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DORENAVANT SUR WATTPAD -   monwattpadLes 8 premiers chapitres de ma fiction Salvation sont en lignes ici même ! #Posted on Friday, 18 March 2016 at 2:56 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:58 PM Comment Don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by Skyrock's 'General Terms of Use' and that you can be identified by your IP address (42.51.1.91) if someone makes a complaint.Log in #Posted on Sunday, 10 May 2015 at 9:15 PMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:50 PM Prières inutiles aux longues cicatrices putrides. Touches de mes mains leurs joues humides. Regardes dans leurs yeux une vision troublée, du vrai visage d'une homme angoissant torturé. Ces enfants pleurent, ces enfants meurent ; l'effroyable rancœur les attachent, les fâchent. Innocence pompée entre les dents noirs de crasses ; de ceux qui les bouffent et tracassent. Sans cesse, ils les blessent et le déséquilibre flotte. Désamorcé, désaxé, déshumanisé, tu l'es. Toute ta haine, ton corps qui pourrit, toutes tes graines, tes entrailles à l'agonie. Regardes leur bouches vomir. Tu ne trouves plus ta place dans ce plaisir. Et ils refont surface, leurs longues vagues salées lèchent tes plaies.Les noirs souvenirs gangrènent leur chairs, les rendant chaque jour un peu plus malade, ils se perdent à l'intérieur de ces tirades. Regardes ce que tu leurs as fait, tu vois, mais fait semblant. Leurs regards sont vides, leurs cœurs blancs. Non, il ne pourront pas oublier, non, il ne voudront plus oublier. Ils sont déchirés, leurs visages tuméfiés. Tout cela devait arriver, l'important c'est d'crever l'abcès, hurler, extérioriser, en morceaux les enterrer ; les remord, les regrets. Comment Don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by Skyrock's 'General Terms of Use' and that you can be identified by your IP address (42.51.1.91) if someone makes a complaint.Log in #Posted on Wednesday, 30 September 2015 at 1:28 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:49 PM Le paysage défile derrière le monstre de métal et de verre. La nature reprend ses droits et la végétation l'encercle. Des êtres ordinaires, presque insignifiants s'abritent à l'intérieur. Les doigts crochus des arbres les dominent ; projetant des ombres menaçantes sur l'étroit sentier de pierre. Et deux œils saphirs s'approchent des vitres. Des minuscules mains agrippent le rebord de la fenêtre et une tête encore boudinée en dépasse ; elle contemple avidement le tableau luxuriant et verdoyant qui s'offre à elle.- Père, ils sont comment, les gens ? Les gens de la montagne ? Hein ?Sur le frein à main, un poing se crispe et un soupir s'échappe d'une ombre au devant du monstre de métal et de verre. Le petit être aux yeux bleus saphirs baisse la tête, apeuré ; il remue entre ses doigts boudinés la croix pesante autour de son cou, scrutant chacun de ses détails qu'il connait déjà par cœur. Et, dans un élan de courage, il ose désobéir à ses obligations, relève la tête et ses petits yeux brillants s'abandonnent au reflet de son père dans le rétro-viseur. Celui-ci examine chacun de ses balbutiements de ses yeux durs. Leur couleur gris acier à toujours su terrifier ce tout petit être.- Silence, mon enfant, faîte confiance à Père Joan, faîte confiance à Dieu. Ils vous ont montré le chemin, suivez leurs voix. Père Joan guidera votre main, Damien. Cette société de pêché, de souillure est infect ! Père Joan est complaisant pour notre futur à tous, réfugions nous dans les Terres de Dieu, et protégeons nous ! Ce nouveau foyer n'est signe que de charité.Le petit être aux yeux bleus saphirs, nommé Damien, se mort la lèvre inférieur et retient un sanglot, il délaisse sa croix en métal qui retombe mollement sur son petit torse encore boudiné. Du haut de ses 6 ans, il manque grandement de sommeil et ses paupières s'abattent en un claquement de doigts ; laissant place aux rêves, de liberté peut-être.Les deux joyaux bleus s'ouvrent lorsque le monstre de métal s'immobilise. Et le petit être se hisse sur la pointe de ses petits pieds pour contempler les détails austères de sa nouvelle maison. Des arbres enferment le manoir de leur branches démunies de feuilles et ornent le sentier de pierres grises et ocres. L'allée mène à un portail monstrueux, dont les extrémités menacent les étrangers de leurs piques étincelants. Une tour centrale cingle en deux parties le reste du manoir et surplombe la forêt ; ses murs taillés d'anciennes pierres s'harmonisent parfaitement avec la nature sauvage, envahis par les ronces. Une vingtaine de sinistres fenêtres, dont les bords blancs sont salies de terres et de poussières, garnissent la funeste demeure. Damien cille, il est persuadé d'avoir aperçu un petit garçon derrière l'une d'elles.- Damien ! Descendez immédiatement !Le père agrippe d'une poigne de fer la chemise blanche du petit être et le contraint de glisser contre la terre du petit sentier de pierres grises. Une simple  pression sur son épaule et le petit crapahute derrière les grandes jambes de son père en soufflant inaudiblement : Oui, père. Il relève la tête aussi haut que son petit cou le veut, s'imprégnant de l'ambiance troublante des lieux ; une légère brise ébouriffe ses courts cheveux bruns. Si bien, qu'il ne distingue pas les trois inconnus qui s'attardent au devant de l'imposant palier, derrière le monstrueux portail de fer.- Bienvenue en notre demeure ! Je vous en prie, Dieu vous ouvre nos portes. Père Joan nous à désigné notre devoir ; nous vous attendions mes chère amis !Un grand homme, plus grand que père encore, entonne d'une voix rassurante un discours spirituel. Il lève ses grandes mains jusqu'au ciel et ses yeux ténébreux heurtent les corps et les âmes. Le costume noir qu'il arbore est presque trop chétif pour ses énormes bras bouffi. Sa croix, à la taille d'une main, erre de gauche à droite de son torse, illuminant ses paroles d'une lueur plus religieuse encore. Soudain, père chasse le petit enfant vers une grande robe noire. Sa petite tête n'est pas assez haute pour distinguer un visage sur celle-ci et il a bien trop peur de relever la tête. Une odeur boisée et caramel envahie ses petites narines lorsqu'une main bienveillante s'attarde sur ses épaules endolories. De ses petits yeux bleus saphirs, il scrute le long couloir derrière la dame à la grande robe noire. La porte du grand manoir est entrouverte, dévoilant l'entre sinistre de sa nouvelle famille. Ses petits yeux saphirs perçoivent une vaste pièce et un escalier colossal paré d'un tapis bordeaux aux coins dorés. La dame à la robe noir l'entraine à sa gauche, en son intérieur, d'une démarche silencieuse et Damien absorbe l'ambiance luxueuse des lieux. Au dessus de sa petite tête, un grandiose lustre en cristal illumine le hall et montre la voix ; l'escalier de marbre. Celui-ci se dirige vers un étage plongé dans la pénombre. Le petit être détourne ses yeux saphirs sur la dame à la robe noire, elle chuchote, tête baissé, à mère. Cette dame renferme sous ses longues boucles noires jais une peau blanche neige, presque livide et des yeux de la même couleur. Elle rappelle la pâleur, la froideur et la maladie des cadavres. De ses fines mains osseuses, elle triture sa croix en argent et caresse les deux rubis qui luisent aux extrémités gauches et droites de celle-ci.- Notre foi ne tardera pas à être confirmée, nous rejoindrons bientôt les autres, glorieuses nouvelles ! Oh, Seigneur, glorieuses nouvelles !- Père Joan nous sauve chaque jour un peu plus, Oh, le Seigneur guide sa main. Après toutes ces années de souffrance, la révélation est à nos portes !Damien écoute curieusement sa mère et la dame à la robe noire louanger leur sauveur, Père Joan. Ses petites mains boudinées jouent avec le col de sa chemise blanche trop grande. Tout à coup, le grand homme et son père l'avertissent de la même voix impitoyable et la main rigide de son père le chasse une nouvelle fois vers un petit être qu'il n'avait pas encore remarqué, assis à même le sol dans un coin de la vaste pièce. Le petit être ne contemple que ses jolies bouclettes couleurs jais, faute d'entrevoir son visage. Il remarque qu'il torture ses mains et avale difficilement sa salive.- Sortez immédiatement les enfants !Le petit garçon bouclé se redresse et gagne quelques centimètres de hauteur. Damien constate la ressemblance frappante avec la dame à la robe noire ; cette même peau aux lueurs cadavériques et ces mêmes boucles noires jais. Ce petit garçon est hasardeux et recule sur ses pas mais il murmure brusquement : J'vais t'montrer le manoir, viens vite ! Avant que Père s'énerve ! Et un franc sourire se dessine sur ses lèvres chétives. Abaissant sa petite tête bouclé, il souffle Ici, c'est le hall d'entrée et plus loin, là bas, c'est la salle à manger ! Tu vois, avec la grande table rectangulaire là ! Elle est belle hein ! Le petit être aux yeux bleus saphirs parcoure de son regard d'enfant la vaste pièce et remarque tout d'abord la gigantesque table ornée d'une nappe blanche en dentelle fine ; elle semble s'illuminer de pureté. Puis, les deux joyaux bleus s'attardent sur les trois lustres en cristal suspendus aux hauts plafond de pierre. Les pampilles transparentes se dessinent en forme de gouttes d'eau. Tête dressée, il crapahute sans rien percevoir et s'enfonce pieds joints dans un tapis rouge, bleu et or. Un petit gémissement de peur abandonne sa petite gorge et le petit garçon bouclé se moque, main sur la bouche.- Bah bravo, heureusement que Mère ne t'a pas vu, hein ! Mère déteste quand je met le bouzou !Le petit être plaisante à son tour d'un petit rire innocent et renchérit Mère est pareille avec moi . Il secoue ses épaules avant de remarquer la fenêtre encore entrouverte à quelques mètres de lui. Il sautille gaiement vers elle et contemple le paysage ; une légère brise vient caresser ses cheveux bruns et sa peau laiteuse, lui arrachant un demi-sourire rêveur. La fraicheur de la montagne est admirable pour un petit garçon de la ville.- C'est la forêt !Le petit garçon bouclé flâne derrière Damien et examine la nature, admirateur. L'autre enfant tord sa petite tête encore boudinée et apprécie l'expression lumineuse du regard de l'autre enfant ; il demande : Elle est belle cette forêt, tu y vas souvent toi ? Le petit bouclé lève ses petits bras au ciel et exclame joyeusement : Oh oui, je t'y amènerai, tu verras ! Tout à coup, il les abaisse dans une mou boudeuse et ses petits yeux ténébreux s'assombrissent. Mais, seulement demain, quand Père et Mère seront partis, ils disent des méchantes choses sur elle. Que des mensonges ! - Quels mensonges ?- Des mensonges méchants qui sont faux ! Ils disent que la forêt est habitée par les démons ! Que Père Joan et Dieu ont quittés les lieux, mais c'est pas vrai ! C'est pas vrai, je te le jure !Le petit être aux yeux bleus saphirs abaisse sa petite tête, peureux. Il a appris à respecter le monde des grands depuis sa naissance sans rechigner et croit dur comme fer que Père Joan est leur sauveur à tous. Il renifle et joue distraitement avec sa croix de fer autour de son cou ; stressé. Soudainement, une main froide agrippe son poignet encore frêle, le petit être aux yeux bleus redresse brusquement sa petite tête et retrouve les deux abysses ténébreuses du petit bouclé.- Viens, viens, viens ! Je vais te montrer mon autre endroit préféré !Il contraint Damien à le suivre au pas de course dans un dédale d'étroits couloirs et de majestueux escaliers. Un rire, éclat de joie, abandonne sa gorge et le petit bouclé fonce volontairement aux virages contre les murs en anciennes pierres, la liberté l'étreint dans une joyeuse danse ; Damien grommelle. Les murs, les fenêtres et les meubles s'entremêlent pour ne former qu'une vision fantastique du vieux manoir. Tout à coup, le petit bouclé s'arrête subitement au porte d'un escalier effrayant. Damien inspecte de ses beaux yeux saphirs les marches en pierres grises miteuses et cherche la fin de cet enfer sur terre en tremblant de peur. Les marches aux nuances grisâtres esquintées se succèdent jusqu'au noir total. En se recroquevillant sur son tout petit corps, il aperçoit le petit bouclé admirer l'espace terrifiant d'une manière spirituelle ; il presse entre ses doigts fins sa petite croix en bois. Les escaliers ne l'effraie point.- Dis, tu es sûr ? J'ai peur ! Y fait tout noir.Le petit bouclé éclate de rire et pointe un doigt accusateur sur le petit être aux yeux bleus saphirs. Il agrippe sa chemise blanche trop grande et dévale les escaliers en chantonnant : T'es qu'une poule mouillé nananananère ! Ses petites mains d'enfants frappent une gigantesque porte, mais Damien ne distingue que l'effrayante pénombre noire d'une cave. Il déglutit lorsqu'il entend celle-ci s'abattre contre un mur inexistant et s'étouffe lorsque la vielle poussière atteint ses petits poumons. La main devenue rassurante du petit bouclé lâche son épaule et le petit être gémit de peur. Il essaie de suivre son nouvel ami, sans sucés ; il est rattrapé par la nuit. Soudain, un déclic se fait entendre, et une lumière bleutéebaigne la cave d'une ambiance froide et angoissante. Damien cherche désespérément le petit bouclé de ses beaux yeux bleus saphirs et remarque alors la présence de plusieurs étranges tiroirs, les uns à côté des autres.- Hé, je suis là ! Viens, je vais te montrer !Le petit bouclé effectue de petits arcs de cercles avec ses petits bras chétifs. Sans attendre de réponse de la part de l'autre enfant, il sautille entre les différentes tables de métal sans vie et saisie une des nombreuses poignées de ces étranges tiroirs. Le petit être aux yeux bleus s'approche d'une démarche peu assurée vers le petit bouclé. Curieux, il touche le métal froid d'un de ses lits de métal ; la matière lui rappelle la voiture de Père. Un vieux draps, envahi par la poussière, pourrie au coin du lit et caresse de son tissu blanc salies le sol en béton armé. Ses beaux yeux bleus arpentent brusquement une minuscule tache de sang et il recule prestement dans un geste d'effroi.- C'est ma morgue. Non, enfaîte, c'est d'abord celle de Père, mais Mère dit qu'elle me reviendra plus tard ; lorsque Père aura rejoins Dieu. Mère dit que Père Joan leur a offert ce travail, qu'il est très gentils !Le petit être aux yeux bleus fait volte-face et gémit de terreur. Tout tremblant il s'approche du petit bouclé et souffle entre deux lamentations : Mais, ce sont des morts ! C'est horrible Et, dans un tremblement, il attire sa petite croix en fer près de sa poitrine en la pressant contre son cœur en priant.- Ce sont les seuls avec qui je peux parler tu sais, ils... Ils sont très gentils, eux, avec moi ! S'indigne le petit bouclé. Il croise ses petits bras chétifs contre sa poitrine et referme délicatement le tiroir.