espaces tout fait obscurs situ s au centre et en haut de l image sont des nuages de poussi re clair s par derri re qui, en arr tant la lumi re des toiles situ es encore plus loin, donnent cette impression d encre de Chine. Dans la partie haute de la photo, on peut distinguer une n buleuse par r flexion de couleur bleue au sein de laquelle resplendit l toile Rh Ophiuchi (en fait un syst me quadruple de g antes bleues) situ e 360 ann es-lumi re de nous. Cette r gion est d ailleurs une pouponni re d toiles. Revenons Antar s. On aper oit en bas et sur la droite de l toile un amas globulaire. Il s agit de M 4, bien plus lointain puisque situ 7195 ann es-lumi re (contre 600 ann es-lumi re pour Antar s) mais qui reste n anmoins l amas globulaire le plus proche de la Terre. L image de la NASA d montre s il en tait besoin la richesse des couleurs de l Univers. Pourtant une partie de ces couleurs n est pas accessible l il humain, notamment dans l infrarouge mais aussi en ultra-violet. L volution n a pas jug n cessaire de s lectionner ces caract ristiques chez le grand primate qu est l Homme (qui n en a sans doute gu re besoin dans sa vie terrestre) mais devant un tel spectacle on peut vraiment le regretter.Sur le blog : la couleur des toiles = http://cepheides.fr/article-de-l-astronomie-la-couleur-des-etoiles-63284945.htmlImage :: Tom O Donoghue (ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U) L AVENIR (LOINTAIN) DU SOLEILn buleuse de la calebasse Voici ci-dessus une int ressante photo de la n buleuse de la Calebasse situ e environ 5000 ann es-lumi re de nous, dans la constellation de la Poupe : on y voit l la mort d une toile ressemblant notre soleil, tr s vraisemblablement une naine jaune comme lui. Apr s avoir puis son carburant, l hydrog ne, qu elle transformait en h lium, cette toile est devenue une naine blanche pour sa partie centrale. En effet, jusque l les r actions nucl aires contrebalan aient ses pressions internes depuis des milliards d ann es mais voil que ce bel quilibre a t rompu : le centre de l toile s est cras sur lui-m me donnant naissance au cadavre d toile appel naine blanche (de la taille d une plan te) qui mettra des milliards d ann es s teindre en naine noire tandis que son enveloppe externe a t expuls e dans l espace la vitesse d un million de km/h pour donner la n buleuse. Sur la photo, le centre de l toile mourante est cach par d pais nuages de poussi re et de gaz tandis que se d veloppent les premiers stades de la n buleuse plan taire. La vitesse de propagation du nuage de gaz est si forte qu il existe un ph nom ne de ionisation de l hydrog ne et de l azote (en bleu sur le clich ). Dans quelques centaines d ann es, le nuage de gaz sera une classique n buleuse bipolaire. Mais, dans environ 5 milliards d ann es, une poque o l humanit et ses espoirs auront depuis bien longtemps disparu, le m me ph nom ne arrivera au Soleil. Avant que des millions d ann es plus tard encore ses restes soient peut- tre en partie r cup r s pour former une nouvelle toile.Sur le blog : mort d une toile (http://cepheides.fr/article-16856190.html)Cr dits photo : NASA, ESA, Hubble, MAST; Remerciements: Judy Schmidt.LA SUPERNOVA DE TYCHO BRAHEsupernova SN 1572 Tycho Brahe, scientifique danois, fut au XVI me si cle l astronome le plus c l bre. Parmi ses nombreuses observations, l objet de la photo ci-apr s est le r manent de la supernova observ e par l illustre savant le 11 novembre 1572. Depuis la plus haute antiquit , les tenants des croyances religieuses soutenaient qu un objet c leste nouveau ne pouvait appara tre qu entre la Terre et la Lune mais pas au del , domaine de l immuable (axiome aristot licien). Brahe prouva qu il s agissait bien d une toile, donc situ e au del de la Lune : la religion avait donc tort et ce fut probablement un des deux ou trois v nements les plus importants de l histoire de l astronomie et, peut- tre m me, de l Humanit . Cette supernova, baptis e SN 1572 est tr s certainement de type I (dite thermonucl aire), c est dire produite par l explosion d une naine blanche ayant progressivement absorb la mati re d une toile avec laquelle elle formait un syst me binaire. Extr mement chaud, le nuage de gaz en dilatation pr sente des secousses dans sa vitesse d expansion ce qui lui conf re cette apparence boursouffl e.sources : Robert Nemiroff (MTU) Jerry Bonnell (UMCP), ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.UNE GALAXIE BIEN TRANGEgalaxie NGC 660 En braquant son optique plus de 20 millions d ann es-lumi re dans la direction de la constellation des Poissons, le t lescope Gemini nord (situ sur un volcan endormi de Hawa , plus de 4200 m d altitude) a rep r cette galaxie (baptis e NGC 660) avec son look bizarre. On appelle ce type de galaxie (en r alit , tr s rare), une galaxie anneau polaire parce que, comme on peut le voir sur l image ci-dessus, une grande partie des toiles et de la poussi re de cette galaxie forme un anneau perpendiculaire au plan galactique principal. Quelle peut bien en tre la raison de cette configuration plut t curieuse ? Eh bien ,l hypoth se la plus vraisemblable est qu il s agit de la capture d une autre galaxie par la principale : apr s d membrement de la plus petite galaxie par les forces de mar e gravitationnelles g n r es par la plus grosse des deux galaxies, les d bris ainsi form s (des milliards d toiles comme le Soleil) se sont mis graviter en anneau autour de l axe de la galaxie principale. On sait que, selon la th orie actuellement en vigueur, chaque galaxie est probablement entour e par un halo de mati re noire (mati re la composition totalement inconnue dont on ne fait que soup onner indirectement la pr sence) ; du coup, cette configuration galactique exceptionnelle va peut- tre permettre d tudier l action de la mati re noire sur l anneau polaire et peut- tre pourrons-nous en savoir plus sur cet l ment myst rieux... Pr cisons enfin que l anneau polaire de NGC 660 s tend quand m me sur plus de 50 000 ann es-lumi re puisqu il est plus grand que le disque galactique lui-m me : titre de comparaison, le disque de notre propre galaxie, la Voie lact e, mesure environ 70 000 ann es-lumi re dans sa plus grande longueur.Image : Gemini Observatory, AURA, Travis Rector (Univ. Alaska Anchorage) ; ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.Dernier sommaire g n ral du blog: cliquerICIl actualit du blog se trouve surFACEBOOK(prochain article = de l volution : hasard, contingence et n cessit ) On sait que les diff rentes barri res coralliennes sont menac es d extinction rapide, notamment en raison du r chauffement climatique pense-t-on. En fait, c est plus compliqu que a. Dans les Cara bes, par exemple, depuis 50 ans, la moiti du corail a t d truite. Des scientifiques ont donc compil pas moins de 35 000 tudes men es depuis 1969 dans 34 pays diff rents sur les r cifs coralliens carib ens. Surprise : les principaux responsables du massacre sont la surp che et la pollution c ti re... En fait, en 1983, une pid mie a d cim l -bas l oursin-diad me qui se nourrit des algues prolif rant sur les r cifs et touffant le corail. Du coup, ne restent plus comme pr dateurs de ces algues que les poissons-perroquets... victimes de la surp che. Partout o celle-ci est mieux combattue, les r cifs coralliens sont en meilleure sant et r sistent d autant plus aux cyclones qu ils sont riches en poissons-perroquets ! Ce n est pas tout : on a pu galement mettre en vidence que partout o les requins taient trop chass s, ils lib raient des niches propices au d veloppement de petits poissons carnivores qui attaquent les poissons herbivores comme nos poissons-perroquets... Qui aurait pu penser que les grands squales prot gent indirectement le corail de ces mers chaudes ? Ceci nous rappelle une notion fondamentale : tous les tres vivants font partie d une cha ne alimentaire et lorsque l un des maillons de la cha ne est atteint, c est tout le reste des vivants qui souffre ! On en trouvera plusieurs illustrations dans le sujet du blog : superpr dateurs et cha ne alimentaire (http://www.cepheides.fr/article-de-l-ethologie-superpredateurs-et-chaine-alimentaire-100739460.html)photo : poisson-perroquet (sources : Futura-Sciences)L ENNEMI N EST PAS TOUJOURS CELUI QUE L ON CROIT...une peste v g tale : le kudzu Tenez, prenez le cas de cette assez jolie plante que l on appelle le Kudzu et qui est r put e pour permettre l arr t de certaines addictions comme celles l alcool ou la nicotine. Je ne sais pas si ses exploits en la mati re sont r els ou suppos s mais ce dont je suis s r, c est que le kudzu est l une des pires pestes v g tales existantes. Originaire du Japon, le kudzu a t introduit aux USA pour stabiliser certains sols et faire un peu d ombre sous la forme de tonnelles improvis es. Malheur ! Ce que l on ne savait pas (?), c est que cette plante a une croissance tellement rapide (jusqu 30 cm par jour) qu elle envahit tout en tr s peu de temps et la voil qui recouvre rapidement tous les v g taux (notamment les arbres) qu elle touffe, les r verb res, les panneaux indicateurs ou publicitaires et m me les murs et les toits des maisons ! Aux tats-Unis o l on n arrive pas s en d barrasser, elle a envahi des milliers de km de for ts et de champs et la lutte contre cet ennemi si prolifique est un combat de tous les instants : un moment de rel chement et tout est recommencer ! Mais ce n est pas tout : voil que les scientifiques l accusent de participer au r chauffement climatique : le kudzu r duit le volume de carbone stock dans les sols des endroits envahis par lui, notamment en d truisant les v g taux qui, eux stockent ce gaz effet de serre. Un vrai poison que nul herbicide ne sait enrayer. M fiance donc pour tous ceux qui, des fins th rapeutiques, souhaiteraient se lancer dans des cultures sauvages de cette plante aux vertus... contrast es !!!photo : for t p trifi e par le kudzu (sources : tenfreshfruits.com)UNE ARAIGN E H RO QUE !stegodyphus lineatus et ses petits Elle s appelle stegodyphus-lineatus et est une petite araign e velue d environ un cm et demi. Elle habite l Europe, l Asie et le nord de l Afrique et est connue pour faire partie des araign es cannibales... Oui mais cannibale comment ? Parce qu on connait bien ces araign es femelles qui, lors de l accouplement, d vorent le m le qui ne s est pas enfui assez vite mais, ici, l histoire est diff rente. En effet, Stegodyphus a un destin tout fait sp cial (du moins la femelle de cette esp ce). D s que la f condation a eu lieu et que commence l incubation, les tissus abdominaux de la m re araign e ramollissent progressivement. Une sorte de pr paration la naissance des enfants. Lorsque que celle-ci a lieu, la m re araign e commence par r gurgiter toutes les bonnes r serves qu elle avait faites pour ses petits. Mais, tr s vite, cela ne suffit pas pour ses 80 rejetons. Alors, elle se sacrifie et, suicidaire, s offre l app tit f roce de ses petits en se liqu fiant litt ralement. Bient t, il ne reste plus que son squelette dess ch ... et 80 petites araign es en pleine forme qui partent d couvrir l Univers ! Au fil des millions d ann