- -Bon, premier chapitre, j'ai peur des réactions en vrai (parce que c'est quand même différent de certaine fictions hein) du coup, j'attends vos avis avec impatience ! Je pense que le rythme de publication sera d'un chapitre toute les 1,5 semaines.  J'espère sincèrement que vous êtes un tout petit peu intéressé par l'histoire parce qu'elle me tient vraiment à cœur  x)         Et vous avez compris que le petit bouclé c'était Thomas hein !2248 mots.  Comment Don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by Skyrock's 'General Terms of Use' and that you can be identified by your IP address (42.51.1.91) if someone makes a complaint.Log in #Posted on Saturday, 07 November 2015 at 4:42 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:50 PM Le petit être aux yeux saphirs soulève la lourde couverture blanche qui abrite son tout petit corps encore jeune lorsque les doux rayons du soleil caressent distraitement son petit visage d'ange. Un soupir arrache ses lèvres rosées, la pièce est vide. Ses posters ont été déchirés ; néfastes selon les croisés de Père Joan, ses bibelots ont été détruits ; nocifs selon eux, ses souvenirs sont arrachés et piétinés un par un. Les murs sont conçus en pierre ancienne, semblable à l'extérieur terrifiant du gigantesque manoir et à peine recouvert de peinture blanche par endroit. Sur sa droite, Damien aperçoit deux étagères blanches identiques démunies de livres d'enfants mais inondées de Bibles et autres exemplaires spirituels. Et une colossal croix en fer pend au dessus de la porte en bois, dominant la petite chambre de ses lueurs métalliques brillantes et angéliques. Le petit être frictionne ses petits yeux saphirs à l'aube d'une dure journée et évacue la fatigue d'une nuit sans rêve ; des larmes silencieuses coulent le long de ses petites joues roses. Sa maison et sa maman lui manque ; sa véritable maman, son miroir aux mêmes yeux saphirs ; il est trop jeune mais il admet au plus profond de son âme que les pleurs sont une des étapes du salut.- Damien, Damien, Damien !Le petit bouclé vient d'apparaître dans l'embrasure de la porte en bois suivit d'un vacarme d'enjambées. Une écharpe bordeaux en laine rehausse son teint blafard autour de son petit cou chétif et la veste noire dont il est vêtu est bien trop grande pour son corps d'enfant. Le tissus rêche du manteau est barbouillé de plusieurs tâches de terres et d'herbes. Une paire de bottes de pluies vertes et marrons chausse ses petits pieds et approche ses genoux osseux. Les deux abysses ténébreuses de son regard examinent la petite mine triste de son nouvel ami. Immédiatement, ses jambes arrêtent de sautiller niaisement et ses mains se stabilisent en signe de croix autour de son tout petit torse.- C'est quoi ton nom ? J'sais même pas ton nom...Le petit bouclé fixe étrangement le petit être au yeux bleus saphirs, cherchant l'innocence dans les deux joyaux de son regard. Deux jours seulement auront donc suffit à mettre fin à ses joies et ses sincères sourires ; tout comme à lui et à mère. Le petit bouclé esquisse une grimace et clopine tristement jusqu'au lit défais de Damien. Ses petites mains osseuses effleurent le tissus doux des nouveaux draps que Mère avait prit temps d'acheter, seul.- Thomas. Je m'appelles Thomas. Dis ? Ils ont prit tes affaires ?Le concerné contemple tristement les longs et larges murs sans vie face à lui et souffle entre deux sanglots enfantins : Oui. Mais c'est Père Joan qui à demandé ça, alors il doit avoir raison, Dieu guide sa voix, toutes ces affaires devaient être pêché.   Ses interminables larmes coulent toujours sur ses chétives joues d'enfants et rien ne les calme depuis que sa mère n'est plus à ses côtés. Et son petit corps se recroqueville sous les réprimandes que lui aurait fait son Père.- Non.- Quoi, non ?Silence.- Suis moi, je devais te montrer la forêt, rappelles toi !La main de Thomas agrippe avec force le poignet frêle du petit être aux yeux bleus saphirs, toujours enveloppé sous ses draps neufs. Et celui-ci est contraint de suivre une fois de plus le petit bouclé à travers les dédales de couloirs à une vitesse folle qui lui arrache certains rires ; malgré les questions qui le tiraille. Les différentes pièces du manoir se succèdent et soudain, le petit bouclé interrompt sa course effrénée pour faire face au monstrueux portail de fer. Damien ne retient pas son admiration et avoue entre deux halètements : Wow   Thomas sourit de fierté et enchérit : La première fois, j'avais pas la clef, et j'ai du l'escalader à main nu ! Aussitôt, le petit être aux yeux bleus saphirs braque son regard des plus peureux sur le petit bouclé et implore d'une toute petite voix : Dis moi que tu as la clef cette fois si ! Pour seul réponse, Thomas ricane de bon cœur et passe un bras rassurant autour de ses petites épaules. Il sort d'une des poches de sa grandes veste noire une grosse clef en cuivre. Une dizaine d'arabesques ornent la boucle ovale. Il l'insère dans l'énorme serrure du portail en fer. Un déclic assourdissant résonne autour des deux petits enfants et Damien sursaute. La porte en fer s'abat lourdement contre deux gigantesques sapins verts.- Suis-moi !Le petit bouclé trottine entre les énormes rochers gris et agrippe la petite main de Damien dans sa danse endiablée. Un rire cristallin s'échappe d'entre ses petites lèvres ivoires. Le petit être aux yeux saphirs reconnaît le petit sentier de pierres et même le saule pleureur à l'entrée de la forêt. Ses longues feuilles glissent le long de son tronc fait d'écorce marron presque noire ; semblable à des larmes. Thomas tire vigoureusement sur son bras et le petit être crapahute derrière le petit bouclé avec une grimace. L'emprise étouffante des hauts arbres se referme un peu plus à chaque pas et leurs longues branches crochus happent les cheveux, les bras et les jambes des deux petits enfants. Un jeu d'ombre attise d'anciens esprits et les rameaux dessinent les contours de silhouettes terrifiantes sur la terre noire. Parfois, les rayons faiblards du soleil transpercent l'armure du feuillage et raniment les peaux livides des deux petits êtres. Les hautes herbes et les fougères caressent leurs mollets jusqu'au genoux et les papillons et autres insectes effleurent leur chair en rythmes.- La forêt, parfois, j'ai l'impression qu'elle est vivante ; presque magique.Les deux petits ce sont arrêtés dans leur course effréné pour contempler d'un œil avide le paysage admirable. Le petit être au yeux bleus saphirs tord son petit cou et plonge sa main près du petit bouclé, il a raison ; il y a quelque chose de merveilleux qui comble son tout petit cœur. Et une forme distincte attire son attention : une cabane au loin. Il demande en pointant de son doigt encore tout bouffie : Dis, c'est quoi là bas ? Thomas entraîne dans un sursaut l'autre à le suivre et sautille gaiement vers la maison de bois. Il déclare fièrement : - Ma cabane ! Depuis que j'ai 4 ans je l'a construit ! Et maintenant, j'ai enfin quelqu'un à qui la montrer ! La petite fabrication trône bravement entre les arbres verts. Des tuiles de différentes tailles et de différentes couleurs ornent le toit pointu, cheminant entre les nuances ocres et brunes. Une porte façonnée de planches de bois reste ouverte sur l'intérieur de la maisonnette.- Elle n'est pas terminée, mais elle est belle aussi comme ça, tu ne trouves pas ?Le petit être aux yeux bleus pénètre la petite demeure, émerveillé. Une vingtaine de feuilles blanches et d'autres gribouillées agrémentent la table de bois de leur vivacité et quelques boîtes de crayons de couleurs en fer jonchent le sol. Une étagère de trois étages est pendu au plafond par une corde en chanvre et une vingtaines d'objets couvert par la poussière parent sa couverture de bois.- Dis, la prochaine fois, je penserai à amener une chaise de plus ! Maintenant que tu es là !Damien exécute une pirouette gracieuse et s'assoit. Il agrippe un petit tournevis rouge et bleu oublié sur le sol de bois et titille le bout en métal en forme de croix de ses petits doigts bouffies. Une main tapote tout à coup son épaule et le petit être sourie de bon cœur. Deux bras chétifs étreignent sa petite taille jusqu'à l'étouffement, Damien glousse à gorge déployée et le petit bouclé manifeste : Je suis content que tu sois ici ! J'en avais marre d'être toujours tout seul, moi ! J'ai que les animaux magique de la forêt et...les esprits du sous-sol   Les deux joyaux bleus de son regard caresse les bouclettes jais et les yeux ténébreux du petit Thomas. Il confirme d'une toute petite voix penaude : Moi, il y avait trop de mauvaises personnes, je crois. Père voulait toujours que je côtoie Paul et Sarah, mes voisins. Mais je ne les aimais pas, ils étaient toujours prétentieux et méchants. Mais Père répétait sans cesse qu'ils présentaient très bien, que leurs parents tenaient de très bonnes situations et qu'ils allaient à l'église tous les Dimanches, comme nous. Tu sais, je suis content de t'avoir maintenant, toi, tu es différent de tout ce...monde !   Damien lâche le petit tournevis qui s'écrase dans un fracas contre le plancher et se retourne dans un soupir pour enlacer le petit corps chétif du petit Thomas de ses petits bras.- Raconte ! Raconte comment c'est la vie en ville !- Tu sais, c'est pas aussi bien que ce que tu penses, je crois. Y'a trop plein de personnes. Ils sont tous là mais inexistants, tu sais. Pas de bonjour, ni d'au-revoir. Pas de sourire, ni de salut. Dieu n'est rien pour tout ces gens qui vivent dans le pêchés. Ils ne connaissent même pas un seul passage de la Bible ! Père et Mère m'ont toujours défendu de jouer avec Joe, Julie et Elisa, ils disaient qu'ils me souilleraient, qu'ils seraient méchants avec moi. Ils ont sûrement raison d'ailleurs ! Comme Père dit, s'ils ne soutienne pas Dieu, qui suivent t'il alors, Satan ?Thomas boit littéralement les paroles du petit être et ses grands yeux ténébreux où un puits noir et profond s'étend se rempli d'une admiration sans borne. Il rétorque d'une toute petite voix : Une fois, j'ai eu le temps d'apercevoir trois enfants, derrière la forêt. Il y avait de la musique très fortes, mais pas celle que Père Joan nous demande d'écouter, cette musique là, elle était différente. Et je me souviens qu'ils rigolaient tous tellement fort, sourire sincère aux lèvres, ils étaient libres, Damien. Ils avaient le droit de découvrir le reste du monde, Damien. Le petit être aux yeux bleus baisse sa petite tête et répond simplement d'une toute petite voix penaude : Je fais confiance en Père et Mère. Et ils ont confiance en Père Joan . Et le petit bouclé soupire. Il relâche lentement l'emprise rassurante qu'il tenait autour de la petite taille de Damien avant de s'exclamer : Suis moi ! Je vais te montrer les lapins, les cerfs et autres animaux de la forêt ! Tu n'en as jamais vu, des comme sa ! Et le petit être aux yeux bleus n'a pas le temps de rétorquer qu'une petite main saisie sa chemise blanche et le contraint à le suivre, une nouvelle fois. Peut-être qu'un jour Damien aura le courage de l'implorer de répondre. Avec quelques regrets, il quitte la petite cabane de bois et regagne le paysage apaisant de la forêt. Aussitôt, le petit bouclé l'entraîne et les arbres se succèdent dans une danse endiablée. Les branches crochus lacèrent les vêtements et entremêlent les mèches de cheveux entre elles. Thomas enjambe un tronc d'arbre couché contre la terre qui se mélange à la mousse et se rattrape à une gigantesque branche dont l'écorce est encore chaude. Le soleil illumine sa belle peau ivoire et étincelle ses yeux ténébreux. Damien franchie maladroitement le même obstacle et écorche sa main gauche dès lors que sa petite paume rosée rencontre le tronc constitué d'écharde. Il gémi, halète et dégringole de quelques mètres avant de s'écraser contre la mousse verte, réconfortante. Chut ! Tu vas le faire fuir ! Avertie le petit brun aux boucles brunes en couvrant la bouche du petit enfant de la ville de ses petites mains encore tremblantes d'adrénaline.Sur un lit de feuilles mortes, de mousses vertes et de terre, un cerf prône fièrement. Ses bois chatoient à la lumière du soir, dominant le reste de sa silhouette imposante ; leurs différents bouts pointus resplendissent de leur couleur ivoire et leur forme courbe rappelle de belles arabesques. Deux branches cachent les deux petits êtres au loin du majestueux animal mais ses deux yeux noirs perçants distinguent derrière le feuillage deux corps étrangers. Trop tard, le cerf fait volte-face en enfonçant ses pinces au sein de la terre ; il galope à un rythme régulier et ébranle le tapis de feuille morte sur ses pas avant de disparaître dans l'immensité luxuriante de la forêt.- Wow ! Dis, c'est quoi comme animal ! J'en ai jamais vu ! Il est beau !- C'est un cerf. Et ce qui beau chez lui surtout, c'est les bois qui ont poussé sur sa tête !- Wow, c'est trop bien la campagne ! J'aurai préféré y vivre plus tôt ! Père Joan est vraiment gentils de m'avoir amener ici !Le petit bouclé parcoure de ses grands yeux noirs, distrait, son paysage merveilleux sans se soucier de ses parents, de la religion, de Père Joan, des règles ; il est libre ici alors il ouvre ses petits bras et essaie de toucher le ciel bleu, les nuages mousseux et la cime des arbres verts ; il aime la sensation qu'à la brise d'air sur ses cheveux noirs jais, elle lui arrache même quelques frissons.- Dis. Tes parents, ils rentrent à quel heure ? Tu m'as pas dit qu'ils rentraient plus tôt aujourd'hui ?Une phrase. Une phrase et le petit bouclé écroule ses bras autour de son petit torse, s'étouffe avec sa salive et mord ses petites lèvres rosées. Oh, non ! Non, non, non   Siffle t'il entre ses dents. Dans un élan, il resserre ses petits doigts tremblants autour de la main du petit être et ses phalanges deviennent blanches. Tout s'enchaîne rapidement, trop rapidement pour Damien qui trébuche et s'affale à chaque nouvel obstacle. Mais Thomas rattache toujours leurs mains, malgré les pleurs qui brouillent sa vue, et cavale entre les ronces et les branches d'arbres, évite les chemins boueux, sillonne les seuls sentiers présents entre les arbres. Mais, il sait qu'il arrivera trop tard. Les feuilles s'emmêlent, les arbres s'entremêlent et les branches s'empêtrent.Et lorsque les deux bambins rejoignent le vieux manoir souillé par le temps, une silhouette paraît attendre dans la pénombre du soir. Le petit être aux yeux bleus distingue difficilement ses contours masculins et un long bâton dans ce qui semblait être ses mains. L'obscurité les encercles et les reflets rougeâtres du soleil couchant les plongent dans un cauchemar écarlate et ardent.- Damien, vite, vas t-en !Le petit bouclé chasse de ses fines petites mains son nouvel ami derrière l'énorme sapin à côté du portail de fer. Aussitôt, la douceur des feuilles vertes chatouille sa chair à nue.  