es, c est ce sc nario g n tiquement inscrit que la s lection naturelle a gard pour ces tranges animaux car, au bout du compte, dans la Nature, l individu ne compte pas : seule la survie de l esp ce a de l importance;photo : une stegodyphus et ses petits (sources : www.lemonde.fr) LE PLUS VIEUX MEURTRE DU MONDE 430 000 ans, tel est l ge du plus vieux meurtre (connu) pour l esp ce humaine. En r alit , pas l esp ce humaine actuelle mais chez un pr curseur, homo heidelbergensis, probable anc tre de l homme de N andertal, notre lointain cousin. C est en Espagne, dans la grotte d Atapuerca, d j cit e dans ce journal du blog, qu a t faite cette d couverte, r cemment publi e dans la presse scientifique. On a donc retrouv le squelette d un hominid ayant v cu il y a fort longtemps, portant une profonde fracture au dessus de l il gauche. Une plaie mortelle caus e par un objet contondant ayant frapp la victime deux reprises, les protagonistes se trouvant face face. La r p tition du geste avec le m me instrument (on en est certain gr ce une reconstitution virtuelle) traduit l vidence l intention de tuer. Pourquoi ? On ne le saura jamais mais il s agit tr s certainement d un diff rend domestique puisque l endroit n est pas un th tre de combats. En ce si cle de violences ultra-m diatis es, on s tonne de l agressivit dont font preuve tant d individus : comme on peut le constater dans l exemple que je viens de rapporter, tout a remonte loin et, j en fais le pronostic, n est h las pas pr s de s arr ter !photo (source : www.plosone.org/)UN IMITATEUR DOU oisillon d Aulia C est dur de survivre seul dans la jungle lorsque les parents sont partis chercher de la nourriture et qu ils ne reviennent que durant quelques instants, une fois par heure environ. et d autant que la nidification est plut t longue, plus de 20 jours. Comment tromper les pr dateurs ? La s lection naturelle a permis l oisillon de l aulia cendr d adopter une attitude tonnante. Alors que les plumages de ses parents sont d un gris banal, son apparence lui est clatante, comme en t moigne la photo. Sera-t-il d s lors plus en vue et donc susceptible d attirer les pr dateurs ? En r alit non car son duvet imite la perfection... une chenille toxique des environs. L oisillon en a la taille (environ 15 cm), l apparence mais aussi le comportement puisque, en l absence de ses parents, il ne fait aucun bruit et se met onduler de la t te pour simuler le d placement de la chenille : d s lors, les ventuels pr dateurs pr f rent se d tourner ! On appelle ce ph nom ne du mim tisme bat sien (imiter l apparence d un animal toxique) et c est tr s rare chez les oiseaux. En aura-t-il fallu des millions de g n rations de ce petit passereau dans la for t tropicale pour qu une mutation de ce genre apparaisse et s implante enfin au d triment des autres nids d cim s... Pour en savoir plus sur le mim tisme animal : http://www.cepheides.fr/article-de-l-evolution-le-mimetisme-une-strategie-d-adaptation-69029404.html ethttp://www.cepheides.fr/article-de-l-ethologie-comportements-animaux-et-evolution-47385707.htmlphoto : oisillon d aulia cendr (sources : plus.google.com) THOLOGIE : LA POLITIQUE DE L INFANTICIDEun lion et le petit d un autre Dans les reportages animaliers de la t l , on nous montre parfois (mais c est difficile regarder), le meurtre des petits de la lionne lorsque le m le qui la f conda a t vinc par un plus fort. Ce dernier fait alors semblant de jouer avec les lionceaux puis devient brutal tandis que les petits s tonnent et, soudain, le grand m le leur brise la nuque sans que la m re intervienne... Cela mettra fin la lactation de celle-ci et la rendra nouveau f conde pour le nouveau venu... dont le seul but (inconscient) est de diffuser son propre ADN. Il ne s agit l que d un exemple parmi bien d autres. Un chercheur du CNRS de Montpellier a publi il y a quelques mois dans la prestigieuse revue Science les r sultats de 30 ans d tude des infanticides chez les mammif res. Surprise : sur 260 esp ces tudi es, dans plus de la moiti d entre elles, les m les tuent les petits s ils n en sont pas les p res ! Cela concerne, bien s r, les lions comme on vient de le voir mais aussi les singes, les hippopotames, les ours, les l opards, les z bres, les chiens de prairie, les li vres, les marmottes, etc. Chez les singes (babouins, gorilles, chimpanz s, etc.), tous ont recours cette politique du vide g n tique. Chez les babouins du Botswana dont les dominants peuvent changer au fil de quelques jours, c est parfois un v ritable massacre : 80% des b b s d un m me groupe peuvent ainsi tre trucid s ! Il existe toutefois une exception : les bonobos ne pratiquent pas l infanticide et ce sont, curieusement, nos plus proches parents. Toutefois, le pacifisme de nos cousins bonobos n a eu aucune influence sur l esp ce humaine : l Homme est en effet le SEUL MAMMIF RE tuer m me sa propre descendance ! Rien de tr s glorieux, on est bien oblig de le reconna tre...photo : un lion et le petit d un autre (sources : www.sciencesetavenir.fr) OISEAU FAUSSAIREDrongo brillant (Dicrucus adsimillis) Les lois de l volution sont innombrables et parfois difficiles saisir. Tenez, dans le d sert du Kalahari, au Botswana (Afrique de l est), vit un dr le de petit personnage : le drongo (voir photo). Le drongo est un petit oiseau du type passereau qui dispose d une tr s large palette vocale (r pertoire individuel variant de 9 32 cris diff rents) et il sait s en servir. En effet, le drongo est un simulateur. Puisqu il semble plus facile de s approprier ce qui ne vous appartient pas plut t que de faire soi-m me le travail, il ruse. Parfois, c est vrai, le drongo a effectivement rep r un pr dateur qui s approche doucement : il permet alors l ensemble des oiseaux, y compris lui-m me, de s enfuir. Mais, d autres moments, il ne s envole pas car il sait pertinemment qu il vient d mettre une fausse alarme et qu il n y a aucun danger : il n a plus alors qu aller se servir parmi les insectes et vermisseaux isol s par les victimes de sa tromperie. Bien entendu, de tels subterfuges finiraient pas s puiser force d tre utilis s. c est l que le drongo montre toute sa force (ou sa capacit de nuisance) puisqu il est capable d mettre jusqu plus de cinquante fausses alarmes diff rentes, arrivant ainsi duper plusieurs fois les m mes victimes... Ce que l on ne sait pas encore, c est si cette aptitude simuler est inn e, c est dire apparue il y a longtemps et transmise depuis g n tiquement, ou bien apprise chaque g n ration d enfants par les parents. Inn ou acquis, le drongo s en moque bien et sait profiter du travail des autres ! Pour en savoir plus sur les caract res inn s ou acquis dans le monde animal : http://www.cepheides.fr/article-de-l-ethologie-1-l-inne-et-l-acquis-chez-l-animal-85658762.htmlphoto : un drongo (sources : news.sciencemag.org)Dernier sommaire g n ral du blog: cliquerICIl actualit du blog se trouve surFACEBOOK La galaxie de la photo ci-dessus est une magnifique spirale situ e en bordure de la constellation d Eridan. Les scientifiques l ont baptis e NGC 1309 et elle est connue depuis longtemps puisqu elle a t d couverte par l astronome William Herschel en 1786. Situ e 100 millions d ann es-lumi re de la Terre, elle s tend sur 30 000 ann es-lumi re, c est- -dire environ un tiers de la Voie lact e. Les bras spiraux de NGC 1309 sont dominante bleut e alternant bandes de poussi re et amas bleu tres ce qui traduit videmment la pr sence d un nombre important d toiles nouvellement form es. A contrario, le centre de la galaxie est jaun tre en raison de la pr sence de nombreuses toiles g es. NGC 1309 int resse les scientifiques, non seulement en raison de la pr sence en son sein de plusieurs c ph ides dont on sait que celles-ci servent estimer les distances intersid rales mais galement parce qu elle renferme une supernova. Cette supernova (SN 2012Z) a t catalogu e comme appartenant un type rare de supernova dit thermonucl aire. Le t lescope spatial Hubble avait pris une photo en 2006 puis en 2013 et surprise sur la photo de 2013 se trouve une toile l emplacement exact de la supernova ce qui est th oriquement impossible parce que la mort de ce type d toiles d truit int gralement la naine blanche l origine du ph nom ne. N ayant pas d explication v ritable avancer, les astronomes ont appel l toile r siduelle une toile zombie . En attendant la suite, on peut toujours admirer les autres galaxies en arri re-plan.Pour en savoir plus sur les supernovas :http://cepheides.fr/article-de-l-astronomie-novas-et-supern Image : la galaxie pr s d Eridansources : Hubble Legacy Archive, ESA, NASAENCORE PLUS DE GALAXIES !des galaxies, toujours et encore, dans toutes les directions On a souvent dit qu il y a plus d toiles dans le ciel que de grains de sable la surface de la Terre (une m taphore valid e par les calculs r cents d une revue scientifique). Dans cet exemple, notre galaxie, la Voie lact e, n est qu un petit bout de plage et l un des grains de sable le Soleil Jusqu pr sent, les scientifiques avaient avanc que l univers tait peupl de 100 200 milliards de galaxies, chacune d entre elles pouvant renfermer entre 100 et 200 milliards d toiles en moyenne (et probablement encore plus de plan tes) : un nombre incompr hensible pour le cerveau humain ! L quipe du Pr Conselice (universit de Nottingham, Grande Bretagne) nous apprend que les galaxies sont en r alit bien plus nombreuses : plus de dix fois les chiffres que nous venons d voquer, soit pr s de 2000 milliards ! Le travail de ces scientifiques a consist colliger les donn es du t lescope spatial Hubble, de construire ensuite des cartes 3D et, partir de ces l ments qui ne concernent qu environ 10% des Galaxies (les autres sont au-del de la port e de nos t lescopes), ils ont pu b tir un mod le statistique qui a rendu ce r sultat : les galaxies sont 10 fois plus nombreuses que ce que l on pensait et, part celles de notre groupe local, elles s loignent toutes de nous, dans toutes les directions et d autant plus vite qu elles sont d j tr s lointaines. Dans cinq dix ans, les t lescopes g ants actuellement en construction nous permettront de voir plus loin et, qui sait ?, de nous r server d autres surprises Pour en savoir plus : les galaxies (http://cepheides.fr/article-17726881.html)Image : des galaxies partout, dans toutes les directions...