Il déglutit et un sanglot quitte ses lèvres pour se perdre dans l'immensité du jardin. Damien fronce les sourcils et disparaît derrière l'épais feuillage rassurant. Il respire l'odeur boisé de l'arbre et soude ses petites mains tremblantes contre l'écorce de celui-ci. Aussitôt, la sève nuancée d'or et de rouge colle ses petits doigts entre eux ; réchauffant ses peurs. Les deux joyaux bleus saphirs de son regard reconnaissent alors le grand monsieur aux yeux couleurs aciers ; c'est le père de Thomas. Sa gorge s'assèche et ses mains deviennent moite malgré la petite température du soir. Oh, non. Thomas...   Sanglote le petit être aux yeux bleus saphirs.- Bêtises sur bêtises, Pêchés sur pêchés ! Ta désobéissance met ta foie en péril mon enfant !Le petit bouclé baisse la tête au point de ne distinguer que ses bottes de pluies vertes et marrons, elles s'enflamment d'éclairs fauves, tout comme sa peau ivoire, secoué par les rayons du soleil carmins. Le sentier de petites pierres grises réveille ses craintes ; plus d'une fois il a déjà fait fasse à cette ombre terrifiante. Il murmure entre deux sanglots : Père, je suis désolé. Je n'ai pas tourné le dos à Père Joan, je n'ai pas tourné le dos à Dieu. Père, je suis désolé. Pardonnez-moi, je suis stupide parfois, mais je vous jure que.   Il n'eut pas le temps de terminer sa supplication qu'un énorme ceinturon s'abat lourdement contre son tout petit dos, frêle. La boucle de métal raide incruste des cicatrices sanglantes indélébiles en sa chair ; plusieurs fois. Et il choie contre les pierres du petit sentier. Sa petite tête bouclé s'écrase, ses genoux se brisent et sa mâchoire craque. Sans attendre, la poigne d'acier du père harponnent la chair ivoire de son cou et l'étrangle, broyant sa trachée de ses gros doigts boudinés et salies par la terre et le sang. Le petit Thomas est soulevé de terre et ses petits pieds pendent en essayant de fendre l'air étouffant qui se referme autour de lui. Ses petits yeux ténébreux s'enivrent de larmes et de sang, l'air lui manque, ses veines ressortent.- Tait-toi ! Caches-toi dans ta propre honte !Les énormes poings s'enfoncent à l'intérieur de son ventre, empoigne sa chair, arrache ses cheveux bruns ; laissant des traces bleutés, griffant et entaillant sa belle peau ivoire. Affaiblie, il s'écroule dès lors que son père desserre son horrible emprise autour de son pet cou. L'air se mélange au sang qui s'écoule de son nez, qui envahie de nouveau ses poumons et sa gorge de son sale goût métallique. Son dos endoloris heurte les pierres, ses petits yeux ténébreux sont exorbités et vides. Les petits bras de Thomas s'ouvrent en signe de croix, paumes vers le ciel, cœur vers l'au delà. Tout à coup, sa peau s'écorche lorsqu'il se sent glisser contre le sentier, les pieds attachés par la poigne de fer de son père. Les sanglots se mêlent au cris dans un vacarme assourdissant mais personne ne vient et la souffrance continue, interminable.- - Et voilà le deuxième chapitre qui commence très bien mais finit très mal. Si vous me connaissiez avant cette fiction, vous avez du vous poser des questions du type : Mais pourquoi tout est aussi rose là hein ! Et ben voilà, je tient toujours mes promesses héhé :3Avec tout sa, je suis soulager de vos avis sur le chapitre 1 qui m'ont permis de prendre la confiance lol et de continuer à poster cette histoire. J'attends encore vos avis avec impatience et on se retrouve dans 1,5 semaine pour le prochain chapitre ! Bisous sur vos fesses :32968 mots.  #Posted on Monday, 04 May 2015 at 1:40 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:52 PM Les rayons ardents du soleil agressent la peau souillée, massacrée et défigurée du petit Thomas. Ses boucles noires jais maculées de sang et de terre ont ternies son oreiller normalement blanc. Entre deux gémissements de souffrance, il tente de soulever ses petits bras et ses petites jambes mais ses plaies encore fraîches déchirent chaque passerelle de sa chair endoloris. Ses beaux draps sont souillés par le liquide vital visqueux et rougeâtre qui s'est échappé toute la nuit de lui. Autour de sa jambe gauche, une flaque de sang submerge et flétrie sa chair abîmée dans de doux vas et viens ; semblable à la mer. Le petit bouclé s'efforce de déployer ses lourdes paupières bleutées de coups et son regard ténébreux se fraie un chemin à travers une tranchée étroite et sombre ; tout ce qu'il distingue est flou. Son visage entier se contracte dans un rictus de tristesse et de détresse profonde, ses deux lèvres couvertes de sang séché se replient sur elles-mêmes et un sanglot arrache ses cordes vocales broyées par le père. Ses sourcils aux mêmes nuances que ces boucles brunes s'abaissent, ses yeux se referment, emmêlant ses longs cils noires entre eux. A leurs fines extrémitées, de fragiles gouttelettes d'eau salée perlent avant de s'écraser contre ses petites joues rosées d'avoir trop crié, pleuré, supplié. Il comprime ses petites mains écorchées vive et enfonce ses ongles éreintés à l'intérieur de ses paumes. Les larmes glissent, purifient son corps et le petit bouclé tente de s'assoir au bord de son lit aux beaux draps blancs. Il sert les dents et le sang frais s'échappe de ses gencives rosées mais ses petits pieds tremblants frôlent finalement le parquet de bois. Chaque articulation, chaque muscle, chaque os est un enfer à déplacer et les souffrances qui en découlent sont une punition que Dieu lui inflige.-Thomas ! Oh. Mon Thomas. Je cherche ta chambre depuis des heures. Je suis tellement désolé. Oh. Mon Thomas, si tu savais à quel point je suis désolé ! J'ai essayé d'être là pour toi mais j'ai eu trop peur. J'ai été tellement égoïste, oh, Dieu doit me détester.Oh, je suis tellement désolé mon Thomas. Ne bouges plus, je vais t'aider. Il faut... Il faut que tu m'explique pourquoi ? Il faut que tu m'explique... Thomas, dis-moi que tu va bien. Je t'en supplie,mon Thomas. Je suis tellement désolé d'être resté cacher comme un lâche ! Thomas, répond moi !Le petit être aux yeux bleus s'effondre au pied du lit, livide. Ses genoux se brisent contre le parquet de bois et ses petites mains tremblantes retiennent le bout du draps blanc qui git au milieu du vide, remuant quelque fois au gré du vent. Le tissus rêche réveille les brûlures de ses paumes de mains, évoquant ses souvenirs mouvementés, ceux où ils gloussaient à gorge déployées, à courir au beau milieu de la merveilleuse forêt verte. Ses grands et beaux yeux bleus saphirs submergent d'eau salée leur petit monde et déverse une mer de souffrance et de peine. Du haut de sa petit taille, il distingue juste le visage torturé du petit bouclé, assit au bord de son grand lit blanc ; métamorphosé. Il aperçoit chacune de ses cicatrices sur sa chair ; celles d'hier soir, fraîches et encore ouvertes mais d'autres, bien plus veilles, surplombées de croûtes ; glissant sur son torse, dominant ses épaules et infiltrant son tout petit cou ivoire. Voila pourquoi il à toujours une écharpe Pense intérieurement Damien. Le petit Thomas émet un hurlement déchirant et le cri se répercute à l'infini, brisant un silence de mort. Le petit être aux yeux bleus sursaute et presse ses mains tremblantes contre ses lèvres rosées ; il ronge ses ongles et ses dents les esquintent, déchirant sa peau dans une mare de sang réconfortante.- Nous devons être à l'heure.- Quoi ?- Nous devons être à l'heure pour l'école, Damien.Le petit bouclé ressert ses tout petits poings endoloris et les ramènent lentement contre son torse encore chaud. Il contraint ses pieds meurtries à rejoindre la terre ferme dans un élan de folie ; le retard ne sera pas toléré. Le vieux parquet grince lorsque ses doigts de pieds remuent le vieux bois du manoir. Le sang qui entourait ses plaies, séché par la chaleur de la nuit, s'effrite pour s'écrouler mollement au sol. Aussitôt, un nouvel hurlement déchire le silence pesant et le petit Thomas retient de s'écrouler ; ses yeux se convulsent, ses genoux se brisent et sa colonne vertébrale peine à supporter son poids, pourtant maigre. Il se raccroche à la vie en appuyant ses petits poings tremblants contre le mur blanc de sa chambre ; tentative désespéré, retrousse ses lèvres rosées et les mord. Une terrifiante vague de chaleur insoutenable submerge ses muscles et voile ses pensées. Il porte aussitôt ses mains tremblantes à son front inondé de multiples gouttes de sueur et caresse sa chair endoloris de ses petits doigts ivoires.- Tu as dormis dans ta chambre ?Inaudible, sa voix rauque se fraie un chemin à travers tout ce sang à recracher et profère son interrogatoire. Les deux abysses noires de son regard précipitent les ténèbres sur son nouvel ami. Thomas risque d'enjamber son draps blanc et ses pieds s'emmêlent à l'intérieur du beau tissus blanc.- Non.  Mais c'est pas important Thomas.- Tu as dormi près de la forêt, derrière l'arbre ?    - Oui. Mais, toi, expliques moi ce qu'il c'est passé !- Tu aurais du entrer dans le manoir pour dormir.- Expliques moi Thomas !- Soeur Lilith nous attend, il ne faut surtout pas être en retard Damien !Le petit être aux yeux bleus baisse sa petite tête bouffie et effleure les épaules abîmées du petit bouclé ; résigné. Toutes les entailles, césures, lésions, traumatismes et brûlures harponnent la paume écorchée de sa main et  il discerne les hématomes bouffies qui soulèvent la chair saignante du petit Thomas. Damien le soutient en enlaçant ses petits bras autour de sa maigre taille malgré ses plaintes terrifiantes et progresse pas à pas vers l'embrasure en bois de la porte. Les deux joyaux bleus de son regard rencontrent la statue sans vie de Jésus, crucifiée sur la gigantesque croix en fer ; le saint les contemple de ses yeux morts. Et Damien se surprend à le détester, pour ce qu'il a fait endurer à son petit Thomas. Le bouclé retient plusieurs sanglots qui s'étouffent entre ses cordes vocales broyées et abandonne son maigre poids contre le torse chaud de son ami. Plusieurs dédales de couloirs et d'escaliers s'enchaînent d'une lenteur extrême, le temps s'échappe, se dérobe, s'enfuit. Thomas n'ignore malheureusement pas les sentences qu'ils vont devoir payer auprès de Sœur Lilith ; car il est déjà tard. Trop tard.- Je. Assiyu.. Asseyez-vous ! Et v.. Vite, po, pas une minuye..Minute de plus ne sera..s'ra !Le petit être aux yeux bleus relâche l'étreinte qu'il exerce autour de la taille de son ami et redresse sa petite tête bouffie, surpris par cette voix gutturale. Une tempête de boucles blondes tourmentent ses deux joyaux bleus et de fines mains blanches surmontées de beaux ongles blancs s'empressent de les dissimuler derrière une coiffe noire et blanche. Mais Damien à entrevu une forme sombre, semblable à un trait de dessin, derrière sa nuque. La dame à la belle chevelure d'or est immense derrière son pupitre de bois surmonté d'une nappe blanche. Elle possède de magnifiques yeux verts d'eau où un ruisseau clair s'abandonne. Les reflets bleus du ciel et orangés du soleil rayonnent à l'intérieur de ses iris ; ils éclairent son visage ovale. Mais ses paupières sont lourdes et ses yeux entrouvères. De belles pommettes rosées et quelques tâches de rousseurs rehaussent son teint blafard. Elle pince ses lèvres pulpeuses couvertes d'un baume brillant et lève les bras au ciel ; furieuse. Son habit large et terne de none dissimule les courbes féminines de son corps sous des tonnes de tissus qui s'étendent autour de ses genoux et chatouillent ses fines chevilles. D'une démarche mal assurée, elle enjambe l'estrade sur laquelle elle est perchée et raccroche ses mains tremblantes sur un des nombreux bureaux en bois au dessous d'elle. Sa mâchoire saillante se resserre et sa chevelure blonde bascule avec son doux visage, elle titube.- Sœur Lilith ?- Assis-toi et fermes-là !Le petit Thomas baisse sa tête, couard et retrousse ses lèvres de peur de les ouvrir encore maladroitement. Il appuie ses petites mains contre le pupitre fragile en bois afin de soutenir son maigre poids et installe ses petites fesses contre le vieux banc qui grince dès lors qu'il l'eut touché. Des espaces réguliers obstruent l'assise de celui-ci, oppressant chaque passerelle de sa chair d'enfant. Au beau milieu du long bureau est disposé un livre, attaqué par le temps et la poussière, entre l'encre de chine et une dizaine de vieux parchemins beiges. Éducation religieuse est inscrit en lettres majuscules et grasses sur sa couverture détériorée par les années. Quelques couleurs ternes, nuances de rouges, bleus et gris ornent encore à quelques endroits l'intitulé. Sur la tranche, l'auteur est indiqué en petite taille : PèreJoan . Le petit bouclé tord nerveusement les feuilles du grimoire entre ses doigts et n'ose plus relever son regard ténébreux. Ses petites jambes seulement vêtu d'une tunique blanche tachée de sang s'agitent sous le pupitre de bois et ses lèvres remuent dans une cadence effrénée. La dame à la chevelure d'or le terrifie sûrement.- Ne lui adresses jamais la parole. Ne croises jamais son regard. Ne la contraries jamais. Ne te trompes jamais. Damien, jamais tu m'entends.Les murmures à peine audibles du petit Thomas glissent au sein des oreilles du petit être aux yeux bleus qui déglutit. Ses paupières deviennent lourdes, ses cils s'entremêlent et de fragiles gouttes d'eau salée perlent à leur extrémités. Le dos vouté, il se redresse et torture ses fines mains d'enfant. Damien ronge ses ongles déjà ruinés, strangule ses doigts et ses phalanges. Ses deux joyaux bleus se braquent lentement sur le visage terrifié de son ami brun ; déboussolé. Pourquoi   Demande t il dans un souffle haletant. Il profite que la dame à la chevelure d'or tourne le dos ; elle est bien trop préoccupée par le grand tableau vert canard. Ses longs et fins doigts glissent sur sa surface et la craie blanche qu'elle maintient difficilement grince en laissant des trainés laiteuses derrière elle. Elle a bu. Encore.   Dénonce le petit bouclé en pointant de son petit doigt une corbeille en osier dressée à même le sol où les cadavres brisés de différentes bouteilles gisent. Elles scintillent de diverses nuances vertes, bleus et marrons à travers la salle et projettent des ombres étranges sur les murs peints de blanc.- Mes enfants, Priez avec moi, mes enfants. Dieu vous donne sa voix, Dieu guide vos mains. Dieu vous aimes ! Laissez le Seigneur entrer en vous, vous ne devez pas comprendre le chemin, seul lui doit le connaître. Glorieuses nouvelles seront bientôt apportées. Après toutes ces années, toute cette souffrance, notre fois sera confirmée, Dieu vous aimes. Lisons ensemble les doctrines sacrées, mes enfants.La dame à la chevelure d'or fait volte-face avec grâce et plante un gros et long bâton de bois contre la surface ardoise du tableau dans un crissement métallique. Le son se répercute sans fin. Ses yeux verts perçants perforent les deux pauvres petites âmes d'enfants, les contraignant à former une croix avec leurs petites mains tremblantes. Les siennes peinent à se retrouver, et la symétrie parfaite qu'elle risque échoue lamentablement. Elle clôt les lourdes paupières autour de ses magnifiques iris verts, bleus et oranges et soupire.- Pater Noster, qui es in caelis : sanctificetur nomen tuum ; adve­niat regnum tuum ; fiat voluntas tua, sicut in caelo, et in terra. Panem nostrum quotidianum da nobis hodie ; et dimitte nobis debita nostra, sicut et nos dimittimus debitoribus nostris ; et ne nos inducas in tentationem ; sed libera nos a malo. Amen.Les deux petits enfants prêchent de leur voix éraillée et jumelle les prières sacrées en langues latines qu'ils connaissent sur le bout de leur petits doigts depuis leur terrible naissance. Les thermes spirituels ricochent contre les murs et se répercutent en un chant classique au sein de la salle de classe entièrement vide. Les litanies se succèdent, toujours plus longues, toujours plus animée, toujours plus profondes, toujours plus effroyables et la dame à la chevelure d'or clôture ses chants en évoquant les cycles liturgiques de sa voix guttural terrifiante. Elle retient toujours ses deux mains tremblantes l'une contre l'autre, raccrochée à une ombre invisible et garde ses beaux yeux verts scellés avant d'entonner : - Mes enfant, vous ne devez pas craindre votre devoir ! Vous devez le célébrer comme un accès au paradis ! Écrivez ceci : il n'y a pas de douleur au paradis ! Père Joan vous a donné la vie et votre vie lui appartient ! Dieu vous a donné la vie et votre vie lui appartient ! Père Joan voit tout ! Dieu voit tout La panique gagne les deux petits êtres innocents qui activent leurs petits poignets pour saisir les deux plumes d'oiseaux et les plonger à l'intérieur de l'encrier au bord de la table. Aussitôt, les deux saisissent un des nombreux parchemins beiges et transcrissent sous forme de moral hiérarchisée les paroles durs de Sœur Lilith. La douceur de la barbe souple du duvet  cajole les cicatrices, les hématomes et les brûlures tenaces du petit Thomas alors que l'encre noir jais esquisse de belles lettres manuscrites. Le petit être aux yeux bleus fourvoie son regard perdu sur la feuille déjà saturée de son ami et recopie bêtement les titres, sous-titres et définitions importantes. Soudain, une mélodie doucereuse rejoint le crissement des tiges creuses contre le papier ; la dame à la chevelure d'or chantonne un air familier en déambulant à travers les différents rangs de bureaux, entièrement vide. Elle frôle avec sa longue robe noire les épaules des deux enfants et se penche de toute sa hauteur pour examiner de ses yeux verts perçants leur trace écrite. Ses longues et fines mains s'appuient maladroitement contre le pupitre de bois, près des maigres poignées du petit bouclé et effleurent ses doigts bleutés. Ses hanches, sa taille et ses bras l'encercle comme une proie. Et il tremble déjà de peur, elle empeste l'odeur âcre de l'alcool. Soudain, sa voix gutturale frappe durement contre ses oreilles : Thomas. Pas donné . Mais donner avec e-r ! Foutu illettré que tu es ! Corrige, tout de suite avant d'avoir de sérieux problèmes !   Et le petit être aux yeux bleus saphirs s'empresse de corriger ses propres fautes, tremblant de tout ses membres. Il passe sa langue humide contre ses lèvres sèches et fait tomber à plusieurs reprises sa petite plume contre son parchemin beige rempli d'écritures, souillant le vieux papier de plusieurs tâches visqueuses noires. Aussitôt, des spirales et des éclaboussures sombres encerclent ses minuscules lettres et les engloutissent dans une marée d'encre. Il n'a pas les épaules aguerries pour lui faire face, Damien t'est qu'un putain de faible.   insultent ses pensées moribondes. Soudain, une sonnerie stridente interrompt les reproches acides de la dame à la chevelure d'or, Thomas se redresse avec difficulté et ignore la douleur insoutenable de ses blessures. Il empoigne la chemise du petit être aux yeux bleus, sa main rencontre le tissus rêche et s'accroche au creux de son coude. Aussitôt, il se précipite vers l'embrasure de la porte en bois en ignorant les terrifiants hurlements de Soeur Lilith qui se mélange à l'alarme aux allures inquiétantes. L'alcool l'empoisonne profondément de folie. Le grondement semble s'intensifier à mesure qu'ils s'éloignent, le vacarme brave le silence de ses plus belles armes. Chaque chaise et chaque bureau est un obstacle que leur démarche trébuchante à du mal à surmonter et le temps se dérobe, s'enfuit. Le petit bouclé aperçoit la furieuse chevelure d'or s'échapper de sa coiffe à  quelques mètres de leur corps. Elle soutient la cadence malgré l'alcool qui obstrue ses veines et sa démarche titubante est égale au boiteux. Le craquement du parquet derrière les deux êtres pures se rapproche et les vibrations du sol heurtent de plein fouet les petits pieds des deux garçons. Une pression étouffante étreint le petit cœur du bouclé et quelques larmes vagabondes s'écrasent au creux de son cou au détour d'un couloir. Craquements, sifflements, bruissements, hurlements, frémissements, frôlements, grognements, retentissements, crépitements, grondements. Il presse violemment la main de Damien qu'il étreint toujours entre ses doigts tremblants avant de s'enfermer dans un étrange placard à double tourd. Ses doigts chétifs et tremblants d'adrénaline tourne vivement la clef de fer juste devant leurs yeux brillants de larmes et il se laisse tomber contre la planche de bois derrière son dos, exténué.  L'abri est étouffant.- Ne fais aucun bruit Damien, surtout, sois silencieux !- Thomas. J'ai peur.- Je sais. Moi aussi.- J'ai peur.- Elle finira par partir. Je te le jure. Elle finit toujours par partir.- -Hey, ce chapitre est un tout petit peu plus cours que les précédents je crois, mais bon, je me suis obligée à l'arrêter sur cette scène là, tout simplement parce que je ne veux pas faire d'éclipse. Je trouve que les éclipses casse le rythme d'un récit (enfin ce n'est pas que mon point de vue hein, surtout que j'en ai toujours fais dans mes histoires précédentes.) Donc, suite au chapitre suivant dans une semaine et demi environ ! En tout cas, vos commentaires me font bien bien plaisir et spécialement ceux de HugeFuckedUpMess, pas vrai petite harceleuse ! :32921 mots.  #Posted on Saturday, 19 September 2015 at 9:23 PMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:53 PM Les petits Thomas et Damien ont bien grandis et deviennent de grands et forts garçons près pour leur destin maintenant. Thomas  va bientôt avoir ces 16  ans et Damien 14 ! Ils se portent très bien et Dieu leur as véritablement confié le pouvoir de changer ce monde submergé par le pêché, la souillure et le sexe. La souffrance et la peine seront bientôt derrière nous. Merci Père Joan, notre foie à déjà commencée à être confirmée ; Dieu guide votre voix, et nous vous suivrons jusqu'à notre salut. Vous êtes notre sauveur. Avec tout mon respect le plus profond et le plus vrai, Maria. Le bouclé pince une feuille de parchemin saturée d'un paragraphe manuscrit entre ses maigres mains tremblantes de rages. Les belles lettres penchées tiennent les unes aux autres mais plusieurs trous obstruent pourtant leur passage. En dévorant les remerciements, le parchemin forme un rouleau où les écritures se cachent.Le regard du bouclé est entièrement englouti par chacun des mots et ses lèvres se débattent lorsqu'il chuchote des blasphèmes tout bas. Sa jambe gauche s'ébranle, incontrôlable et le tissus bleuâtre de son pantalon s'agite dans une danse endiablée, effleurant parfois le vieux bois de la commode sur laquelle est disposée la lettre. Un ricanement s'échappe vivement d'entre ses lèvres rosées pincées et il récite, les mâchoires contractées, les paroles obéissantes de sa mère en levant les bras au ciel dans des mouvements hystériques. Ses yeux se convulsent à chaque nouveau terme mielleux employé de sa bouche et ses mains oppressent le papier ; il le déchire, en pleine crise.- J'arrive pas à y croire. Père m'a battu au moins une vingtaine de fois et mère m'a enfermée durant une semaine dans cette foutu chambre une dizaine de fois ! J'ai failli y crever ! Ils m'ont reprochés tout les putains de soirs un tas de choses horribles et voilà ce qu'elle est capable d'écrire ! Quelles belles bandes d'hypocrites ! Ils ont tous simplement peurs d'attirer les foudres de Père Joan ! Si ce connard savait tout sa, il les blâmerait sûrement de mauvaise éducation et eux aussi connaitraient le bonheur de la douleur physique !  Fils de pute !L'être au yeux bleus saphirs se redresse et humidifie ses lèvres de sa langue rosée. Les yeux ténébreux fous qui se déposent lentement sur lui le terrifie intérieurement, mais Damien reste calme, torse droit et yeux fiers. Il avale difficilement la salive visqueuse qui reste coincée au travers de sa gorge et déglutit difficilement. Ses poings se referment courageusement l'un sur l'autre dans un geste vif et il dresse fièrement son beau visage d'ange vers le ciel. Ses joyaux bleus s'illuminent d'admiration et de confiance, il plaide longuement d'une voix assidu : - Père Joan nous à offert un foyer et continue de donner à nos parents de quoi survivre ! Grâce à ses bonnes grâces envers Dieu, nous rencontreront bientôt ce fameux, magnifique paradis , ses anges et ses saints ! Nous devons être reconnaissants pour la générosité dont il fait preuve. Sans lui, nous n'aurions ni éducation, ni religion, ni but. Nous ne serions même pas nés Thomas. - Éducation et but... Moi mon but c'est de me casser d'ici le plus vite possible Damien ! Je suis fatigué de me battre pour rester en vie !Le bouclé happe un des nombreux bibelots qui jonchent la commode et le projette à travers le salon. Il se renverse, s'écrase et se brise en plusieurs minuscules éclats tranchants qui se plantent à l'intérieur du vieux parquet de bois. Damien sursaute, sa mâchoire se contracte et ses ongles se plantent dans sa chair livide. Leurs bouts blancs acérés lacèrent l'intérieur de son bras mais il se ressaisie aussitôt pour enchainer d'une voix calme et rassurante : - Toutes nos batailles seront bientôt récompensées, Père Joan nous l'a promit, à tous. - Récompensées par ce paradis complétement imaginaire c'est sa ?! Mais il existe dehors ce putain de paradis, au milieu des vrais humains, de la société, pas au milieu de ces putains de morts !- Père Joan nous l'a promit.Damien se recroqueville sur son petit corps ébranlé et suit de son regard peureux le bouclé malmener chaque objet qui passe sous ses mains tremblantes de rages. L'être aux yeux bleus ôte le bracelet en cuire qui démange sa peau brûlée et enfoui ses longues jambes sous son menton rondouillard. Enseveli derrière une chemise à carreaux rouges et noirs, sa poitrine se soulève à un rythme irrégulier. Il caresse du bout de ses doigts les blessures qu'il vient de s'infliger et expire la nervosité qui le ronge en un souffle chevrotant.- Je ne lui ferai jamais confiance à ce gros malade !- Il nous a toujours aidé Thomas ! Pourquoi ?!- Il est complétement fou, pas besoin d'explication. Tu dois avoir confiance en moi.- Thomas...- Suis-moi.- Où encore ?- Suis-moi à la forêt.Damien soulève son corps chancelant du canapé sur lequel il est affalé depuis quelques heures. La main d'acier de Thomas agrippe son épaule, comme autrefois, et l'entraine à travers les nombreux dédales de couloirs. Sa vision s'embrouille et des souvenirs enchanteurs comme douloureux troublent son esprit. Les rires voluptueux l'étreignent de leurs longs brouhahas avant que la douleur ne l'étouffe sous les tonnes de reproches, de hurlements et de coups. Tait-toi, caches-toi dans ta propre honte   Les coups refluent, et il se retrouve, l'enfant innocent sagement caché derrière son grand arbre vert. Les larmes de regrets dévorent ses joues rosies et ses ongles se plantent sauvagement dans l'écorce garni d'écorces. Et la vision s'échappe, s'enfuit. T'es qu'une poule mouillée, nanananananère   Les yeux ténébreux criblent joyeusement ses joyaux bleus, agrippent son cœur et chatouille ses cordes vocales.  Alors il rit avec lui, pour lui. Ces délicieuses années passées lui manque terriblement. L'illusion s'envole, s'évade ; une autre brave la tempête de souvenir : Dis, c'est quoi là-bas ? Çà, c'est ma cabane, depuis que j'ai 4 ans, je la construit ! Elle est belle hein !   La forêt magique l'entoure de ses longs et grands bras rassurants de bois. Damien rejoint encore son âme à l'état le plus pur, l'enfance. Le petit être est encore jeune et émerveillé. Lorsque le petit Thomas lui adresse ses belles paroles, il sourit d'admiration et ses yeux bleus s'inondent de lueurs argentées étincelantes.  Il l'a toujours admiré, vénéré depuis son plus jeune âge.  L'agréable hallucination s'évanouit par les coups des souvenirs cauchemardesques : Foutu illettré que tu es ! Corrige, tout de suite avant d'avoir de sérieux problèmes !   Une cascade de chevelure blonde or s'abat lourdement contre ses petits yeux bleus saphirs. Il sursaute. Les reproches transpercent, perforent, criblent et poignardent son petit cœur d'enfant innocent une nouvelle fois et les yeux remplis de larmes du petit bouclé l'achève doucereusement. C'est l'odeur rassurante du feuillage et de la sève qui l'éveille à nouveau de sa profonde léthargie.- Damien ?! Damien ! Damien bordel de merde !- Qu.. Quoi ? Ou..Oui.- Tu étais mort pendant tous le trajet. Arrête de régurgiter toutes ces merdes de souvenirs.L'être au yeux bleus saphirs baisse la tête. Deux mèches brunes s'aplatissent lourdement contre son front noyé de sueur et masque ses beaux joyaux bleus. Ses sourcils s'abaissent, ses paupières se referment et les commissures de ses lèvres se rabattent lentement dans une profonde grimace de tristesse. Ses longs cils noirs glissent les uns contre les autres et s'enlacent dans une étreinte morose. De fines gouttelettes se noient à l'intérieur de la tranchée entre ses cernes violettes. Tout à coup, une branche brune élancée entortille sa chemise grise et traverse le tissus de soie. Les rameaux bruns acérés égratignent sa belle peau blanche ivoire et l'agrippe dans une toile d'araignée sans issus.  De ses doigts fins, il tente d'arracher les bouts pointu de sa chair ensanglantée mais ses mains sont tremblantes et sa vision floutée par les larmes. Ses douloureux souvenirs hantent son esprit troublé. Papillonnant des yeux, il tente de préciser chaque courbe et ligne de son paysage et distingue à quelques mètres un document abandonné. Il interrompt tout mouvement et essuie hargneusement les quelques larmes vagabondes au creux de son cou. Ses savoureux souvenirs lui évoque seulement le bonheur pur qu'il ne pourra plus jamais touché de ses doigts souillés par les coups, les reproches.