(sources : astrosurf.com)QUASARS DISPARUS Un quasar est longtemps rest un myst re pour les scientifiques : on n arrivait pas comprendre comment une source g ographiquement si limit e pouvait tre parfois plus lumineuse que toute la galaxie la contenant. Jusqu ce qu on fasse un rapprochement avec les trous noirs : un quasar, c est un trou noir galactique central pouvant atteindre des milliards de fois la masse du Soleil. On a remarqu que plus on regarde loin (c est dire dans le pass ) et plus ces quasars semblent actifs et lumineux. Ce qui se comprend puisque, ayant progressivement aval toute la mati re les entourant, ils finissent avec le temps par perdre en intensit et donc tre moins vifs, moins visibles dans les galaxies plus proches... jusqu , parfois, ne plus tre identifi s que par des signes indirects.IC 2497 Le t lescope spatial Hubble a pris r cemment des photos de filaments gazeux relativement loign s de leur centre galactique mais qui luisent encore : ce sont les derniers vestiges de l activit d un quasar autrefois tr s actif mais qui s est assagi, faute de mati re avaler. Les gaz visibles sur la photo (oxyg ne, soufre, azote, n on) ont t photo-ionis s il y a des milliers d ann es par un quasar aujourd hui invisible mais qu on ne s y trompe pas : l objet est probablement encore l , au sein de l obscurit centrale, et susceptible de s enflammer d s le passage d une nouvelle source de mati re.Pour en savoir plus : trous noirs (http://cepheides.fr/article-20474036.html)Image : filaments autour de la galaxie IC 2497, dans la constellation du Petit Lion(Sources : Hubble/ (NASA, ESA, William Keel (University of Alabama, Tuscaloosa), and the Galaxy Zoo team) SUPERNOVA DANS LA POUSSI RE GALACTIQUE Depuis quelques mois, de grands t lescopes sont braqu s sur la galaxie Centaurus A, bien connue des amateurs d astronomie parce qu elle est visible l aide d une simple paire de jumelles (c est la cinqui me galaxie la plus brillante du ciel). Cette galaxie pr sente par ailleurs la particularit d avoir son centre occult par de vastes filaments de poussi re. Alors pourquoi cet int r t soudain ? Parce que depuis le mois de f vrier 2016 on y a d tect une puissante explosion stellaire, c est- -dire l apparition d une supernova. Or les scientifiques sont friands de l observation de tels objets astronomiques qu ils r vent d examiner de plus pr s. H las, alors que statistiquement il devrait y en avoir deux ou trois par si cle au sein de notre galaxie, aucune n a t observ e depuis qu existent les outils de l poque moderne.galaxie Centaurus A et supernova Centaurus A est une galaxie relativement voisine de la n tre (13,7 millions d ann es-lumi re) et elle a t relativement bien tudi e car c est galement une des radiogalaxies les plus proches de la Terre. La supernova apparue en f vrier 2016 (et photographi e ci-dessus par le t lescope spatial Hubble) a t nomm e SN2016afj et on peut la voir dans le cadre sup rieur droit de l image, juste c t d une toile tr s brillante qui, elle, appartient la Voie lact e. La galaxie Centaurus A tant bien connue et son nuage de poussi res relativement bien document , l tude de la supernova en est grandement facilit e. Les scientifiques ont acquis la conviction que cette supernova est de type IIb, c est- -dire par effondrement de c ur : elle pr sente donc un int r t consid rable puisque ce type de mort stellaire est assez mal connu. Son tude nous apportera des informations capitales sur l volution finale des toiles massives. En attendant d observer de tels ph nom nes dans notre propre galaxie Pour en savoir plus : novas et supernovas(http://cepheides.fr/article-de-l-astronomie-novas-et-supern )Image : la galaxie Centaurus A en insert, la supernova 2 jours apr s son apparition)(sources : NASA, ESA, the Hubble Heritage / STScI/AURA)MORT DE PALOMAR 13amas globulaire Palomar 13 Un amas globulaire est un ensemble de quelques dizaines de milliers d toiles toutes li es entre elles par la gravitation. Ces toiles sont n es ensemble et voluent ensemble. Par ailleurs, comme ces amas globulaires, satellites des galaxies, sont aussi vieux qu elles, ils sont donc peupl s d toiles anciennes. Paloma 13 est un de ces amas globulaires tournant autour de notre galaxie, la Voie lact e, et il est aussi vieux qu elle, soit g d environ 12 milliards d ann es. Puisque son orbite est relativement excentrique, tous les un deux milliards d ann es, il se rapproche du centre galactique qui exerce alors sur lui de gigantesques forces de mar es gravitationnelles lui arrachant des milliers d toiles. In luctablement, Palomar 13 perd donc de sa substance. Sur la photo ci-dessus, on peut distinguer gauche du centre un petit amas d toiles qui est tout ce qui reste de Palomar 13 apr s son dernier passage pr s du centre galactique (l toile brillante en bas de l image ne fait pas partie de Palomar et la train e verte qu elle semble tirer vers le bas est un art fact). Les tudes les plus r centes montrent que Palomar 13 s approche nouveau du centre : ce sera probablement son dernier passage car il y sera alors d finitivement d membr Pour en savoir plus : amas globulaires et tra nards bleus http://cepheides.fr/article-16855581.htmlImage : l amas globulaire Palomar 13Cr dits : M. Siegel S. Majewski (UVA), C. Gallart (Yale), K. Cudworth (Yerkes), M. Takamiya (Gemini), observatoire de Las Campanas (ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.)VOIR L INVISIBLEamas globulaire cach invisible la t lescopie optique De tout temps, en regardant dans la direction de la constellation de l Aigle, les astronomes ne purent jamais observer d toiles mais tout changea apr s le lancement du t lescope spatial Spitzer. En effet, cet outil hors du commun regarde non pas dans le domaine du visible mais dans celui de l infrarouge et - surprise - il a pu mettre en vidence un amas globulaire riche de plus de 300 000 toiles jusque l inconnu. Des toiles invisibles car, situ es dans le plan de la galaxie, elles taient cach es par d paisses couches de poussi re. Comme Palomar 13 que nous venons d voquer, cet amas globulaire date des d buts de notre galaxie et, actuellement en train de traverser le halo de la Voie lact e, il est situ environ 10 000 ann es-lumi re de nous. Sur la photo, l encadr en bas droite montre cette partie du ciel en lumi re visible brillant par son absence d toiles tandis que la photo elle-m me en infrarouge d couvre l amas globulaire ignor jusqu alors. Le t lescope spatial James Webb qui sera lanc en 2022 (si tout va bien) succ dera Spitzer qui, depuis plusieurs ann es d j , a puis son h lium liquide refroidissant normalement ses instruments. Ce nouveau t lescope spatial, du nom du deuxi me administrateur de la NASA et initiateur du projet Apollo, James Webb, devrait tre encore plus performant dans le domaine de l infrarouge. Une vraie promesse d extraordinaires d couvertes !Pour en savoir plus : amas globulaires et tra nards bleus , cliquer sur http://cepheides.fr/article-16855581.htmlPhoto : r gion de la constellation de l Aigle(sources : H. Kobulnicky (Univ. of Wyoming) et al., JPL, Caltech, NASA - Visible Light Inset: DSS)L HEXAGONE D HIVER L hexagone d hiver ( galement appel polygone d hiver ou cercle d hiver) est un ast risme centr sur l toile B telgeuse. Rappelons que, en astronomie, un ast risme est une figure imaginaire et subjective form e par des toiles particuli rement brillantes. Ces toiles, presque toujours, ne sont pas li es entre elles (certaines sont tr s lumineuses mais loign es, d autres plus proches et moins brillantes) mais le cerveau humain semble reconna tre dans l ensemble des lignes ainsi form es des images ou des symboles : c est par exemple le cas des constellations auxquelles les diff rentes cultures ont donn des significations souvent tr s diff rentes... Mais revenons notre hexagone d hiver. Il est c l bre parce que pouvant tre contempl dans tout l h misph re nord en hiver. Puisqu il s agit d toiles tr s brillantes, l hexagone est visible m me sous les cieux nocturnes des grandes villes et leurs multiples lumi res parasites (pour peu, videmment, que le ciel soit d gag ), Sur la photo ci-dessus, on a trac le polygone et nomm les toiles qui sont respectivement : Ald baran, Capella, Castor, Procyon, Sirius et Rigel tandis que B telgeuse occupe presque le centre de la figure g om trique. On peut contempler cet immense dessin cosmique de d cembre mars...Pour en savoir plus, voir sur le blog : le nom des toiles en cliquant ici : http://cepheides.fr/article-de-l-astronomie-le-nom-des-etoi Sources : Jerry Lodriguss ; auteurs et diteurs : Robert Nemiroff (MTU) Jerry Bonnell (UMCP) ; repr sentant technique de la Nasa : Jay Norris (ASD de NASA / GSFC Michigan Tech. U.)PLACE DU SOLEIL DANS LA GALAXIE Depuis l aube des temps l Homme a cherch savoir quelle tait sa place dans l univers puis, au cours de l poque moderne, la place de son toile, le Soleil, dans notre galaxie, la Voie lact e. Celle-ci est une galaxie spirale barr e poss dant (aux derni res nouvelles) deux bras spiraux principaux (bras de Pers e et bras de l cu-Croix, galement appel bras du Centaure) qui, riches en toiles, mergent d un centre galactique apparaissant, quant lui, sous la forme d une gigantesque barre centrale bourr e d toiles. Il existe, partant de ce centre galactique, quatre autres bras, beaucoup plus petits (et surtout gazeux) dont l un d entre eux est appel l peron d Orion et c est pr s de lui que se trouve notre toile. Comme la Voie lact e fait peu pr s 100 000 ann es-lumi re de diam tre et que le Soleil est situ environ 28 000 ann es-lumi re du centre galactique, il n est pas tonnant que les toiles de la Voie lact e les plus loign es de nous soient situ es pr s de 80 000 ann es-lumi re (tandis que la plus proche, Proxima du Centaure, se trouve seulement 4,5 ann es-lumi re). Notre galaxie contient environ 140 180 milliards d toiles ce qui, dans le groupe local de galaxies o elle se trouve, la situe en deuxi me position par la taille, juste derri re la grande galaxie d Androm de M31 (1000 milliards d toiles) avec laquelle elle fusionnera dans 3 4 milliards d ann es. Le Soleil est une toile moyenne (une naine jaune) situ e en p riph rie d une galaxie classique qui contient des dizaines de milliards d toiles et il existe des... milliards de galaxies identiques dans l Univers visible. Conclusion : la Terre, c est bien petit... mais c est tout ce qu on a !Pour en savoir plus : place du Soleil dans la galaxie (http://cepheides.fr/article-16825574.html)et la Voie lact e (http://cepheides.fr/ /02/de-l-astronomie-la-voie-lactee.html)Images ; vue d artiste de la Voie lact e et position du Soleil(sources : lespritsorcier.org)Dernier sommaire g n ral du blog: cliquerICIl actualit du blog se trouve surFACEBOOK Nous allons voquer une p riode ancienne, tr s ancienne, appel e le carbonif re, une poque appartenant au pal ozo que sup rieur (autrement dit l re primaire) et s tendant de 359 299 millions d ann es (Ma). Notons toutefois qu il s agit l de chiffres difficiles concevoir par le cerveau humain quand on sait que nous paraissent d j immenses les environ 10000 ann es de pr sence sur Terre de l homme dit moderne. Inaugur e par une extinction de masse, le carbonif re dura une soixantaine de millions d ann es au cours desquels la Terre se transforma profond ment.Extinction de masse du d vonien C est la fin de la p riode de l re primaire pr c dente, le d vonien, qu une tr s importante extinction de masse fit dispara tre 70% des animaux marins. La Terre tait alors occup e par un seul continent situ au p le sud tandis qu un chapelet d les et d archipels s talait l quateur: tout le reste n tait qu un immense oc an. Sur le continent unique, la temp rature tait lev e avec un indice hygrom trique important: chaleur et humidit , il n en fallait pas plus pour que s tale sur terre une v g tationl extinction d vonienne