- Thomas, c'est quoi là-bas  ?Le bouclé redresse sa petite tête de ses bottes de pluies vertes et examine de son regard ténébreux l'épais feuillage orangé qui recouvre le sol de terre brune. Il chasse quelques moucherons téméraires de son beau visage d'ange à l'aide d'une claque imaginaire. Le soleil illumine le merveilleux paysage qui lui arrache un magnifique sourire ; ses limpides et longs rayons de lumières éclatent de milles étincelles jaunes orangées chaque feuille de chacun des grands arbres. Entre un grossier tronc scindé et un saillant rocher rondouillard noir et gris repose une feuille de papier blanc, vieillie par le temps, la terre et la poussière. Thomas fronce ses sourcils ébènes et enfonce vivement ses poings serrés dans les poches de son bermuda beige.- J'en sais rien. On va voir.- Je...- Oh, Damien, c'est qu'un bout de papier ! Chapitre 2, le rituel.1. Que ceux qui écoutent tiennent  leur esprit en éveil et ne se laisse pas distraire en attendant l'Apocalypse, obéissants comme des enfants envers leur parents, comme des parents envers leurs prophètes, comme les prophètes envers Dieu et ses anges. Que ceux qui écoutent ne penses pas car seul Dieu à le pouvoir de connaître la destiné et le chemin.2. Pour autant que vous sachiez que vous n'avez pas été rendu corruptibles par l'or incorruptible, méfiez-vous des étrangers et de leurs sacrilèges envers notre sauveur ! Ce sont les mensonges de la tradition reçue de vos pères, souillures.3. Elle n'a pas été reçu par le sang immaculé, la lignée d'Adam est corrompu au delà du salut par la lignée de Caïn, circoncise et rebelle, non circoncise de cœur. Née de la l'usure de ton père, souillure. Ne pas croire en tes racines. Tes racines s'enfoncent profondément dans ton creux et labourent un trou rempli de ciment pour te jeter dans la mer de sang d'Ézéchiel où tu périra écrasé par le poids de tes pêchés !4. Lui qui a en vérité souillé les révélations d'Abraham et de Jesus de Nazareth. Blasphèmes de l'enfer, chrétiens de l'enfer ; musulmans de l'enfer qui sèment la damnation en attendant de la récolter. Ignobles semences ! Le devoir ne doit pas être craint, mais doit être célébré comme un accès au paradis. Imprégnions la terre sacrée de leurs sang. Trouvez les, et par le baptême de l'agneau aux yeux de corbeaux immolé, entravez tous hommes enchainés par le couteau courbe.5. Mais ne reçois pas la vaine conversation de tes pères et passe ton séjour dans la peur sans te modeler dans une luxure ignorante. Le couvent de la guérison spirituelle t'attends. Tu es malade et tu as peur, car tu dois l'être. Père Joan dans sa sagesse et sa bonté à reconnu la plaine de la maladie de l'âme comme l'affliction spirituelle pour te repentir de tous tes pêchés.6. Et lorsque tu seras appelé au cloître par le Père, défends Son Ciel par l'effusion du sang du cœur de l'agneau aux yeux de corbeaux, l'Ennemi, le prince des mensonges. Ne crains pas ton devoir. Il est l'accès garanti au paradis.7. Donne ta confiance en celui en qui il a été révélé, Père Joan. La percée de la charte de l'enfer approche, viens sur eux, est imminente. Et l'air sera rempli de chant. L'hymne de Père Joan et de Marda. L'air nocturne résonnera du chant des couteaux des saintes et le feu brûlera en leur seins. Nous brûlerons l'agneau aux yeux de corbeaux et nous brûlerons de sang immaculé l'Elu, au nom d'Ézéchiel, noyons le dans son sang ! Brulons les putains pécheresses ! Nous sommes les mains du Seigneur et nous ne pouvons pas échouer. Imprégnons nos terres sacrées de leur sang. Un air grave est braisé au fer brûlant sur les doux visages blanchâtres des deux adolescents. Leur regards sont vides d'émotions, les sentiments ont tentés de braver les sentences spirituelles mais le trouble et l'inquiétude les ont détruit de leur grandeurs terrifiantes. Les deux garçons n'osent ouvrir les paupières qu'ils ont clôt pour se protéger,  ni déballer à l'autre les denses énigmes qui refluent leur esprit.  Le parchemin vieilli par le temps, taché par la terre et le sang émane une aura malsaine et funeste dont Damien à peur. Mais Thomas arrache le bout de papier du sol, écarte les multitudes feuilles mortes qui couvraient les écrits et le range soigneusement dans la poche de son bermuda beige, sans une parole, la gorge trop sèche.- Jette cette putain de merde de détraqués de merde ! Putain Thomas, arrêtes, je ne veux plus jamais voir ça, plus jamais ! Fous, complétement fous, putain, c'est impensable, je ne sais pas ce que cette saleté foutait dans cette putain de forêt, mais je ne veux pas l'savoir, bordel, Thomas, jettes moi ça ! Putain de merde !- Damien ! On ! Retourne ! Au manoir ! Et je garde ce putain de bout de papier avec moi ! Tu vois, cette merde de fous, c'est une preuve de ce que je déblatère depuis des années ! Peut-être que je serai pris au sérieux pour une fois, tout ici est mau-vais ! - Non. Je. Çà n'a rien a voir !- Putain mais Damien, fermes là pour une fois bordel de merde ! On est les seuls fous aussi proche de cette putain de forêt qui sommes aussi croyants !- Non. Je n'y crois pas !Le bouclé soupire lourdement et avale la salive visqueuse éprise dans la cavité sèche de sa gorge. Renfrogné par la réaction attristante de son ami, il enfonce ses poings serrés à l'intérieur de ses poches et perpétue ses grands pas vifs, saccadés entre les tas de feuilles et les branches d'arbres élancées. Ses grands yeux ténébreux s'assombrissent de nuances orageuses et terrifiantes et les phalanges qui unissent ses doigts à sa paume deviennent blanches. Il contracte violemment la mâchoire tremblante de son doux visage d'ange et ses dents blanches grincent brutalement. Damien trébuche, larmoyant, contre les nombreuses racines trompeuses et les rochers proéminents. Sa vision est vaporeuse, sa peine voile sous forme de larmes froides et salées ses joues rosies par l'inquiétude. Il s'appuie maladroitement sur les branches fragiles qui cessent d'exister dans d'horrible craquements glaçants. Thomas n'est plus qu'une ombre lointaine à quelques mètres de lui, enveloppé par la pénombre et Damien tente de l'interpeller, mais seul ce silence terrifiant riposte sa colère à sa peine. Thomas n'est plus le petit bouclé au sourire innocent et franc.Lorsque la silhouette imposante du manoir se dessine, les deux enfants s'empressent de s'enfermer dans leur chambre respective. Les grandes portes de bois se verrouillent mais Damien est seul, et ne supporte pas les différentes voix qui l'insultent, l'encensent et le déstabilisent dans ses pensées troubles. Ses mains encerclent désespérément son visage et oppressent son cuire chevelu à l'attente du silence. Il se redresse difficilement et tente d'effacer les larmes poisseuses qui ont souillées ses jolies joues rosées. Par la fenêtre rabougrie, l'être aux beaux yeux bleus perçoit le magnifique couché de soleil nuancé d'orange, de rouge et de rose. Les courbes rondes du soleil encerclent le manoir et ses rayons étincelants assaillent ses yeux bien trop accoutumés par la pénombre. De ses mains tremblantes, il frotte ses cheveux bruns trempés et le col de sa chemise grise. Les draps de son lit souillés par ses larmes poisseuses s'accrochent désespérément aux courbes de son corps endoloris. Il franchi difficilement la porte en bois de sa chambre pour rejoindre son unique ami d'enfance.- Thomas... Je suis désol... C'est vraiment super beau ce que tu dessines, tu sais...L'être aux yeux bleus saphirs contemple le bouclé appuyé contre la table de bois. Il a bien grandi, une légère barbe noire entoure sa mâchoire proéminente et ses boucles jais dégringolent contre son front ivoire. Sa petite langue nuancée de rose et de rouge caresse les commissures de ses fines lèvres ivoires et laisse quelques traces humides contre sa chair. En équilibre sur ses pieds, ses fesses demeurent indépendantes dans l'air et la chaise qui repose sous son corps à froid à force d'être laissée pour compte. Les deux abysses toujours ténébreuses de son regard focalisent de leurs sombres iris une grande feuille de dessin blanche. Pourtant, des lueurs brillantes s'échappent de ses yeux, Thomas s'enivre de courbes grises libres griffonnées contre le gouffre blanc de ses pensées tordus. Sa maigre main maintient un petit crayon de papier jaune et noir éraflé entre ses minuscules doigts livides. Il le soulève parfois pour marquer la feuille de différents pigments grisés.- Merci ! Dis, essayes toi !- Non. Je sais rien faire.- Dis pas ça ! C'est pas vrai !Thomas redresse son beau visage fin. Ses sourcils s'abaissent et il secoue la tête de droite à gauche, anéanti par la tristesse de son ami. Ses maigre mains délaissent son crayon qui s'abat lourdement contre le papier dans un craquement sourd. Il soupire longuement et dépose une main réconfortante sur l'épaule de Damien qui baisse la tête, honteux. Les deux joyaux de son regards se brisent en milles éclats qui s'écroulent contre ses joues rosies. il porte ses mains tremblantes à son visage et le dissimule sous ses doigts encore bouffies. Aussitôt, il se retourne et souffle entre deux sanglots haletants : - Je ne suis qu'un lâche. - Non ! Et... Moi aussi dans ce cas !- Non. Tu n'as pas peur toi. Tu n'as jamais eu peur des autres toi, Thomas. Tu fais face, tu souris, mais tu ne fuis pas. Tu es là, toujours debout, toujours grand et mature malgré ton âge. Tu as tes propres idées, tes propres valeurs malgré toute cette merde qui nous entoures. Je t'admires.- La prochaine fois que je t'entends dire sa, je t'attrape, je te frappe et je te tue ! Tu n'es pas un lâche Damien. Tu es tout autant admirable que moi. Tu sais... Tout à l'heure, j'ai été stupide mais je ne parviens pas à me contrôler tu sais...- Où étais-je lorsque ton père t'a battu ? Où étais-je quand Soeur Lilith te détruisait ? Où étais-je lorsque mère t'a enfermé pendant une semaine dans ta chambre ?- Tu avais seulement 6 ans Damien !- Tu avais 8 ans, seulement deux ans de plus que moi. Et pourtant, tu étais admirables, toi. Mais surtout, où suis-je aujourd'hui alors que je devrai être courageux et ne pas réagir comme une putain d'autruche face à un simple bout de papier merde !- Tait-toi.- Moi, j'avais la société à mes pieds, toi, seulement la forêt et la morgue. J'aurai pu devenir quelqu'un d'autre, j'avais tous ses exemples autour de moi et pourtant, j'ai suivi mes parents comme un putain de chien bien dressé. Et pire, sans m'en rendre compte que j'en étais un. Pendant des années, j'ai cru à leur putain de discours bidon sur Dieu pendant que toi tu te battais pour nous sauver tout les deux. Un fardeau, voilà ce que j'étais et ce que je serai jusqu'à la fin de mes putains de jours !- Stop. Arrêtes sa Damien ! Les enfants, descendez, le repas est servi. - -Bon, les gars, enfin, on arrive sur quelque chose de plus sombre (je sais, je sais, vous trouviez déjà que c'étais bien bien trop sombre) et nos deux petits bébés ont bien grandis heinEn tout cas, merci d'avoir lu le chapitre et désolé du pitit retard !3103 mots  #Posted on Saturday, 12 September 2015 at 6:15 PMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:54 PM Les mains jointes en signe de prière se referment lentement pour enlacer amoureusement les ustensiles de cuisine en métal. Damien décoche un regard malicieux à son acolyte mais le bouclé tient ses beaux yeux noirs ténébreux rivés sur son assiette à soupe ; méconnaissable. L'être aux yeux bleus baisse alors son visage d'ange et les étincelles blanches dans son regard s'évaporent, abattu par la mélancolie. Une lumière cuivrée éclaircit de ses rayons pâles la mixture brune qui oscille à l'intérieur de son assiette blanche en porcelaine. L'être aux yeux bleus saphirs brasse une grosse cuillère en métal contre le liquide gorgé de grumeaux et cogne les parois blanches ornées d'arabesques dorées. Ses beaux joyaux bleus flânent à la suite des copeaux de pains blancs qui flottent paresseusement à la surface et seul les tintements aigus des ustensiles égaillent le silence du dîner. En portant à ses lèvres roses la soupe brune épaisse, le goût âpre du vieux poisson empli ses papilles, conforme aux multiples repas du soir. Il redresse son visage maussade et deux regards gris perçants harponnent ses muscles qui se tendent dans l'inquiétude. Père et Mère, convenablement installés au cœur de leur fauteuils turquoises patinés, tapotent de leur maigres doigts la surface verni de la table en bois.- Damien, nous avons une annonce très importante à vous faire part.Thomas hisse alors immédiatement sa petite tête hirsute et interrompt tout mouvements las. Sa grosse cuillère de métal s'immobilise oppressée par ses doigts livides en l'air et la mixture épaisse chavire une énième fois contre les parois en fer de l'ustensile. Ses beaux yeux ténébreux se hasardent longuement contre les traits tracassés de son ami et le bouclé tente de rassurer ses maux d'un seul coup d'œil. Inquiet, il humecte ses lèvres sèches de sa petite langue rosée.- Demain, à l'aube, vous aurez le plaisir de rencontrer ! Enfin ! notre sauveur à tous, Père Joan ! Il nous à prévenu par lettre qu'il avez besoin de vous connaître en détails, quel honneur ! Il vous confiera un rôle, peut-être même une évangélisation à t'il écrit ! Oh, vous devriez être fier Damien !Une détonation sourde trouble le discours solennel du père robuste dont les yeux gris aciers tressautent. Thomas à échappé de ses mains devenus tremblantes sa grosse cuillère de métal et la mixture grasse souille ses maigres bras ainsi que les pans de sa chemise noire. Le regard gris funeste de mère le transperce tandis que ses longues et fines mains blanches se referment en deux poings d'acier contre la table verni de bois qui tressaille. Une longue mèche épaisse ébène enseveli ses yeux gris lorsqu'elle redresse son visage de veille femme au foyer abîmée par les années. Thomas s'excuse platement, plaidant la longue fatigue de la journée et un gémissement imperceptible s'échappe d'entre ses lèvres tremblantes de peur.- Promets-moi une chose Damien ! Quand, demain, tu résideras dans son entre, ne dis rien sur le parchemin qu'on à trouvé, ne dis rien sur les jeunes de la forêt, ne dit rien sur la morgue. Surtout, réponds à chacune de ses questions sans une once d'hésitation !- Th...Thomas ? Tu l'as déjà rencontré toi ?- Oui.- J'ai peur.- Tu n'as pas le choix, paniquer n'accentuera que plus les problèmes.