commen a par les oc ans qui s touff rentluxuriante o r gnaient en ma tres les insectes, le reste de la faune tant quasi-inexistant. C est dans l oc an que la diversit foisonnait: ponges, coraux, brachiopodes, nautilo des, trilobites auxquels il faut ajouter des poissons de toutes sortes. Tout ce petit monde prolif rait dans des eaux chaudes et lumineuses et c est alors que se produisit la deuxi me grande extinction de masse de l histoire de la Terre (la premi re remontait l ordovicien, 100 Ma auparavant). L extinction d vonienne ne fut pas brutale et s tendit sur des dizaines de milliers d ann es. Inaugur e par un r chauffement climatique, elle se traduisit par l apparition de s ismes sous-marins et d missions de gaz surchauff s qui entra n rent un manque d oxyg ne progressif de l oc an puis de l atmosph re (appel v nement Kellwasser) s ajoutant l empoisonnement de l eau par des m taux lourds. L ensemble aboutit la destruction massive de la faune marine. Il faudra ensuite attendre environ 250000 ans avant que les arbres produisent suffisamment d oxyg ne et que les temp ratures se stabilisent pour initier un renouveau. Mais l extinction aura d truit les des animaux marins, eux qui repr sentaient cette poque l essentiel de la vie sur Terre.Le carbonif re Succ dant imm diatement au d vonien et sa terrible extinction de masse, le carbonif re doit son nom au fait que l poque fut particuli rement riche en v g taux, leur fossilisation ayant secondairement donn naissance la houille si indispensable l esp ce humaine lors de l av nement de l poque industrielle. Un processus d autant plus actif que c est cette poque qu apparurent les premiers arbres rev tus d corce dont la s dimentation cons cutive, par exemple, une inondation ou un incendie produisait du charbon. Le carbonif re commence par une tr s importante transgression marine (c est- -dire l envahissement des terres par la mer) qui concerne toutes les masses continentales avec d importants d p ts de calcaire. Du point de vue de la tectonique des plaques, la p riode se traduit par de grands changements avec la fusion des plaques am ricaine, europ enne et gondwanienne (le Gondwana tant une partie du supercontinent pr c dent) pour former un nouveau supercontinent appel Pang e (qui subsistera jusqu au Trias, l re secondaire, soit pr s de 60 millions d ann es plus tard). Tout autour de la Pang e s tend un oc an unique nomm Panthalasa et une mer int rieure, la Pal othetys. L rosion qui accompagne les bouleversements g ologiques et la luxuriance, voire l opulence de la v g tation colonisant le continent ont pour principale cons quence de faire consid rablement baisser le taux de CO2 de l air et, du m me coup, la temp rature globale de la plan te: celle-ci s ajuste en fonction de la latitude, les terres du p le sud se couvrant de glace. Ces diff rences de temp rature vont avoir pour effet de permettre le d veloppement d arbres feuilles caduques dans les zones temp r es tandis que les grandes for ts houill res s tendent tout au long de l quateur. Dans les zones temp r es, les foug res aux feuilles sporanges (c est- -dire des organes plus ou moins cach s contenant les spores) se voient concurrenc es par d autres esp ces de foug res dont les feuilles portent des graines mieux prot g es (par un ovaire) et plus facilement accessibles, notamment par les insectes pollinisateurs : c est le point de d part des plantes fleurs qui coloniseront secondairement la plan te. Ces changements, certes progressifs mais durables, vont bien s r galement concerner la faune. La faune du carbonif re Dans la mer, la vie est particuli rement anim e avec notamment une grande activit des coraux, qu ils soient coloniaux ou solitaires. Les brachiopodes (animaux coquilles bivalves) ont galement un succ s volutif certain (il n en reste aujourd hui que quelques esp ces relictuelles, c est- -dire peuplant un habitat restreint o ils sont peu concurrenc s). La Pal oth tys est galement peupl e par des animaux pr sents depuis le d but du pal ozo que (et qui subsistent encore aujourd hui avec succ s): les chinodermes tels toiles et concombres de mer, oursins, etc. Ces animaux dont l apparition remonte 525 millions d ann es (voire plus avant encore) se sont finalement peu transform s depuis le carbonif re o ils prosp rent: les scientifiques trilobite, arthropode dont le d clin commen a au carbonif re voquent environ 13000 esp ces aujourd hui teintes contre 7000 encore bien pr sentes. De la m me fa on, les mollusques (moules, coques, hu tres, etc.) se d veloppent cette poque de mani re satisfaisante. En revanche, les trilobites, ces arthropodes marins qui existent depuis le cambrien (- 540/ - 485 Ma) commencent d cliner: ils disparaitront d finitivement lors de l extinction de masse du permien (- 250 Ma). Signalons enfin la pr sence et le d veloppement des requins, existant depuis le d vonien mais qui pr sentent alors des formes plut t tranges l instar des requins-enclumes C est sur terre que le carbonif re r serve quelques surprises: il grouille de vie! On y trouve toutes sortes d habitants, commencer par les insectes d j pr sents la p riode pr c dente: le sol est le terrain de chasse de mille-pattes, de scorpions, de toutes sortes d araign es qui se faufilent entre foug res g antes et premiers conif res tandis que planent au dessus de ce petit monde une foule d insectes ail s. C est cet univers assez surprenant que nous allons pr sent nous int resser.Le monde des insectes g ants Jusqu r cemment, les scientifiques taient d accord pour affirmer que les insectes vivant au carbonif re taient des g ants compar s ceux d aujourd hui et que leur transformation au fil des temps g ologiques taient all e vers leur rapetissement. C est s rement vrai pour certains d entre eux comme on le verra par la suite. Toutefois, croire qu il s agit l d une r gle absolue semble illusoire la lumi re des d couvertes r centes. En r alit , de tr s petits insectes prosp raient galement cette p riode et il aura fallu bien du temps pour s en convaincre. Il est vrai que la diversit des insectes encore aujourd hui est telle que les experts scientifiques sont dans l incapacit de les compter. ce jour, on a d crit environ un million d esp ces diff rentes mais on estime qu il en existerait probablement dix fois plus, une grande partie d entre elles tant pr sente dans les canop es des grandes for ts tropicales, notamment amazonienne. Il est m me sugg r que, une extinction de masse tant actuellement en cours en raison de la pr sence d l t re de l Homme, la plupart de ces esp ces auront disparu avant m me d avoir t identifi es. Mais des insectes g ants existaient bien au carbonif re et ils taient tr s certainement effrayants pour nos cerveaux plut t habitu s des insectes de taille (g n ralement) relativement modeste. Imaginez: survolant marais, tangs et cours d eau, ou bien cach s dans les foug res et les arbres primitifs, ces g ants pourchassaient, tuaient et d voraient tout ce qui bougeait, y compris leurs propres cong n res. Citons sommairement quelques uns des plus c l bres: Meganeura Monui est probablement l insecte le plus embl matique du carbonif re. Il s agit d une libellule g ante dont l envergure pouvait d passer les 70 cm pour un poids de 150 grammes. Disons pour fixer les esprits que cette libellule avait une carrure digne d un go land ou d un faucon. Elle affichait un abdomen taille de meganeura compar e celle d un homme particuli rement allong et poss dait quatre grandes ailes renforc es par des nervures et fix es angle droit son thorax. Ses six pattes articul es taient recouvertes d pines pour accrocher ses victimes. Sa t te tait dot e d yeux normes susceptibles d observer autour d elle 360 et s ornait galement de pi ces buccales destin es mordre. Apr s avoir rep r une proie, les scientifiques ont calcul qu elle pouvait fondre sur elle la vitesse prodigieuse de 70 km/h car, contrairement aux libellules actuelles qui chassent post es , elle attaquait en vol. Elle n avait d ailleurs que l embarras du choix tant la terre tait grouillante de vie: cafards, blattes, punaises, cigales, scarab es, moustiques, gu pes, termites, fourmis, petits reptiles, etc. Le bourdonnement permanent de l atmosph re devait tre assourdissant si l on en juge par une anecdote rapport e par Darwin lui-m me: il raconte que lors de son p riple bord du Beagle, il fit escale dans la baie de Rio de Janeiro, alors encore peu habit e. Le bateau mouilla plusieurs encablures de la rive, donc loin du rivage, et pourtant le naturaliste anglais eut du mal dormir tant un bourdonnement continu dominait tous les autres bruits naturels. Il s agissait du bruissement de la vie nocturne des nombreux insectes, bruissement parait-il encore plus intense le jour. Et on tait au XIX me si cle: on imagine ais ment ce que cela devait tre au carbonif re! Rampant dans les sous-bois des for ts tropicales de la fin du carbonif re (et du d but du permien, l poque suivante), Arthropleura tait un gigantesque mille-pattes. Qu on en juge: il pouvait atteindre 2 m de long (voire un peu plus) pour une largeur de 50 cm! Heureusement pour ses contemporains, il tait herbivore, du moins si l on s en r f re aux traces de pollen d couvertes dans son tube digestif fossilis . Toutefois, la pr sence de deux pinces situ es sur le devant de son corps et d une tr s puissante m choire laisse encore planer un doute Megarachne, quant elle, comme son appellation l indique, rel ve plut t de la famille des arachnides. D ailleurs, lors de la d couverte de son fossile, les scientifiques pens rent tout simplement avoir mis au jour la plus grande araign e megarachne (vue d artiste) ayant jamais exist sur Terre. En r alit , l animal est pr sent class comme un euryptide, c est- -dire plut t un animal marin se rapprochant des scorpions de mer. C tait n anmoins un tre impressionnant car d une longueur de 35 cm avec une distance de 60 cm entre les pattes sup rieures. titre de comparaison, une des araign es actuellement parmi les plus grosses du monde est la tarentule Goliath mangeuse d oiseaux dont la taille avoisine les 30 cm tandis qu elle poss de des crocs de 2,5 cm. On peut galement citer, vivant dans les for ts tropicales d Am rique du sud, la femelle Theraphosa (30 cm d envergure pour un poids de 170 grammes) qui, outre ses crocs pouvant occasionner une tr s theraphosa blondi (Br sil, Guyane, V n zuela) forte douleur chez l Homme, est capable de lancer des poils urticants entra nant de fort douloureuses d mangeaisons. Quoi qu il en soit, au carbonif re Megarachne occupait le sommet de la pr dation (seule Meganeura d crite plus haut avait une taille susceptible de rivaliser avec la sienne). Elle ressemblait effectivement une araign e g ante (d o l erreur des premiers observateurs) en raison de la forme de sa carapace, de son abdomen sph rique et de ses yeux circulaires de 15 mm, engonc s entre deux autres yeux, au centre de sa t te. On ne sait pas si son corps tait recouvert de poils comme celui d une mygale. Au cours des ges g ologiques, il existe peu de cas relevant d un gigantisme aussi absolu. Nous avons d j voqu la course au gigantisme repr sent e par l apparition d une classe sp ciale de dinosaures, les sauropodes (voir le sujet: la tentation du gigantisme) mais le contexte tait bien diff rent. Quelles peuvent tre les explications d un tel ph nom ne au carbonif re? Pourquoi des insectes g ants au carbonif re? L explication longtemps avanc e par les scientifiques concerne le taux d oxyg ne dans l atmosph re de cette poque. Aujourd hui, celui-ci est voisin de 21% (et a d ailleurs tendance baisser imperceptiblement) contre 35 % l poque que nous voquons. Ce taux lev tait la cons quence des milliers d ann es pr c dents o , comme nous l avons d j dit, les arbres ont peu peu reconstitu le stock d O2 mis mal lors de l extinction d vonienne. Or, araign es et insectes ont besoin de beaucoup d oxyg ne pour grandir et il est vrai que, par la suite, la rar faction des for ts et la chute concomitante du taux d oxyg ne ont certainement eu raison du mille-pattes Arthropleura, voire peut- tre aussi de Megarachne qui devait touffer avec un taux d oxyg ne progressivement r duit. Il existe pourtant d autres raisons. Ces insectes g ants, on l a vu, occupaient le haut de l chelle de pr dation puisque leur taille tait un avantage d cisif: nourriture abondante, taux d oxyg ne maximal et aucun pr dateur r el expliquent leur succ s adaptatif. Jusqu l apparition des vert br s qui, venus de la mer, colonis rent progressivement les terres. Or, les reptiles planeurs puis volants firent leur apparition et ils chassaient les m mes proies. La concurrence devint f roce. Enfin, dernier changement et non des moindres, l apparition des pr curseurs des plantes fleurs autour des tangs et des lacs o se d veloppaient les libellules g antes entra n rent un changement complet de l cosyst me. Tous ces l ments conjugu s furent fatals aux derniers insectes g ants Il est int ressant de constater que la Vie, toujours, partout, essaie de se frayer un chemin et qu elle est opportuniste. Les insectes du carbonif re ont accru leur taille et donc leur indice de pr dation en profitant de circonstances particuli res qui ne se sont jamais reconstitu es par la suite et c est la disparition de ces facteurs favorisants qui pr cipita leur chute. On retrouve l le hasard m lang un certain d terminisme, ce que le pal ontologue Stephen J. Gould r sumait sous le terme de contingence. Quelques dizaines de millions d ann es plus tard, apr s des d buts plut t modestes, d autres populations animales allaient galement profiter de circonstances favorables et occuper l espace alors laiss vacant: les dinosaures dont le r gne s talera sur plus de 160 millions d ann es.Sources: Dans les ann es trente, Fritz Zwicky (1898-1974), un astronome am ricano-suisse de g nie, jeta un pav dans la mare du petit Landerneau astronomique de l poque en voquant la possibilit de la pr sence d une mati re invisible entre les galaxies. Toutefois il reste surtout connu pour avoir t un chasseur de supernovas dont il fut au demeurant le premier introduire le terme: il en d couvrit plus de 150 entre 1929 et 1973! Il fut galement le premier pr dire la transformation de certaines de ces supernovas en toiles neutrons et sugg ra qu elles pouvaient tre l origine de rayons cosmiques. Ces approches novatrices furent ind niablement de grandes avanc es pour la science. Malheureusement, son hypoth se sur la mati re invisible, remarquable pour l poque (nous sommes moins de dix ans de la d monstration par Edwin Hubble que l Univers existe en dehors de notre galaxie) fut h las oubli e durant plus de 40 ans Des observations d concertantes En 1933, donc, Zwicky s int resse l amas de Coma, un groupe de sept galaxies dont il essaie d estimer les vitesses de rotation et, l , grosse surprise, ses calculs rapportent des vitesses bien plus lev es que pr vues. Il recommence Fritz Zwicky : un mauvais caract re mais un scientifique hors pairses calculs plusieurs fois mais rien faire: il retombe sur les m mes chiffres. Du coup, son observation va l encontre de l effet attenduqui veut que la vitesse de rotation des toiles d croisse en fonction de leur loignement du centre galactique. Pour expliquer la diff rence de ce qui est observ par rapport ce qui tait attendu, il faut imaginer la pr sence d une masse environ 400 fois plus importante que celle qui est visible. Tout se passe comme si les r gions loign es (les bords ) des centres galactiques tudi s taient en fait encore centraux et entour s par une masse norme de mati re invisible expliquant le ph nom ne. Zwicky s empressa de transmettre ses r sultats l ensemble de ses coll gues mais il ne fut pas cout : il est vrai que l homme tait un peu sp cial Dot d un caract re pouvantable (c tait la terreur des tudiants), n h sitant jamais dire ce qu il pensait des uns et des autres (qui tait souvent n gatif) et d fendant de plus des th ories parfois compl tement farfelues, il tait part dans cette communaut scientifique encore tr s conservatrice. N obtenant aucune aide qui aurait pu conforter (ou non) la justesse de son observation, Zwicky retourna se consacrer ses ch res supernovas et, durant pr s de quarante ans, on oublia le sujet. Nous sommes pr sent en 1978, toujours aux USA, mais avec l astronome V ra Rubin qui s int resse tout sp cialement M 31, la galaxie d Androm de, et elle aussi a des ennuis avec la vitesse de rotation des toiles p riph riques autour duVera Rubin (1928-2016)centre galactique: elles tournent bien trop vite et, comme les lois de la gravitation sont partout les m mes, cela veut dire que ces astres p riph riques ne le sont pas. Une masse non visible emp che les toiles tudi es de ralentir, preuve que ces toiles ne sont pas vraiment la p riph rie de la galaxie et que le halo de celle-ci se prolonge donc par quelque chose. Cette fois, pas question d oublier l tude de Rubin: l astronome n est pas marginalis e et les outils d investigation sont devenus plus pr cis. Il ne s agit pas d une erreur de calcul ce qui est d ailleurs rapidement confirm par d autres observations: le halo de la galaxie d Androm de est peut- tre beaucoup plus large que pr vu et cela est probablement le cas pour nombre d autres galaxies. Elargi mais par quoi ? Car on a beau chercher dans tous les sens, on ne voit et on n enregistre jamais rien. Mati re noire Ce composant invisible qui entoure certaines galaxies de fa on plus ou moins importante et fait que les toiles qu on croyait en bordure galactique ne le sont pas, nul ne sait ce que c est. C est la raison pour laquelle la communaut scientifique le baptisa mati re noire (ou parfois mati re sombre chez les anglo-saxons). Les ann es passant et les calculs s affinant avec l augmentation des performances des outils d tude, on arriva la conclusion que tout l univers visible, depuis la plus gigantesque des galaxies au plus petit nuage de gaz et de mati re, ne repr sente que 4,9 % de l ensemble de la mati re existante Tout le reste rel ve de la mati re noire (26,8 %) et de son corollaire, l nergie sombre (68,3 %). Deux types de particules ont tr s vite t pr sent s comme des candidats possibles: Les neutrinos: il s agit de particules mises lors d une d sint gration b ta et qui ont la particularit de tr s peu interagir avec les autres particules. Jusqu la fin du si cle dernier, on pensait que le neutrino n avait pas de masse avant d envisager finalement qu il en poss de une mais tr s faible. Toutefois les neutrinos sont les particules les plus abondantes de l univers apr s les photons. Malheureusement, apr s calculs approfondis, la masse totale de ces neutrinos reste encore trop peu importante: ils pourraient au mieux repr senter 18 % de la masse totale de l univers. Et les WIMPS (Weakly interactive massive particles), des particules lourdes interagissant faiblement avec la mati re dont le repr sentant le plus c l bre est le neutralino, particule totalement hypoth tique et faisant l objet de nombreux efforts de recherche pour l heure toujours infructueux. Du coup, on se trouve face un probl me quasi-insoluble tant que l on n aura pas isol la particule dite exotique responsable de la pr sence de cette partie cach e de l univers. moins que D autres explications sont-elles possibles? moins que d autres explications puissent tre avanc es, oui, mais lesquelles? Les scientifiques, chaud s par l absence de r sultats quant l identification d une particule encore inconnue, taient pr ts accepter une autre explication et c est pr cis ment ce que leur proposa l Isra lien Mordehai Milgrom en 1983.La th orie MOND Afin de r soudre le probl me de cette mati re noire que personne n arrive identifier, Milgrom propose de prendre le probl me par un autre bout: il s agit ni plus ni moins que d apporter une petite modification la th orie de Newton. videmment, cette approche chagrine les tenants d une physique tablie depuis des si cles et dont on a depuis longtemps admis le caract re universel Milgron a baptis sa th orie MOND pour MOdified Newton Dynamics , en fran ais dynamique de Newton modifi e . Cette th orie r pond facilement l absence de d couverte de la mati re noire puisqu elle suppose que celle-ci n existe pas En fait, selon Milgron, l hypoth se de l existence de cette mati re noire si insaisissable est due une erreur d interpr tation (mineure) des lois de la gravitation universelle. L essentiel de la th orie repose en effet sur le fait que la deuxi me loi de Newton sur la gravitation n a t v rifi e que pour des acc l rations lev es, v rification partielle donc.comparaison des courbes de vitesse de rotation des toiles en fonction de leur loignement du centre : ce qui tait attendu en rouge et ce qui est effectivement observ en blanc: Rappelons que la deuxi me loi de Newton s nonce initialement ainsi: Les changements qui arrivent dans le mouvement sont proportionnels la force motrice et se font dans la ligne droite dans laquelle cette force a t imprim e. On peut la formuler autrement en expliquant que la force d attraction entre deux corps d croit comme le carr de la distance qui les s pare. Milgron propose une petite modification cette loi en expliquant que, au del d une certaine limite, cette force d attraction ne d croit plus QUE comme l inverse de leur distance et cela change bien des choses, notamment l existence de la mati re noire. En effet, la modification de la deuxi me loi newtonienne explique alors parfaitement les vitesses plus lev es qu attendues des toiles situ es en p riph rie galactique et donc des distances tr s importantes par rapport au bulbe central: ces si grandes distances l attraction gravitationnelle est infime Or, si la loi de Newton s est toujours trouv e parfaitement valid e par les exp riences classiques de physique, elle n a jamais t exp riment e et pour cause dans des situations o l acc l ration est presque nulle comme celle retrouv e aux distances immenses voqu es. Comment choisir entre la possible existence d une particule que l on n a jamais pu mettre en vidence en d pit de son extr me abondance (suppos e) et une th orie qui, pour expliquer les chiffres observ s, modifie tout simplement les lois de la physique? la th orie MOND