- Tous les deux, taisez vous immédiatement ! Le dîner est un évènement pour remercier le seigneur et Père Joan de leur générosité ! Le goût, le parfum et les bienfaits des aliments sont un don de notre Créateur ! Profitons de cette instant spirituelle sans les sottises de futiles paroles !Les deux adolescents inclinent leurs visages abattus vers leur soupes respectives sous les bruyantes réprimandes de père. L'homme soulève son énorme poing au dessus de son grossier visage torturé avant de l'abattre lourdement contre la table de bois dont la surface vernis tremble longuement. Ses saillantes mâchoires se contractent d'une puissance animal et ses yeux gris aciers se convulsent. L'énorme pendentif autour de son cou de bœuf oscille de droite à gauche dans de frénétiques mouvements. Des reflets métalliques s'emparent de la croix sertie de saphirs alors qu'elle chavire contre les muscles saillants de son torse. Mère enchérit d'une voix doucereuse : Obéissez à votre Père ! Et la soirée pesante se termine sur un silence funeste où tous les habitants de la maison s'éclipsent pour une nuit sans cauchemar ni rêve. Je vous en supplie, Seigneur, prenez soin de lui, il ne mérite pas cette funeste vie. Je vous en conjure, Seigneur, veillez sur son âme pour qu'elle reste aussi pure qu'autrefois et qu'aujourd'hui. Seigneur, je vous implore de l'aidez à être fort, à être digne de ses belles valeurs ! Seigneur, si vous êtes véritablement réel, ne le laissez pas être souillé par cette homme fou. je vous en conjure seigneur, je vous en supplie seigneur, je vous implore seigneur ! Thomas déplie ses lourdes paupières autour de ses iris ténébreux et ses longs cils noirs se redressent fièrement vers le ciel. Il contemple le plafond entièrement blanc de sa petite chambre dont la surface immaculée est parcourue par une dizaine de lignes noirs. Les épaisses fissures s'étendent d'un recoin à l'autre de la pièce et lui octroient une atmosphère sordide. Un soupir interminable s'enfuit d'entre ses lèvres sèches d'avoir trop prié, trop espéré, trop imploré. Le bouclé allonge ses deux bras chétifs tendus autour de son visage inquiet avant de condamner de nouveau ses beaux yeux noirs au sommeil éternel. Il écarte lentement ses fines jambes et abandonne la paume de ses mains, ses doigts et ses pieds à de douces caresses contre les draps blancs neufs. Merde, c'est vrai putain ! Damien ! Faîte qu'il ne lui arrive rien Seigneur ! Geint l'adolescent en redressant soudainement le reste de son maigre corps contre le mur blanc de vieux crépi taché de poussière et de terre. Sa petite tête hirsute cogne vivement la surface dur de la paroi alors qu'il aperçoit de son œil gauche encore endormi le fameux bout de parchemin massacré sur sa veille commode de bois. Ses maigres doigts de pieds effleurent le vieux parquet au sol et ses mollets sursautent lorsqu'il encre entièrement son corps contre la terre ferme. Thomas s'empare alors du manuscrit, congédié entre son unique chapelet en bois et l'énorme bible que Mère à déposée avec attention. Ses doigts et ses yeux ténébreux survolent certains paragraphes d'encres noirs. Une multitude de paroles révoltantes imprègnent ses pensées. Nous sommes les mains du Seigneur et nous ne pouvons pas échouer. Imprégnons nos terres sacrées de leur sang. Les derniers sacrements résonnent en un seul hurlement strident à l'intérieur de son corps déséquilibré, heurtant le bout de ses doigts, chacune des veines de ses bras, sa gorge frêle et son ventre chaud. Un effroyable frisson frappe sa colonne vertébrale, ébranlant chaque os jusqu'à leur noyau, suivit de sueurs froides incontrôlables. Thomas dégringole de toute sa hauteur, ses maigres genoux osseux se brisent contre le parquet de bois qui vibre sous son poids. Un cri peureux l'assaille, il ramène lentement sous son menton ses jambes tremblantes et abandonne quelques larmes vagabondes contre son cou et ses joues rosies par les palpitations irrégulières de son cœur. Des gouttelettes de sueurs se terrent dans les courbes osseuses de son corps, submergent ses mèches ébènes alors que les battements à l'intérieur de sa cage thoracique comprime ses organes entre un minuscule espace de vie. Les murs se rapprochent, se resserrent, se referment autour de son maigre corps secoué de tremblements. Étouffé, asphyxié, suffoquant, la nausée l'opprime de son horrible désir de vomir et des insectes semblent piquer sa chair ivoire secoué de spasmes. Le danger se rapproche. Il est imminent. Le danger l'étreint de ses bras sombres. Il est imminent. La réalité se dérobe et Thomas perd le contrôle, ses yeux ténébreux se convulsent. Je dois y aller, je dois y aller. Je dois y aller ! Je dois y aller Murmure t'il d'une voix éraillé et inaudible. Ses jambes flageolantes se redressent et il dévale les dédales d'escaliers pour rejoindre l'entre qui comble sa solitude, parchemin en main : la morgue.- Obéissants comme des enfants envers leur parents, comme des parents envers leurs prophètes, comme les prophètes envers Dieu et ses anges. Des humains écrivent ces ordres pour seul but de bien dresser leurs inférieurs. J'aimerai ne pas y croire, cela me fascine autant que cela m'horrifie.Thomas déplie le rouleau de parchemin entre ses mains tremblantes pour révéler les paroles d'encres. Son regard ténébreux admiratif contemple le corps livide gisant contre la table de métal. Aujourd'hui, de beaux cheveux blonds illuminent la pénombre de leurs rayons ors et blanchâtres. Les magnifiques courbes des boucles platines glissent gracieusement contre la peau ivoire, le métal gris et le tissus rêche du draps blanc. Elle est innocente et belle, cette si petite enfant. Ces petites mains glacées s'étreignent grossièrement et ses beaux yeux noisettes sans vie contemplent éternellement le plafond en béton armé. Même la blessure mortelle qui sillonne la peau si fine de sa petite gorge d'enfant préserve sa finesse, sa splendeur immaculée. Les fines gouttelettes de sang qui ont ruisselées sous forme de sphères parfaites son cou s'apparentent à un trésor d'innombrables rubis écarlates.- Ils ne sont pas humains, de véritables bêtes ! Ils sont persuadés d'accéder au paradis mais leur âmes sont souillés par leur ignorance ! Thomas, il faut partir ! Ces écrits sont terrifiants et vont nous mener à notre perte ! Je suis mort, mais toi, bien vivant ! Tu dois maintenir cette étincelle de vie en toi, je t'en prie.- Peut-être que Damien à raison, ces écrits ne sont pas forcément rédigés par les croyants, ceux, mains du seigneur et de Père Joan mais peut-être bien par les hérétiques eux même. Ils veulent semer le trouble parmi notre communauté ! Mais nous sommes fort.- Foutaise Thomas, n'essaie pas de te rassurer derrière ce masque, la lâcheté ne te vas pas. Tu vaux mieux que ça ! Tu sais tout autant bien que moi que ce foyer est nocif !Le bouclé enfouie son visage dévoré par l'angoisse à l'intérieur de ses mains et abandonne une multitude de lamentations entre ses lèvres rongées jusqu'au sang. Ses yeux se referment, essaient d'échapper à leur miséreux destin. Prenant une grande inspiration, Thomas renverse son visage et abandonne ses muscles endoloris à une faible sieste. Le temps s'échappe, s'enfuit alors qu'il médite.- Tu as peut-être raison. Tu sais, j'ai confiance en Damien, aussi. Et... Mes parents, mes parents resteront mes parents et ils m'aiment. Ils m'aiment, peut-être...Peut-être qu'ils m'aimeront toujours après que... après que...Écoutes... Écoutes ça ! Méfiez-vous des étrangers et de leurs sacrilèges envers notre sauveur ! Ce sont les mensonges de la tradition reçue de vos pères, souillures. Imprégnions la terre sacrée de leurs sang. Trouvez les, et par le baptême de l'agneau aux yeux de corbeaux immolé, entravez tous hommes enchainés par le couteau courbe. - Ce sont les œuvres de ces fous, tes parents te battent, Sœur Lilith te maltraite et te saigne de ces propos funestes. Rien n'est normal ! De telles horreurs ! Tu ne peux pas ignorer leurs conséquences Thomas ! Tu dois te battre pour ta liberté, est-ce assez clair ! Tu ne resteras pas ici en sachant l'existence de ces doctrines malsaines. Tu ne peux pas !Thomas clôt ses paupières tremblantes sous la masse insoutenable de remords qui l'assaillent et contracte sa mâchoire saillante. Sa barbe ébène naissante s'érige en plusieurs points noirs contre sa peau ivoire et le démange. Il oppresse ses tempes protubérante à l'aide de ses doigts encore tremblants pour interrompre la douleur lancinante, sans succés.- Tu as raison. Je dois t'écouter. - N'oublie pas les enfants derrière la forêt, ne les oublis jamais ! Un jour, tu seras l'un des leurs, je te le promet Thomas.- Ils me massacreraient si ils savaient.- Thomas, ne te laisse pas abattre.- L'homosexualité est une maladie. Et la maladie est la conséquence d'horribles pêchés. Je ne suis qu'une souillure qu'on punit d'immonde émotions de plaisir.- Ne soit pas influencé par les paroles acerbes de Sœur Lilith. C'est injuste. Le plaisir ne devrait pas être pêché.- Je n'ai pas le choix, je ne suis qu'un malade. Un fou, un monstre. Pourquoi!- -Chapitre moins long que les autres, seulement 2138 mots, mais on fait avec hein ! J'ai voulu absolument arrêter le chapitre ici car sinon, j'aurai dû faire une ellipse... Passons, chapitre où on se retrouve seulement dans la tête de notre chère Thomas et j'aimerai revenir sur un détails, et j'aimerai que vous répondiez : A qui pensez-vous que Thomas parle à la fin du chapitre ? Aller, à la semaine et demi pour le prochain chapitre !  #Posted on Tuesday, 08 September 2015 at 12:09 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:55 PM La pénombre mélangée aux doux rayons du soleil immergent une misérable chambre dont les quatres murs sont transpercés de toute part. Les profondes cavités acheminent au noir le plus intense et sillonnent de fissures le crépis blanc. De longs et épais pans de tapisseries dégringolent leur surfaces pendant que le temps s'enfuit et révèle la teinte grisée du béton strié par des lignes blanches hasardeuses. Une seule mais ample fenêtre aux rebords de bois  illumine l'obscurité ambiante de la minuscule pièce, éclaire les couleurs et les formes des motifs passés sur la tapisserie ; de petites croix noirs, bleus et rouges parallèles les unes aux autres ainsi qu'un gigantesque portrait réaliste d'un homme, les mains jointes en signe de prière. Chaque détail amplifie la beauté de la fresque ; dans les coins, quatres minuscules angelots virevoltent de leurs belles ailes blanches et une couronne sertie de rubis, de saphirs, d'émeraudes orne le visage céleste du saint. Contre le mur d'en face, une magnifique mer bleu turquoise submerge la moitié du mur de ses courbes rondes évoquant de belles vagues houleuses. Un majestueux bateau de bois seulement paré d'une voile blanche ondoie, navigue l'eau sacré. En son entre, trois hommes mystiques entourés d'une aura jaunâtre lèvent leurs longs bras vers le ciel. Les rayons du soleil clarifient aussi les nombreux débris de verres, de poteries et de crépis abandonnés au sol. Entre les déchets, d'horribles insectes couleurs terres sillonnent silencieusement la poudre blanche provenant des murs massacrés et franchissent chaque monticule pour se terrer dans des creux sombres. L'épaisse poussière blanche, grise et noir submerge les sensibles poumons de l'être aux yeux bleus qui s'acharne à tousser en enfouissant sa maigre bouche sous ses doigts gelés. Damien pivote sa tête vers le bas de son corps. Il contemple le misérable lit sur lequel il est allongé. Le draps qui s'enroule autour de son corps froid est aussi rêche que de la toile de jute et entrave les blessures qu'il garde encore aux genoux et aux paumes de ses mains. Le tissus effleure maladroitement le sol en béton dont un des pans est envahi par une multitude de fourmis noires et rouges. Il se redresse dans une grimace, suscitant le crissement du vieux matelas et découvre un trou béant à l'intérieur de celui-ci, dénudant l'armature en vieux bois du lit. De longues et fines échardes dressent fièrement leurs extrémités acérés ; elles menacent la belle peau ivoire du jeune homme.- Bonjour, Damien.- Bon..Bonjour, mon Père.Une voix doucereuse, presque inaudible remplace la lourdeur du silence. Des nuances extrêmement graves, d'autres semblables à d'horribles caresses glacées effleurent l'air pesant et harponnent les pensées troubles de l'être aux yeux bleus saphirs jusqu'à agiter d'atroces frissons sa peau. Damien redresse lentement son visage rondouillard vers le ciel et assimile difficilement la vision éblouissante à quelques mètres de son corps frêle. Il oppresse alors entre ses doigts bouffis le draps blanc, ses phalanges deviennent livides, la vision de cette homme, blancheur immaculée, l'assaille à l'intérieur de ses derniers retranchements, son dos endoloris rencontre malencontreusement le murs fissuré derrière lui. Damien retient un sanglot entre ses cordes vocales, il tremble.- Comment c'est déroulé ton voyage ?- Bien. Très bien, mon Père.L'homme arbore une longue et épaisse toge blanche aux épaulettes pointus saillantes, renforçant sa virilité. Le tissus brillant constitué de soie éclaire la pénombre dans laquelle les deux êtres humains sont plongés et épouse les courbes bouffies de son ventre, de ses bras et de ses cuisses. Un col roulé étreint son gros cou, caresse les courts poiles parsemés gris et noirs de sa barbe et cache ses rides apparentes. Au sommet de son crâne dégarnie, une longue cicatrice semblable à une brûlure arpente sa peau moite, rejoignant le dessus de son sourcils ébène gauche.- Je suis heureux de l'entendre, Mère Mary à énormément prit de son temps pour toi. Alors. Sais-tu pourquoi tu es ici ?- Non... Non mon Père.- Enfin ! Tu devrai le savoir pourtant ! Pourquoi Maria et Adan n'ont pas été capable de t'en parler !?Un regard d'acier terrifiant agrippe de ses griffes crochus sa respiration. Damien immobilise chacun de ses muscles, entièrement pétrifié devant le visage marbré et onduleux de Médusa. Les serpents ondoient sagement autour de son visage effrayant, espérant l'ordre d'abattre leur proie désobéissante. Damien échappe un geignement d'entre ses lèvres pincées et examine chaque geste de son prédateur.- Je ne sais pas, mon Père.- Comment trouves-tu ta nouvelles famille ?- Très bien, mon Père.- Sois plus bavard mon petit. Allons, n'ai pas peur de moi voyons. Je serai toujours ici pour t'aider, j'aimerai connaître ton ressenti !L'homme devient violent, Damien reconnaît les pulsions de Thomas entre ses longues mains. Poings serrés, mâchoire contractée, muscles bandés. Il s'empresse de certifier d'une voix éraillé qu'il voudrai plus forte : - Maria s'occupe de moi en très bonne mère, elle me concocte de très bon plat, Adan est un très bon père qui s'occupe très bien de mon épanouissement et Soeur Lilith est une merveilleuse professeure qui me permet d'apprendre un peu plus chaque jour sur notre Dieu, mon Père.- Et le petit Thomas ?- Thomas est le seul meilleur ami que j'ai eu de ma vie. Il est très gentils, très intelligent et surtout très raffiné. Il aura sûrement un avenir brillant parmi nous, grâce à vous, mon Père. Je.. Je l'aime énormément.Damien retient les quelques fortes paroles qui tentent de glisser entre ses lèvres par pur instinct. Il doit rester bref, comme à ordonné Thomas. Son Thomas à raison. Son Thomas à toujours eu raison. L'être aux beaux yeux bleus se raccroche désespérément aux visions positives qui agrippent encore sa jeune âme, il clôt ses lourdes paupières une poignée de seconde et le son grave, terrifiant, harponne une nouvelle fois sa chair ivoire dans un déluge de paroles.- Oh ! Trêve de bavardage. Damien, le prophète que je suis, revenu de la part de Dieu, te tend sa main. Comme tu as bien sagement appris de notre merveilleuse Soeur, nous sommes les mains du Seigneur et nous ne pouvons échouer. Tu connais déjà l'importance de ne pas craindre ton devoir. Je vais t'apprendre une nouvelle chose qui sera bientôt inclue dans vos livres d'histoires, l'homme peut s'autodétruire. Seuls seront sauvés de la destruction ceux qui suivent le dernier des prophètes et ses doctrines sacrées ! Figures toi que j'ai eu, il y a quelques bons jours de cela, une vision bien particulière de la part de notre puissant Seigneur, Dieu lui-même.Père Joan, après avoir exécuté une dizaine de ronds au travers de la minuscule chambre durant son monologue spirituel plante ses pieds contre le béton dur, résolu. Il effleure de ses grandes mains la fresque colorée contre les murs abîmés, contemple son portrait peint à la courbe prêt et l'aura spirituel qui l'entoure. Chaque détails est tendre, rassurant, aimant, dévoué, la réalité se suspend avant ses courbes, quelques joies pour quelques peines ; il, aurait parfois voulu être il. Il continue d'une voix tremblante, semblable à une transe : - Damien, une mission très importante compte sur tes solides épaules. Dieu, dans sa générosité, t'ouvre ses bras immaculés et nous libérera tous au plus profond bonheur éternel. L'enfant Élu est très porche de toi, et ton devoir consistera à protéger son cœur pur et immaculé de tout hérétiques, tout pêchés jusqu'au grand jour de lune décroissante. L'Élu devra apprendre à tolérer la souffrance, la douleur et la peine. Notre légion entravera ses liens en ce jour de tempête pour son baptême dans la rivière de feu. La puissance des vierges immaculées et de l'agneau aux yeux de corbeaux s'enfonceront au travers de son cœur pur, les flammes et le sang purifieront son âme intact jusqu'à toucher chacun d'entre nous de sa main spirituel. Nous seront libérés de nos maux.Damien s'affaiblit. Il retrouve les longues paroles manipulatrices de son supérieur à travers les tissus faibles de son crâne. Elles s'insinuent, glissent, percent, harponnent sa chair jusqu'à la cavité béante de son cœur. Les mots sifflent et les serpents attaquent, les fins tympans de ses oreilles se vrillent sous les multiples acouphènes insupportables qui l'assaillent. Les flammes et le sang, les flammes et le sang, les flammes et le sang.   L'être aux beaux yeux bleus baisse son visage tout contre les mains et les jambes tremblantes de son corps, il rejoint ses genoux osseux sous son menton et les enveloppe à l'aide de ses bras tremblants. La pénombre engendrée par ses membres le rassure et l'odeur caramel de Maria abandonnée sur ses vêtements fraichement lavé pour l'occasion l'enveloppe tendrement. Quelques joies pour quelques peines. Il, quelques fois, aurait voulu être il. Soudain, Père Joan soutient son doux visage de ses grosses mains sales, caresse la surface lisse de sa peau ivoire de sa chair fripée et oppresse les os de sa mâchoire pour réussir à le redresser vers lui. L'horrible vision immaculée l'assaille de nouveau. Damien abandonne une larme vagabonde qui s'échoue lamentablement contre les rochers osseux de sa clavicule mais Père Joan l'a perçu. L'homme contracte sa lourde mâchoire, immobilise ses yeux aciers terrifiants avant d'ébranler la joue gauche de Damien. Un coup, quelques joies pour quelques peines. Il, quelques fois, aurait voulu être il. Ses ongles sales s'enfoncent alors à l'intérieur de sa chair douce, laissant une marque sanglante. Tu ne dois jamais pleurer. Tu ne dois pas être faible. Dieu doit avoir honte de ta lâcheté Damien. L'être aux yeux bleus tente, il essaie, il s'efforce de terrer ses gémissements et ses larmes, mais sa faiblesse le rattrape plus forte encore. Lâche .- Seigneur, Prophète Père Joan, Mère Mary m'envoie pour vous implorer une réponse.Le grand homme renverse son corps bouffie vers la frêle none qui a  osée déranger leur aparté. Sa voix est un soupir ébranlé d'exister, méfiante. Elle porte entre ses mains tremblantes une lourde pile de livres nuancées de beiges et de rouges. Nouveau testament et Le baptême de feu . Damien accède seulement à la couverture de deux ouvrages. Les ongles noirs et ébréchées de la jeune femme grince contre leur surface en carton dans de multiples bruissements insupportables et irréguliers. Quelques mèches ébènes s'évadent de sa coiffe noire au bord blanc pour voiler ses yeux turquoises peureux qui ne cessent de se dérober à chaque recoin de la misérable chambre. Son habit religieux noir est bien trop grand pour son pauvre petit corps chétif, chaque os resplendit contre sa chair aussi fine que du papier de cigarette.- Eh bien, qu'attends-tu. Parles !- Oh, je suis affreusement désolé de ma bêtise, mon Père. Mère Mary souhaite être informé quand Damien devra être rendu à sa famille, mon Père.- Dés maintenant, amènes lui. Je n'ai plus rien à faire avec.- Immédiatement, mon Père.La petite none brune accoure sur ses frêles jambes qui risquent de se briser à chaque nouvelle enjambée jusqu'à l'être aux yeux bleus saphirs et agrippe d'une maigre poigne son bras endolorie. Elle abaisse immédiatement son visage craintif vers le sol poussiéreux et le contraint à demeurer au devant par son pas lent et mesuré. Damien s'efforce à rencontrer son regard turquoise, sans sucés, elle persiste à s'écraser, le dos courbé, les mains tremblantes et le regard fuyant. Le temps s'échappe, Damien s'enfuit de la misérable maisonnette dans lequel il était gardé mais un paysage semblable s'offre à lui. Il se retourne lentement vers la jeune none qui, immédiatement, détourne son beau regard turquoise craintif.- Dite, pourquoi toutes les maisons sont délabrées ?Une lourde secousse ébranle ses épaules étriquées. Elle arque davantage son dos où sa colonne vertébral est apparente avant de rabattre son visage au plus près de ses mains tremblantes, silencieuse.- Madame ?- Je ne possède pas le droit de vous adresser la parole, Damien. Notre grand Prophète m'a ordonné d'être silencieuse pour le protégé.L'être aux yeux bleus abaisse son visage triste et profite de la longue route à effectuer pour examiner le misérable village. Les murs blancs souillés par la terre et la poussière s'efforcent d'être debout sur leurs fragiles fondations massacrées. Les fissures qui les lassèrent amplifient l'aura malsaine du lieu. Une multitude de feuillages engloutissent les fenêtres et les briques sous leurs longues feuilles, le lierre fend l'air, se répand en courbes gracieuses mais sauvages sur leurs surfaces fissurés. Les différentes nuances de verts éveillent pourtant une lueur d'espoir. Il manque une cinquantaine de tuiles aux nuances orangés, saumons sur les toits délabrés et une odeur nauséabonde, pourriture, s'échappe des pavillons clôturés. Des files barbelés tachés enveloppent de leur dureté guerrière les différentes haies blanches, afin de repousser l'étranger. Damien risque ses joyaux bleus derrière les stores hermétiques grisâtres des vitres, la profondeur de la noirceur agrippe son cœur, il détourne son regard sur les quelques passants vêtues de tuniques blanches semblables aux voiles des sorcières de Salem. Le tissus transparent virevolte à travers les bourrasques de vent, s'entortille. Les hommes et les femmes sont identiques dans leurs tenus, tous chétifs et tremblants, le regard fuyant et la démarche hasardeuse.  Un des fantôme féminin se retourne, Damien croise son regard. Familier. Mais le monstre de métal qui le transporte galope follement. Tout à coup, à l'ombre d'un virage, une imposante demeure singulière trône entre deux grandes statues de marbre représentant deux Dieu identiques dans leur costumes de pureté et leur couronnes d'or. Leurs mains sont jointes et leurs regards morts examinent les âmes environnantes, rassurent t'elle ? Quatres étages différents surmontés de gigantesque baies-vitrées établissent leur grande beauté transparentes et des meubles d'époque napoléonienne ornent sont intérieur spacieux. Damien écarquille ses beaux yeux saphirs devant le spectacle et contemple d'un œil avisé chaque détails luxueux de la demeure. Un long et large canapé couvert de velours se repose au recoin d'une plante élancée et d'une armoire dont les fioritures en or étincellent. A la fenêtre de droite, une gigantesque table au bois sculpté noire, accueillant 10 convives richement habillés discutant, resplendit de son élégant plateau de marbre blanc.- A qui appartient cette demeure ? Je... Je.. Je vous demande de me répondre, au nom de Dieu.- Elle appartient au Seigneur, Père Joan. Souffle la none avant de fortement se mordre ses lèvres fines rosées. Aussitôt, elle oppresse entre ses doigts tremblants la petite croix en bois qui pend autour de son cou et contre sa poitrine, une écharde blesse son ongle noir, elle sursaute et murmure : Je me suis égarée de toutes les manières, mais maintenant je ne vais plus pécher;je T'ai fait du tort et j'ai été injuste;je ne le ferai plus;je renonce au péché, je renonce au Démon, je renonce à l'iniquité qui souille mon âme; libère mon âme de tout ce qui est contre Ta sainteté  L'être abaisse ses beaux yeux bleus et abat ses lourdes paupières fatigués dans une moue écœuré, il s'assoupit entre le bruissement du vent et les cliquetis réguliers de la pluie dans un sommeil sûrement rempli de rêve, de liberté. C'est la voix surexcité de son ami, Thomas, qui le réveille en sursaut entre les bras rassurants de sa mère, Maria. De longues mèches ébènes chatouillent la peau sensible de son cou et l'odeur caramel enveloppe de nouveau ses narines, chacun de ses membres tendus se relâche dans une moue peu gracieuse, il contemple de ses joyaux bleus le doux visage du brun puis celui de sa mère, Maria. Il abandonne un franc sourire.- Damien, Damien, Damien ! Vite ! Rejoins moi dans la chambre à l'étage d'accord !- Je te suis tout de suite, à la seconde Thom' !Semblable à ses vieux souvenirs joyeux d'enfances, les deux adolescents gravissent avec de grandes enjambées les marches de marbres jusqu'à la chambre du plus grand. Le bois qui grince sous leurs pieds ne les terrifient point, ils sont trop heureux de se retrouver. Leurs regards radieux se croisent, s'effleurent, s'enlacent dans une danse endiablée entre les différents couloirs. Damien achève son esprit et son âme d'un sourire, d'un léger fragment de soleil, d'un bout d'espoir, d'une pointe de bonheur.- Racontes moi chaque détails Dami'.- Rien de bien intéressant, tu sais. Cette homme est juste terrifiant.- Il ne t'a rien dit ?- Si. Il m'a parlé de mon devoir en tant que croyant, semblable aux discours de Soeur Lilith, tu sais. Oh, j'ai, j'ai remarqué aussi le misérable état du village et leurs fantômes mis humain, mi morts.Thomas note le regard fuyant de son ami aux beaux yeux bleus, il se mord la langue dans un excès d'inquiétude. Ses dents blanches s'enfoncent dans les nervures insensibles, il soupire. Le bouclé oppresse les doigts fins de ses mains et tripote machinalement une des mèches ébènes de sa masse de cheveux ondulé.- Il ne t'a pas révélé l'existence d'un Élu ?Seul le silence répand son bruissement puisant et Thomas l'interprète comme une réponse positive. Sa salive visqueuse s'accroche contre les parois sèches de sa gorge et glissent difficilement contre sa chair.- Si tu ne veux pas en parler, je te comprend. Mais, j'ai eu quelques réponses par rapport au parchemin Damien.- Dis-moi.- Père et Mère ont une copie similaire de ce parchemin dans le tiroir de leur chambre, Damien.- C'est...C'est, c'est impossible. Bordel de merde.- La dure réalité, pourtant.Damien saisit de sa petite poigne l'épaule endoloris de son acolyte bouclé et renverse sa tête au creux de son cou. Ses courts cheveux bruns chatouillent la chair ivoire de son ami et la réchauffe considérablement de la solitude. Il abandonne une rivière de larmes contre sa clavicule osseuse, mouillant le t-shirt gris de Thomas et ses beaux joyaux bleus saphirs. Ses cils noirs glissent les uns contre les autres dans une danse morose et ses paupières lourdes s'abattent, il gémit, sanglote, implore, médite et étreint. Ses phalanges blanches portent difficilement ses doigts qui se raccrochent au tissus en coton du t-shirt du bouclé. Soudain, deux bras forts enlacent son dos secoué de hoquets entre trois caresses et effleurent sa colonne vertébrale courbé. Thomas affaisse sa petite tête contre le sommet du crâne de son ami avant de clore ses yeux ténébreux, il jumelle son torse et ses jambes contre le corps chaud de son ami et abandonne à son tour quelques geignements sourds suivit d'une seul larme. Il s'effondre, il se permet de craquer.- -Je ne sais plus quoi dire dans ces notes par rapport au chapitre, ducoup, je penses arrêter d'écrire pour écrire hein !  Les notes n'existeront juste pour les mots importants que j'ai à vous faire part.D'autre part, je part en vacance samedi à la montagne pour 3 semaines (super n'est ce pas, moi qui destestes-ca au plus haut point) et je n'aurai pas de wifi, encore mieux ! Ducoup, je ne garantit pas les horaires du prochain chapitre et de tous les autres qui suivront durant ces trois semaines. J'ai un forfait 4G donc bon, je ferai du mieux que je peux ! Ensuite, la wifi est trouvable dans la bibliothèque du village en dessous donc on verra bien...3180 mots.  Comment Don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by Skyrock's 'General Terms of Use' and that you can be identified by your IP address (42.51.1.91) if someone makes a complaint.Log in #Posted on Monday, 30 November 2015 at 4:14 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:55 PM  Une odeur de brûlé reclus deux jeunes hommes à la lisière de la forêt. L'épais feuillage luxuriant verts les abrite entre leurs rameaux bruns et leurs feuilles ovales verdoyantes sur une solide plaine fourmillante. Le bouclé approche son petit morceau de nicotine contre ses lèvres gercées, aspire la fumée blanche vaporeuse qui étreint alors la chair habituée de sa gorge avant de s'introduire dans ses poumons noircis par la cigarette. Deux joyaux bleus craintifs analysent chacun de ses gestes, Thomas soupire une énième fois, il secoue son visage fatigué de droite à gauche et murmure :  « Damien, calme-toi, c'est plus la première fois maintenant, on risque rien ! Et puis, merde, on est plus deux ados prépubères ! 