est-elle r ellement valide? Certains scientifiques crurent prouver la non-validit de MOND en se fondant sur l observation de la collision d amas galactiques. Voici comment. Si la mati re noire n existe pas, la mati re dominante d un amas galactique est du gaz. En effet, un amas est compos , bien s r, de galaxies c est- -dire de milliers de milliards d toiles mais surtout de beaucoup, beaucoup de gaz remplissant l espace intergalactique et s tendant bien au-del . Lors d une collision entre deux de ces amas, les toiles sont si loign es les unes des autres qu de rarissimes exceptions pr s, elles n interagissent pas au contraire des deux nuages de gaz. De ce fait, l essentiel de la masse se trouvera dans la r gion centrale puisque la masse du gaz s interp n trant (donc frein ) est sup rieure celle des toiles, non ralenties, qui se retrouvent alors de part et d autre du centre. Dans le cas d un choc entre deux amas avec mati re noire, celle-ci va se comporter comme les toiles, c est- -dire peu interagir. Au centre, il y aura bien la masse du gaz mais l essentiel de la masse se retrouvera de part et d autre (puisque la mati re noire est six fois plus massive que la mati re ordinaire). En r sum , lors du choc de deux amas de galaxies, si la masse r sultante est centrale, cela infirmera l existence de mati re noire (seulement du gaz) tandis que si la masse se trouve de part et d autre du centre de la collision, cela prouvera l existence d une masse invisible, donc de la mati re noire. Cette preuve de l existence de la mati re noire a t tablie par l observation de la collision de l amas du Boulet (ou amas de la Balle, IE 0657-59), observable en regard de la constellation de la Car ne. Il s agit en fait d un groupe de deux amas de galaxies entr s en collision il y a 150 millions d ann es. Apr s tude approfondie, les scientifiques sont arriv s bien localiser o se trouvent les masses les plus importantes: elles sont l o sont les galaxies et non pas o se trouve le gaz. De plus, les deux amas sont pr sent s par s par plus de trois ann es-lumi re et la masse totale calcul e en fonction de leur vitesse et de leur distance repr sente beaucoup plus que la masse de la mati re visible(galaxies vues en optique et gaz aux rayons X). La pr sence de mati re noire est donc attest e ce qui semble invalider la th orie MOND.image composite de l amas du Boulet : si le gaz est bien pr sent au cente (en rouge), l essentiel de la masse est de part et d autre avec les toiles (en bleu). Cette apparente contradiction a t r solue par les tenants de la th orie MOND lorsqu ils ont admis qu il existait bien une petite quantit de mati re noire, probablement sous forme de neutrinos Une explication qui ne sera peut- tre jamais trouv e En somme, pour le moment, malgr des efforts consid rables (appareils de plus en plus perfectionn s, chercheurs se consacrant uniquement la recherche de la mati re noire, immenses dispositifs de capture de particules exotiques parfois profond ment implant s sous terre, etc.), aucune capture de la moindre nouvelle particule susceptible d expliquer la pr sence dans l univers de cette masse colossale (plus de 95%!) qui reste parfaitement insaisissable. Ce qui, ind niablement, fait d sordre Mais il n existe pas non plus d argument probant et, bien s r, encore moins d finitif en faveur de th ories alternatives dont la plus c l bre reste MOND. Pourtant, cette masse inconnue ne vient pas de nulle part et si elle n existe pas, c est que nos moyens de calcul sont quelque part erron s. Comment savoir? Pour certains scientifiques, la solution est port e de main et il suffit de pers v rer encore un peu. Pour d autres, c est l inverse: ceux-l pensent que la mati re existe sous une autre forme et que celle-ci n interagit jamais avec la mati re conventionnelle telle que nous la connaissons; elle resterait tout jamais hors de notre port e. C est l avenir qui permettra probablement de trancher. Du moins rien ne nous interdit de l esp rer.Sources: galaxie du sombrero (sources : hdqwalls.com) Fritz Zwicky (sources : rankred.com) Vera Rubin (sources : thesestonewalls.com) r partition de la mati re noire (sources : fr.wikipedia.org) courbes des vitesses de rotation p rigalactiques (sources : theconversation.com) amas du Boulet (sources : passion-radio.forumactif.com) Ernst Mayr (1904-2005), ornithologue, biologiste et g n ticien, s tait pos la question suivante: Pourquoi les fauvettes qui occupent l environnement de ma maison du New Hampshire ont-elles entam leur migration vers le sud dans la nuit du 25 ao t? . Selon lui, on peut voquer quatre possibilit s: Les fauvettes se nourrissent d insectes qui d sertent singuli rement l endroit en hiver: si elles devaient rester, il est vraisemblable qu elles mourraient de faim. Il s agit l d une cause cologique. Au fur et mesure de l volution de leur esp ce, ces oiseaux ont acquis une constitution g n tique qui les pr dispose un comportement migratoire lorsque se pr sentent certains stimuli environnementaux: il s agit l d une cause g n tique. Lorsque le jour d cline et que sa dur e tombe en dessous d un certain seuil, des changements comportementaux et physiologiques poussent les fauvettes migrer: le comportement migratoire est alors li la photop riodicit et on voquera ici une cause physiologique intrins que. Enfin, le 25 ao t, le temps s est d grad et une masse d air froid s est abattue sur le New Hampshire: alors que les oiseaux taient pr ts migrer, cette baisse soudaine de la temp rature et de la luminosit t le signal du d part: il s agit l d une cause physiologique extrins que. Pour Ernst Mayr, il faut opposer les deux causes imm diates , c est- -dire pour lui celles qui agissent du vivant de l organisme (les causes physiologiques intrins que et extrins que) aux causes ultimes qui, elles, se rapportent un temps ant rieur au vivant de l organisme et donc se rattachent l histoire de l esp ce (les causes cologique et g n tique). Ces derni res les causes ultimes de Mayr - se rapportent la biologie de l volution. Elles sont pr sentes chez tous les repr sentants d une m me esp ce. Peut-on avancer que ces causes ultimes participent ce que l on nomme l instinctque l on d finit classiquement comme la part h r ditaire et inn e des tendances comportementales ( tant entendu que l Homme, un primate donc un animal) est galement concern ?Comment valuer un caract re instinctif? Avant de chercher comprendre comment il se manifeste, il convient d identifier de fa on formelle ce qu est un comportement instinctif. Plusieurs approches, d ailleurs fortement compl mentaires, sont envisageables.L valuation par l thologieDepuis Konrad Lorenz (1903-1989), l un des p res fondateurs de l tude des animaux, l thologie essaie, autant que faire se peut, de les tudier dans leur milieu naturel, dans leur environnement. Et quels sont donc les moyens pour un animal d agir sur son environnement? Konrad Lorenz (1903-1989)Sa seule possibilit d action est d utiliser ses muscles: en effet, un acte, ici, se caract rise par une succession de contractions musculaires. Le probl me est alors de savoir si l acte est inn (g n tique) ou acquis (apprentissage). Quatre crit res d appr ciation sont possibles pour d partager son origine. Tous les repr sentants d une esp ce donn e ont une r ponse absolument identique: on parle alors de comparaison horizontale. D une esp ce l autre, la r ponse varie en intensit et en forme selon la distance s parant des groupes proches du point de vue de l volution: il s agit en pareil cas d une comparaison verticale. Il est parfois envisageable d identifier le centre nerveux responsable de l acte consid r et d en percevoir le contr le automatique (m thode physiologique), enfin L apprentissage ne doit en aucune fa on modifier l acte. La v rification de cette notion se fait par la m thode dite d isolation: l absence effective de soins parentaux ou la mise l cart de l individu depuis sa naissance permet d exclure un apprentissage ext rieur. Les coordinations h r ditaires sont ainsi nomm es lorsqu un acte se d roule jusqu la fin une fois qu il a t enclench et cela m me si la cause qui l a engendr a disparu. On prend souvent l exemple de l oie qui, face au mouvement de roulis de son uf, ex cute des mouvements lat raux du cou pour le ramener au bon endroit: toutefois, m me si l exp rimentateur retire l uf du champ de vision du volatile, celui-ci poursuit ses mouvements du cou et doit les terminer avant de passer autre chose. Ajoutons que des conditions sont souvent requises pour que l acte ait lieu: dans l exemple de l oie, pour que celle-ci cherche effectivement replacer son uf, il faut qu elle soit en p riode de couvaison.L instinct sexuel et la m thode neuroscientifique Il est possible de rechercher des circuits neuraux inn s en les identifiant par tra age ou l tude de l sions. C est ainsi que l on a pu identifier les diff rentes conditions de l instinct sexuel chez les animaux non-primates. Normalement c est la reproduction sexu e donc h t rosexuelle qui est toujours privil gi e et un certain nombre de m canismes se succ dent alors: D abord entrent en jeu les ph romones sexuelles: ce sont elles qui attirent le m le vers la femelle et permettent celle-ci de ne pas s enfuir. Lorsque le choix est fait, un r flexe de lordose (hypercambrure de la colonne vert brale) permet la pr sentation en bonne position du vagin pour une p n tration optimale Des pouss es pelviennes cadenc es du m le se trouvent alors initi es par un r seau de neurones de la moelle pini re qui fonctionne de fa on autonome sans intervention de circuits sup rieurs. Enfin, la motivation sexuelle est amplifi e par un syst me de r compenses (sensations agr ables p niennes, vaginales, etc.). Il existe donc ici un circuit d actions qui chappe totalement un quelconque l ment volontaire. En revanche, c est par l apprentissage que certaines s quences, comme celle de la monte, peuvent se r aliser (observation des autres, essais plus ou moins r ussis lors des premi res tentatives). Pr cisons que chez les primates et notamment chez les hominid s la sexualit chappe en grande partie ces circuits automatiques: par exemple, le r flexe de lordose disparait au profit du syst me de r compense qui est devenu pr pond rant.Les processus moteurs Un certain nombre d l ments de base se manifestent d s la naissance et cela ind pendamment de tout apprentissage, notamment d origine parentale. C est le cas de la marche (et de la course). Tous les animaux peuvent d embl e marcher m me si certainsla plupart des animaux nagent d embl emammif res (pr dateurs notamment) rampent durant leurs premiers jours. Rapidement, le mouvement s am liore pour devenir tr s t t optimal. Nous avons tous en m moire les images des b b s gazelles qui, dans la steppe africaine, cherchent se lever d s la mise-bas et qui, apr s quelques essais balbutiants, trouvent rapidement leur quilibre. Le m me m canisme existe chez les animaux pour la nage (qui n est, en r alit , qu une marche t te hors de l eau). Cette facult est plus difficile r aliser d embl e chez les grands singes anthropo des dont la morphologie n est ici gu re adapt e. Facteurs d clenchants Un thologue c l bre, Nikolaas Tibergen (1907-1988) a longtemps tudi les facteurs susceptibles de d clencher une r action instinctive chez l animal. Il tudia tout une pinochesp cialement un petit poisson de quelques centim tres de longueur et pourvu de trois pines dorsales, l pinoche. Ce petit animal est capable de pr senter une terrible agressivit lorsqu il est mis en pr sence d un de ses cong n res m les. Un jour, Tibergen observa cette r action violente chez une pinoche qu il avait pos dans son bocal sur sa fen tre. Il n y avait pourtant aucun autre poisson port e de vue. C est alors qu il remarqua la camionnette de la poste qui tait venue se garer en contrebas: c est la couleur rouge de l engin qui provoquait la col re du petit poisson. En effet, l poque de la reproduction, les m les de cette esp ce arborent une coloration rouge de la gorge et de l abdomen. Dans ce cas, seule la coloration rouge est donc le facteur d clenchant du r flexe d agressivit du poisson. Bien entendu, dans la nature, si un facteur d clenchant peut tre seul m me d entrainer une r action, cela se fait dans un contexte o interviennent galement l espace, la vitesse de d placement, l orientation etc. Chez l animal, une r action instinctive est toujours d clench e par un stimulus qui peut tre visuel (comme dans le cas de l pinoche que nous venons d voquer), sonore, tactile ou odorif re. Il existe m me des cas o le stimulus peut tre amplifi , entra nant alors une r action encore plus grande: par exemple, une oie va r agir de fa on bien plus forte lorsqu elle est mise en pr sence d un uf d autruche, beaucoup plus gros, en dehors de son nid; elle va m me finir par pr f rer cet uf g ant aux siens,m me si elle est incapable de le transporter On parle alors d hyperstimulus. Lorenz explique galement que seules quelques caract ristiques fondamentales sont n cessaires pour provoquer la r action instinctive, ind pendamment du reste de l objet lui-m me: on parle de stimulus-cl (la t che rouge pour l pinoche qui agresse un leurre en carton pourvu que celui-ci soit tach de rouge).Les activit s de d placement Dans certains cas, la r action instinctive se produit alors qu aucun stimulus ne semble pr sent. Lorenz rapporta en 1937 l exemple suivant: un tourneau captif pr senta tous les actes de pr dation (guet, attaque et d glutition) alors qu aucun insecte n tait pr sent. En apparence, il s agit l d une activit de d placement: tout se passe comme si l oiseau, incapable de chasser puisque emprisonn , avait cherch compenser sa frustration par une activit de remplacement. Il est toutefois difficile d tre certain qu aucun stimulus n tait pr sent (un grain de poussi re?) et on sait que la s quence une fois entam e, elle doit aller jusqu au bout. Un autre thologue, Frederik Kortlandt (n en 1946) observa deux oiseaux se menacer alors qu ils taient la limite de leurs territoires respectifs. Leur agressivit s amplifia jusqu ce que, tout coup, chacun des deux se mette picorer des mat riaux de construction pour construire leur nid: l agressivit avait soudain t d tourn e vers une t che plus pacifique Lors d un s jour sur l Ile de la R union, j ai t t moin d une sc ne peu banale: alors que un margouillat...je regardais la t l vision, sur le mur blanc qui me faisait face, un margouillat (sorte de l zard local) se trouva nez nez avec une araign e babouk (ou babouque). Ces araign es, noires et dot es de grosses pattes, font, quand elles sont tr s petites, volontiers l ordinaire d un margouillat mais celle-ci tait vraiment tr s impressionnante (de la taille d une grosse soucoupe).... et une babouqueLes deux animaux s observ rent durant environ vingt minutes, chaque mouvement de l un compens par un mouvement contraire de l autre. Je me demandais si le margouillat allait se risquer ce qui aurait pu lui co ter cher. Finalement aucun stimulus ne pr disposant l attaque de part et d autre ne sembla s imposer et le margouillat se mit se l cher la queue ce qui permit imm diatement l araign e de passer rapidement sans encombre et sans que le l zard ne r agisse alors qu il voyait parfaitement son ennemie se faufiler sa port e. Tous ces exemples semblent montrer que les r actions inn es peuvent parfois tre d tourn es selon un autre protocole inn : l instinct est plus complexe qu il n y para t. Importance de l instinct en fonction du degr d volution Plus une esp ce est dite volu e, moins les actes instinctifs semblent pr sents. On pense bien s r aux primates et tout particuli rement l Homme. Il s agit l la fois d une v rit et d une illusion d optique. V rit car, chez l Homme, l apprentissage, c es- -dire sa dimension culturelle, est immense. Ses pouvoirs d analyse et de r flexion lui permettent tout fait de choisir des modes d action qui l loignent du simple comportement instinctif. Toutefois, la situation n est pas toujours aussi claire et l illusion d optique consisterait croire que l tre humain chappe presque int gralement sa part g n tiquement instinctive: c est manifestement une erreur car cette part automatique de nos comportements est certainement plus importante qu on veut bien le croire. Le probl me est d ailleurs si complexe que cet aspect devrait (et fera peut- tre) l objet d un sujet part.Instinct et apprentissage Comprendre dans quelle mesure, chez l animal, l apprentissage (par les parents, par l exp rience personnelle, par l observation des autres, etc.) peut restreindre la part purement instinctive d un comportement rel ve d un d bat fort ardu qui n cessiterait un approfondissement qui devrait faire l objet d un autre article: pour en d montrer toute la complexit , je souhaiterais en guise de conclusion rapporter le cas d un oiseau tr s trange: le drongo.le Drongo, un oiseau plein de ressources Le drongo est un petit passereau africain remarquablement intelligent selon les observateurs. En effet, il se nourrit d insectes et de larves mais ne sait pas ou ne peut pas creuser les trous o les insectes se cachent. Lorsqu il ne trouve plus de nourriture, il est assez rus pour voler celle des autres. Voil comment il proc de. Apr s avoir rep r une bande de fauvettes ou de suricates, ces petits mammif res du d sert de la famille des mangoustes, il se positionne sur une branche d arbre surplombant le groupe. D s qu il aper oit un pr dateur, serpent ou oiseau de proie par exemple, en parfait imitateur, il vocalise le cri d alerte de la sentinelle passereau ou suricate: tout le groupe s enfuit. Apr s quelques v ritables alertes, le drongo passe la tromperie: il alerte le groupe alors qu il n y a aucun pr dateur et profite de sa fuite perdue pour voler la nourriture. Tous les drongos sont capables d organiser une telle tromperie: il s agit l d un comportement complexe qui a probablement t choisi par la s lection naturelle au cours de millions d ann es. Mais est-on certain qu une part d apprentissage n existe pas? Est-on certain que le b b drongo n a pas observ certains de ses cong n res avant de mettre en place sa propre strat gie? On con oit ici toute la difficult d une r ponse claire Sources: Un amas globulaire est un conglom rat d toiles toutes li es ensemble par les forces de la gravit . Ils sont contemporains de la naissance de notre galaxie il y a environ 13 milliards d ann es (et ont donc peu pr s trois fois l ge du Soleil qui est de 4,57 milliards d ann es). Certains amas finissent par se rapprocher trop pr s de la Voie lact e et, progressivement dilac r s, ils sont absorb s par elle. De nos jours, il reste 200 amas globulaires ind pendants et le plus grand d entre eux est Om ga du Centaure. Om ga du Centaure, uniquement visible de l h misph re sud, est situ 18 000 ann es-lumi re de nous et, pr sentant un diam tre de 150 ann es-lumi re, il renferme peu pr s 10 millions d toiles ce qui en fait le plus grand des amas globulaires gravitant autour de notre galaxie. Normalement, un amas globulaire, loin des ph nom nes actifs galactiques, est compos d toiles plut t vieilles et de quelque tra nards bleus qui sont des toiles jeunes cr es partir de plus vieilles en raison des forces de liaison consid rables qu exerce notre galaxie (voir le sujet d di dans le blog). Om ga du Centaure est un cas diff rent : lui, il contient des toiles de toutes sortes, en ge et en vari t , ce qui fait dire aux scientifiques que, depuis sa cr ation il y 12 milliards d ann es environ, il a v cu une histoire tr s compliqu e...Sur le blog, pour en savoir plus : amas globulaires et tra nards bleushttp://cepheides.fr/article-16855581.htmlPhoto : l amas globulaire Om ga du Centaure NGC 5139(Image Cr dit Copyright: Roberto Colombari ) TA CARINAE, LA BOMBE RETARDEMENT Situ e environ 8000 ann es-lumi re de nous, dans le ciel austral, ta Carinae (constellation de la Car ne) est une toile superg ante - et m me hyperg ante - puisqu elle est 5 millions de fois plus lumineuse que le Soleil tandis qu elle poss de 150 fois sa masse. Hyperg ante ? Qu on en juge : son diam tre est 1000 plus grand que celui du Soleil ce qui veut dire que, situ la place de notre toile, elle s tendrait bien plus loin que Jupiter !en 1843, la pulsion (qui n a pas conduit la destruction de l toile) ne pouvait tre vue par les instruments d alors. Aujourd hui, le t lescope spatial Hubble nous montre cet clat ou outburst de 1843 appel la n buleuse de l homonculus (Homunculus nebula), en forme de grosse halt re (cr dits : t l scope Hubble, NASA) ta Carinae est instable et on peut voir sa luminosit varier au cours du temps : en 1843, elle est m me devenue quelque temps l toile la plus brillante du ciel alors que, aujourd hui, elle est quasi-invisible... En r alit , il s agit d un syst me binaire, c est dire un couple d toiles dont l une ( ta Car A) est une hyperg ante variable bleue, une des toiles les plus volumineuses de notre galaxie (il y en a peut- tre une dizaine aussi grosse qu elle dans toute la Voie lact e, rapporter aux 150 milliards d toiles que contient notre galaxie). Il s agit bien s r d une toile la vie br ve (tout est relatif !). Les scientifiques savent donc qu elle va exploser bient t puisqu elle consomme actuellement les derni res couches superficielles de son hydrog ne avant de terminer sa vie en hypernova. Oui mais quand, cette fin cataclysmique ? Tr s bient t, nous dit-on, sauf que la longueur de la vie d une toile n est pas comparable celle des hommes. Demain ? Dans 10 ans ? Dans 1000 ans ? Peut- tre m me que, l heure o l on en parle, elle a d j explos puisque sa lumi re met 8 000 ans nous parvenir... Voir l explosion d une telle toile (la phase initiale ne durant en fait que quelques minutes) puis son expansion en nova est un r ve d astronome... peut- tre sur le point de se r aliser puisqu on construit actuellement au Chili un t lescope, le LSST (Large Synoptic Survey Telescope) dot d un miroir exceptionnel de 8,4 m et d une cam ra de 3 milliards de pixels. Il sera capable de scanner le ciel entier du Chili et on sait que plus il y a d toiles observ es, plus on a de chances de tomber sur un ph nom ne astronomique... comme pourrait tre celui de l explosion d ta Carinae qu il surveillera tout particuli rement.Pour en savoir plus : http://cepheides.fr/article-de-l-astronomie-novas-et-supern LA N BULEUSE DE L IL DU CHATn buleuse de l oeil du chat R pertori e sous le code NGC 6543, la n buleuse de l il du chat est une des plus c l bres n buleuses plan taires de l astronomie. N buleuse plan taire ? Elles n ont en r alit rien voir avec les plan tes : l appellation date du temps o , les instruments d observation tant moins performants, les scientifiques pensaient qu il s agissait de plan tes. Comme souvent, l appellation impropre est rest e. Une n buleuse plan taire est la r sultante de la fin de vie d toiles comme notre Soleil. Lorsque l toile a fini de consommer son hydrog ne, les forces de gravitation l emportent alors et l h lium initialement produit devient de l oxyg ne, du carbone, etc. Bilan : l toile gonfle pour devenir une g ante rouge alors que son c ur se transforme en naine blanche. C est cette expansion de mati re dans l espace qui donne naissance aux n buleuses plan taires, une enveloppe qui finira par se dissoudre dans le vide en quelques dizaines de milliers d ann es... La n buleuse de l il du chat est situ environ 3300 ann es-lumi re, du c t de la constellation du Dragon et elle est g e d environ 1000 ans. Elle correspond la fin de vie d une toile de taille solaire (appartenant probablement un syst me binaire) et est compos e de plusieurs enveloppes de mati re se rapportant des v nements ant rieurs de l toile estim s par les sp cialistes plusieurs dizaines de milliers d ann es. Notre Soleil finira ainsi par une n buleuse plan taire lors de sa transformation finale en g ante rouge tandis que son c ur sera transform en naine blanche, un corps br lant hyperdense qui mettra des milliards d ann es s teindre pour ne plus devenir qu une boule de cendres, une naine noire. Cette fin est in luctable mais qu on se rassure : elle ne devrait pas survenir avant environ cinq milliards d ann es... (voir l article qui suit)Images : la n buleuse de l il du chatCr dits photo : cidehom.com)LA MORT DU SYST ME SOLAIRE Notre toile tant la moiti de sa vie, elle brillera encore durant 4,5 milliards d ann es environ jusqu avoir puis tout son carburant d hydrog ne, un temps o les Hommes auront depuis longtemps disparu. Le Soleil se transformera alors en g ante rouge qui enverra son enveloppe externe dans l espace sous la forme d une n buleuse plan taire tandis que son c ur devenu hyperdense voluera en naine blanche. Cette naine blanche an antira les quelques plan tes ayant chapp la phase naine blanche d truisant son syst me plan taire (vue d artiste)g ante rouge et on ne sait pas vraiment si la Terre, de toute fa on carbonis e, existera encore pour tre d truite par elle. Ces v nements sont du domaine d un lointain avenir mais la NASA a pu r cemment observer une situation identique gr ce son t lescope spatial Kepler. L observation a concern la naine blanche WD 1145_1017 situ e 570 ann es-lumi re de la Terre, dans la constellation de la Vierge. Kepler a mis en vidence une fluctuation r guli re de luminosit autour de la naine ce qui traduit la pr sence d un corps c leste tournant autour d elle, savoir une plan te. Plus encore, cette plan te laisse derri re elle une train e de mati re qui signe sa destruction progressive. Peu peu, la naine blanche arrache la mati re de sa plan te avant de la d sint grer dans son c ur. Devenue solitaire, la naine blanche se refroidira et baissera d intensit lumineuse durant des centaines de millions d ann es avant de terminer son existence en naine noire et rejoindre l anonymat du grand cimeti re stellaire.Pour en savoir plus : sur le blog de c ph ides : mort du syst me solaire(http://cepheides.fr/article-16939405.html)Image : vue d artiste de la naine blanche WD 1145_1017 et de sa plan te (sources : http://www.ca-se-passe-la-haut.fr/ LES C PH IDES, DES PHARES DANS L ESPACEHenrietta Swan LEAVITT (1868-1921) Une c ph ide (la premi re tre rep r e le fut dans la constellation de C ph e, d o le nom) est une toile tr s sp ciale car sa luminosit varie de fa on cyclique : elle pulse. Du coup, en calculant le temps que mettent les ondes lumineuses la parcourir, on peut calculer sa luminosit r elle et la comparer avec la luminosit apparente de l toile vue de la Terre : on peut alors conna tre la distance laquelle la c ph ide se situe... Cela n a l air de rien mais c est gr ce ces toiles qu on a compris la taille immense de l Univers et l existence de galaxies en dehors de notre Voie lact e. Sans elles, l Univers serait probablement rest longtemps incompr hensible ! Cette d couverte capitale - une des plus importantes du vingti me si cle - on la doit une astronome am ricaine du nom de Henrietta Leavitt qui comprit l int r t de ces toiles dans les ann es 1920 et mit une loi les r gissant. Vous ne connaissez pas son nom ? Normal, elle ne fut jamais r compens e : en ces ann es plut t masculines, ce sont ses directeurs d tude qui en eurent tout le cr dit. Et pourtant, c est gr ce elle que, quelques ann es plus tard, Hubble put mettre en vidence l expansion de l Univers et formuler sa c l bre loi. Conscients de l injustice, le comit du prix Nobel se mit enfin en qu te de l astronome am ricaine mais, les ann es ayant pass , elle tait d c d e et on sait qu un Prix Nobel ne peut tre remis un laur at que de son vivant... En astronomie, on parle de la loi de Hubble , du diagramme de Hertzprung-Russel , de la masse de Chandrasekhar mais seulement de la loi p riode-luminosit pour les c ph ides. Comment faire pour que cette loi devienne la loi de Leavitt ? Ce ne serait pourtant que justice que d associer le nom de ce merveilleux esprit sa d couverte, une des plus importantes de l astronomie moderne...Pour en savoir plus, cliquer ici : http://cepheides.fr/article-16821635.htmlPhoto : Henrietta Swan Leavitt (1868-1921)Cr dits : womanastronomer.comPOUPONNI RE D TOILES ET VENT STELLAIRE La pouponni re stellaire d Orion, situ e environ 1500 ann es-lumi re de nous, renferme un bon millier de jeunes toiles illumin es par un groupe voisin d toiles massives et flamboyantes appel le Trap ze. Une de ces toiles est la jeune LL Orionis, une toile variable en pleine formation qui engendre un vent stellaire tr s puissant (bien plus puissant que celui du Soleil, toile arriv e depuis longtemps maturit ). La pouponni re d Orion est une n buleuse, c est dire un conglom rat de gaz divers dont l chauffement par les forces de gravitation provoque justement des flamb es de nouvelles toiles. Ces gaz se d placent lentement contrairement au vent provoqu par LL Orionis : c est la raison pour laquelle un front se cr e lorsque ce dernier heurte de plein fouet les gaz n bulaires. Sur la photo ci-dessus prise par le t lescope spatial Hubble en 1995, on distingue une sorte de boule entourant LL Orionis tandis que sur la droite on peut apercevoir les gaz provenant du groupe de Trap ze (en dehors de la photo) : on pourrait croire l trave d un bateau avan ant dans l eau... sur une demi-ann e-lumi re. De tels ph nom nes sont fr quents dans cet endroit et se r p tent chaque fois qu une nouvelle toile se heurte aux gaz n bulaires, comme on peut le voir galement en haut et droite de la photo.Pour en savoir plus sur le blog : la voie lact e (http://cepheides.fr/ /02/de-l-astronomie-la-voie-lactee.html)Image : Hubble Heritage Team (AURA / STScI), C. R. O Dell(Vanderbilt U.), NASALES PILIERS DE LA CR ATION Parmi les n buleuses, une des plus c l bres est un fragment de la n buleuse de l Aigle, appel les piliers de la Cr ation : on peut en voir l image ci-dessus telle que prise par le t lescope spatial Hubble en 1995. Situ environ 7000 ann es-lumi re de nous, il s agit d un assemblage tr s dense de poussi res et d hydrog ne mol culaire. Si dense, m me, qu on y devine l apparition d une probable nouvelle toile par contraction gravitationnelle des masses de gaz dans le piler central. Les piliers sont immenses puisque le plus important d entre eux mesure environ quatre ann es-lumi re, soit 6400 fois la distance qui s pare le Soleil de Pluton (ou la distance entre le Soleil et sa plus proche voisine, Proxima du Centaure), tandis que leur masse totale est estim e 200 fois celle de notre toile. Les scientifiques estiment qu il faudra environ trois millions d ann es pour que toute cette mati re se disperse apr s avoir donn naissance de nombreuses toiles. Trois millions d ann es, c est un battement de cil l chelle de l Univers mais une dur e immense pour les humains que nous sommes (il y a 3 millions d ann es, Homo sapiens tait loin d exister dans un monde livr aux seul hominid s pr humains). Sauf que ...Sauf que, suite une observation dans le domaine infrarouge, en 2007, par le t lescope spatial Spitzer, certains scientifiques se demandent si les piliers n ont pas t d truits par l onde de choc d une supernova ayant explos il y a 6000 ans ! Malheureusement, la n buleuse tant situ e 7000 ann es-lumi re, il faudra encore attendre 1000 ans avant d avoir la r ponse Pour en savoir plus, sur le blog : distances et dur es des ges g ologiques (http://cepheides.fr/article-32963219.html)Image : les piliers de la Cr ationSources : www.esa.intDernier sommaire g n ral du blog: cliquerICIl actualit du blog se trouve surFACEBOOK discussions sur la science (astronomie, pal ontologie, m decine, thologie, etc.) partir d'articles personnels. ...POUR REVENIR LA PAGE D ACCUEIL :CLIQUER SUR LE TITRE LE BLOG DE CEPHEIDES EN HAUT DE LA PAGESommaire g n ral du blog : cliquer ICI(le compteur global ci-apr s comptabilise les chiffres de fr quentation du blog depuis 2008, date de sa cr ation et non pas du 11/09/2018) Je reste confondu devant l'ignorance et la mauvaise foi de certains de nos contemporains, quelquefois relayés par les médias. Les faits sont têtus, a-t-on dit, et pourtant... Certains n'hésitent pas à contester ou à remettre en cause les acquis scientifiques des années passées sous le prétexte fallacieux qu'ils ne "cadrent" pas avec leur intime conviction ou la vision qu'ils ont du Monde qui les entoure. Mais la Science n'a pas d'a priori : son unique but est la recherche de la vérité sur la manière dont est organisé l'Univers dans lequel nous vivons. La Science est toujours en mouvement, prête à chaque instant à modifier ou à rejeter telle ou telle de ses affirmations, à en approfondir d'autres, à en découvrir d'autres encore. C'est ainsi que nous arrivons progressivement à comprendre notre environnement et ce que nous sommes. Il reste certainement beaucoup à faire mais, au fil des années et des découvertes scientifiques, nous avançons peu à peu. C'est la raison pour laquelle nous ne devons pas laisser les obscurantistes de tous bords nous voler cet incomparable acquis de connaissances : nous devons lutter de toutes nos forces contre cet ensemble hétéroclite de gens qui ne sont, au bout du compte, que des négationnistes de la Vie. Je me propose d'ouvrir, en plusieurs chapitres, des débats que j'espère fructueux sur des sujets brûlants et qui ne devraient pas (ou plus) l'être.

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