21 et 19 ans bordel ! » Le dénommé abaisse son doux visage d'ange vers ses mains  ivoires tremblantes, il n'ose pas contredire son ami, peureux de sa possible réaction violente. Depuis les années passées maintenant, sa situation ne cesse d'empirer et Damien a abandonné toute remise en cause. Les bruissements du vent sifflant sa bouffée d'air pur rassurent les pensées moroses du jeune homme aux yeux bleus saphirs, un papillon nuancé de rouges et d'oranges virevolte entre les branches biscornus des arbres avant de s'équilibrer sur les pétales carmins d'un majestueux rosier à sa droite. Les hautes cimes brunes des sapins qui les entourent effleurent les quelques nuages vaporeux dans le ciel bleus et le feuillage voltige dans une danse éternel grâce au doux vent frais. Damien flâne entre la végétation d'un pas lourd, tête baissé, mains tremblantes à l'intérieur de ses poches. Il contemple d'un regard vide le paysage de montagne qui s'offre à lui puis rétorque : « - J'ai juste peur que Père nous aperçoive ici, entrain de fumer et de discuter avec les autres jeunes du villages avoisinant. Thomas, tu le sais tout autant que moi : on serait condamnés aux coups et aux reproches, peut-être même que Mère nous séquestrerai une nouvelle fois durant des jours ! »- J'dirais plutôt qu'ils nous tueraient, il aiment tellement les étrangers dans ce foutu manoir ! Mais tu vois Damien, j'en ai marre d'être seul, je deviens complètement barge moi, tu comprends ?! Je ne veux qu'une seul chose, me barrer de ce trou à rat où on nous manipule sans cesse ! 21 ans maintenant et regardes moi ! Bordel de merde !Les deux jeunes hommes franchissent les quelques foulées qui les séparent, le bruissement des feuilles mortes sous leurs pieds les accompagne et, face à face, entre deux longues plaintes souffrantes, ils contractent leur mâchoires. Le cri perçant d'une pie cingle le silence suivit du frottement de ses plumes ébènes, les abysses ténébreuses rencontrent durement les joyaux bleus saphirs ; ils serrent leurs poings.- Moi aussi je souffre daccord, tu n'es pas le seul Thomas ! Mais ouvres les yeux et contemples moi ce beau paysage dans lequel on sera contraint à jamais de vivre, on y crèvera ici et tu le sais ! Au fond de toi, tu le sais ! On n'aura jamais le choix tu comprends ça !- Tu n'es qu'un lâche, résigné à un destin qu'on t'a inculqué depuis ta putain de naissance ! Mais réveilles toi un peu, tu ne le vois pas,  le monde qui nous attend dehors ? Putain ! Essais de rêver !- Peut-être que je suis lâche, Thomas, mais j'ai l'intelligence de différencier la réalité de tes rêves à la con !Tout à coup, un hurlement déchirant suspend leurs paroles contre un silence morose inquiétant. Les deux jeunes hommes s'examinent du coin de l'œil, les muscles bandés et la posture paralysé. Les nuances graves, bestiales et inachevées de la voix les plonge encore à l'intérieur d'un demi sommeil   submergé de surprise et de crainte. Les minutes s'échappent et le bouclé abat ses lourdes paupières contre ses abysses noirs, remue ses pieds devenus lourds avant de frapper le sol terreux à l'aide de grandes enjambées. Naturellement, ses mains épousent les courbes dansantes de ses hanches et de ses jambes arquées, elles cinglent l'air dans des sifflements insoutenables, accompagnées par le bruissement des feuilles mortes sous ses bottes en cuir. - Non ! Thomas ! Reviens ! On rentre au manoir ! Je t'en prie ! Thomas ! On ne sais pas ce que c'est ! Thomas ! Cette chose pourrait nous tuer ! Thomas ! Thomas !Le corps du bouclé devient une silhouette floue, elle se transforme en une ombre sombre entre les rameaux bruns biscornus des sapins de la forêt. Damien redresse son visage vers le ciel, joint ses mains ivoires tremblantes l'une contre l'autre et murmure sans cesse : «Je vous en conjure, Mon Seigneur, protégez-nous du mal. Je vous en conjure, Mon Seigneur, protégez-nous du mal. » Les nuages qui chatouillent les cimes luxuriantes des arbres progressent, enflent, et bravent de leurs nuances grisâtres moroses les fragments bleus vifs du ciel. L'être frôle de ses doigts bouffies son front, ses deux épaules et sa poitrine dans un signe de croix et crapahute d'une démarche chancelante derrière le sillon d'empreinte qu'à abandonné son ami dans la terre brune. Il l'appelle, il le pleure, il l'implore. Sa voix n'est plus qu'un murmure vagabond éraillé lorsqu'il retrouve la vision rassurante de l'être aux boucles ébènes à quelques enjambées de lui, enseveli sous une multitude de branches touffus brunes et vertes. Celui-ci renferme entre ses mains tremblantes le gros chapelet de bois que Mère lui a offert à ses 10 ans. Il effleure de son pouce les perles rondes et les succède, les unes après les autres dans une danse funeste, ses longs ongles aux bords blancs s'enfoncent entre les cavités de deux perles. Damien fronce ses sourcils bruns, il rejoint son ami à l'aide de pas lent et mesuré qui s'enfoncent longuement à l'intérieur de la terre brune. De ses mains devenues tremblantes par la peur, il effleure prudemment ses épaules tressaillantes revêtu d'une chemise noir en velours. Thomas sursaute, enseveli un cri sous sa main gauche avant d'oppresser le cou de son ami. Il murmure inaudiblement : « Damien, oh, je croyais t'avoir perdu pour toujours. »-  La forêt est dangereuse Thomas !  Père Joan et Soeur Lilith devaient sûrement avoir raison depuis le début ! Les démons habitent ses terres, tu l'as entendu autant que moi, cet horrible hurlement morose ! Rentrons ! Je t'en conjure, rentrons !- Non. Damien, je ne pourrai pas, écoutes-moi, peut-être que cet hurlement appartient à un autre être humain. Allons au moins examiner la chose !- Et si c'est un démon, qu'es ce qu'on va faire hein, Tom' ? Mourir ? Non !Le bouclé redresse son visage, plonge son regard ténébreux à l'intérieur des prunelles bleus saphirs de son ami, murmure : « Désolé Damien » avant de se retourner, prendre sa main entre la sienne et courir entre les dédales semblables d'arbres verts. Le temps s'échappe, un nouvel hurlement cingle le silence, proche de leurs oreilles, le jeune homme aux yeux bleus saphirs trésaille. Il oppresse les phalanges blanches de son ami entre ses doigts tremblants et mord ses lèvres rosées sanglantes. Damien redresse son visage, Thomas à brusquement écrasé son épaule sous sa poigne d'acier et s'est immobilisé aux aguets derrière un gros tronc d'arbre brun. - Oh mon Dieu, Seigneur, faîte que je cauchemarde !Face aux deux jeunes hommes bruns, une fine et belle femme à la robe bleu roi gît entre les feuilles mortes oranges et rouges. De longues jambes dénudées porcelaines contrastent de leurs nuances immaculées la terre sombre et brune qui enveloppe ses belles courbes. Un gigantesque personnage surplombe son frêle corps ébranlé de ses deux grosses mains levées vers ciel détenant un lourd poignard à la lame courbée. Le métal acéré rougeoie entre les rayons du soleil, ses teintes grisâtres scintillent de leurs auras malsaines et reflètent leurs éclats dangereux contre la peau porcelaine de la pauvre femme. L'homme n'est qu'une ombre sans visage, un regard, un nez et des lèvres enseveli sous la pénombre et la violence. ; le poignard s'abat. La dentelle bleu finement cousue de son décolleté est souillé de sang poisseux frais, le liquide dégouline lentement, sillonnant sa peau de larmes rougeâtres et vermeilles jusqu'à ses belles hanches apparentes. L'homme odieux abat en un mouvement brusque de bras le couteau courbe au-delà de sa chair fine, le métal acéré s'enfonce suivie de funestes craquements, frottements, brisant les côtes de la jeune femme. Celle-ci redresse, en une plainte déchirante, son visage embrasé par la souffrance, la haine et la mort. De magnifiques yeux verts d'eaus où un ruisseau clair s'abandonne s'accroche désespérément aux regards paralysés des deux jeunes hommes derrière l'arbre. Les reflets bleus du ciel et orangés du soleil rayonnent à l'intérieur de ses iris ; ils éclairent son visage happé peu à peu par le sommeil morose éternel. Un effort, elle dresse une main tremblante aux longs ongles rouges framboises au dessus de sa poitrine et abandonne une multitude de gémissements, sanglots, supplications dissimulés sous les sons rauques de ses cordes vocales massacrées. Deux lèvres pulpeuses peintes d'un rouge éclatant s'entrouvrent ; elle boit le feu, la bouche se referme ; le feu est à l'intérieur.- Dans le livre, par le couteau courbé, la légion entrave tout homme enchaîné. Le baptême de la lame pour cet souillure se repend, comme la souillure répand ses ignobles semences, porteuse de pêché.Damien s'accroche désespérément aux épaules tremblantes de son ami aux boucles ébènes, il cache son visage paralysé derrière son dos courbé et jure : « Seigneur, oh, Seigneur, seigneur, seigneur, Oh, Seigneur ! Ayez pitié d'elle, je vous en conjure. » Ses doigts tremblants resserrent l'emprise d'acier qu'ils se procurent contre le petit objet si important à ses yeux bleus, son chapelet de fer. Les lourdes perles menant à la rédemption l'enchaîne dans son univers rassurant, il abandonne un gémissement inaudible d'entre ses lèvres livides. Le bouclé à joint ses mains en signe de prière, des torrents de larmes le submergent, inondent ses abysses ténébreuses et dévastent ses joues rosies par la colère. Il articule difficilement : «Le seul ami de mes parents, c'est lui. Joseph. Oh mon Dieu, Joseph, comment peut t'il ?» - Caches toi dans le sang d'Ezechiel putain ! Pour Père et Seigneur, ils seront rouges vermeilles, caches toi dans le sang d'Ezechiel putain ! Dieu, j'impose les mains sur cette pêcheuse et t'implore la lumière immaculée pour cette souillure malade de luxure, purifie la. Imprégnions la terre de son sang ! Arrachons le diable de son âme, déchirons le diable de son cœur et écrasons-le sous nos talons !Dernier hurlement, dernier geste, dernier souffle de vie. La pauvre femme, figé, s'éteint et laisse le funeste feu de la mort infecter chaque passerelle de son pauvre corps. Ses longues et fines jambes porcelaines s'écrasent en un bruissement l'une contre l'autre tandis que son lourd visage tourmenté se renverse en un funeste craquement glacial. Ses doigts crispés se relâchent lentement au rythme du sang frais et poisseux qui dégouline contre sa chair massacrée. Le grand homme abaisse ses longues jambes, il s'agenouille vers le corps dévasté de la pauvre femme et remonte de ses salles mains souillées par le sang et la terre sa robe bleu roi jusqu'à ses hanches, dévoilant une culotte bordeaux en dentelle suspendu à des portes jarretelles aux nuances semblables. Ses doigts bouffis effleurent la chair livide mais encore chaude de ses cuisses, caressent la passerelle de sa peau à son entre jambe dénudé et enfonce ses ongles noircis par la terre contre son sexe. Damien détourne son regard vide de sens de l'horrible vision déchirante qui agrippe son regard immaculé souillé, il secoue les épaules paralysées de Thomas, il ne réagit pas, il ne réagit plus. Des sanglots les déchirent, les regrets assaillent leur cœurs jumeaux, glissent contre leur chair jumelles, s'introduisent à l'intérieur de leurs âmes tourmentés. « Sombre fils de pute. » Sanglote l'être aux yeux ténébreux. Un cliquetis malsain cingle le silence, l'homme rabat son pantalon noir qui glisse contre sa chair dure et abîmée par des cicatrices vermeilles. Il s'empare brutalement du corps de la pauvre femme, ses bras se renversent en signe de croix autour de sa poitrine délaissée de souffle, déchiquetée. Des morceaux de chairs sangilonants pendent encore aux extrémitées de sa poitrine et un trou béant trône entre ses deux seins ivoire. Il s'approche, agrippe ses jambes de sa main gauche, déchire le dernier tissus qui recouvre sa peau livide et s'introduit bestialement en son entre sans vie. Ses horribles râles déchirent le silence accompagnés d'effrayants craquements ; le bassin de la pauvre femme se brise entre ses mains durs et l'ignoble semence se répand, infecte les parois intérieurs de son corps ; de sa main droite, il enferme un de ses seins blanc entre ses phalanges opressantes.Damien agrippe fermement les épaules figées de l'être aux boucles ébènes, ses doigts tremblants oppressent les os saillant de ses bras, il le contraint à se retourner contre lui et leurs regards tourmentés se croisent, s'entrechoquent, se heurtent d'émotions refoulées. La poitrine encore chaude de crainte, ils s'étreignent derrière l'arbre, leurs longues mains s'enlacent, se caressent et se secondent timidement. Soudain, Thomas bande les muscles paralysés de ses jambes, appuie maladroitement sur son pied gauche, s'impose une cadence lente et mesurée à travers les feuilles mortes. Il maintient ses mains tremblantes contre sa poitrine secouée de sanglots et de soupirs sanglotants, son chapelet balance en rythme, gauche à droite, de ses hanches. L'odieux personnage à disparu, il a emporté le cadavre souillé et abandonné son sang frais vermeille entre les feuilles mortes. L'être aux yeux bleus saphirs crapahute difficilement derrière son ami, le cœur lourd et la démarche mal assuré, de longues prières secouées de sanglots et de plaintes soulignent son âme effarée, ils se raccrochent au silence rassurant durant le chemin du retour.- Au-revoir, merci d'avoir contribué au devoir du Seigneur.Une silhouette sombre s'enfuit, semblable à une brise de vent, à travers les dédales interminables de couloirs ; il quitte le manoir par les grandes portes de fer forgé alors que les deux jeunes hommes s'aventurent lentement en son sein. Les deux parents aux regards d'aciers s'échappent, elle derrière sa longue robe noir vaporeuse, lui, enseveli sous sa lourde tête baissé ; leur haine transparente à quittée leurs visages devenus dociles. Thomas fronce ses sourcils ébènes et examine d'un regard inquiet père et mère. Tout à coup, Damien bondit, détale, et s'enferme derrière la lourde porte en bois de sa petite chambre. Son maigre corps glisse contre la surface de bois et s'abat dans un bruissement sourd au sol de béton ; il sanglote, figé, muscles paralysés. D'effrayantes, d'horribles images tourmentent de leurs longues lames acérés les pensées moroses de l'être aux yeux bleus saphirs ; les râles et les bruissements s'entrecroisent, s'entremêlent dans un rituel malsain à l'aura sombre de la lune décroissante, Damien pâlie. Il oppressent les phalanges devenus blanches de ses doigts tremblants, enveloppe ses genoux osseux sous son menton tressaillant et abandonne ses larmes aux creux de sa clavicule.- Damien ? Damien ! Dam' ! Ouvres moi ! Oh ! Dam' ! Dam' !Silence. Oppressant silence. Triste silence. Thomas frappe la surface en bois de la porte, frénétique, ses phalanges heurtent les nombreux sillons de bois ; un, deux, trois, quatre, cinque, six coup et une écharde s'enfonce à l'intérieur de sa chair ivoire ; il abandonne ses mains le long de son maigre corps, triste. Hésitant, il ronge ses lèvres rosées de ses dents acérées et broie le tissus en velours de sa chemise noir. Ses pensées s'esquissent d'une meilleure cadence, l'idée effleure ses pensées moroses, l'être aux boucles ébènes mord sa langue rosée, se retourne, le dos courbé et descend une par une les marches en marbres. Deux escaliers distincts se dessinent au loin, l'un menant au jardin, l'autre au sous-sol. Thomas examine les environs d'un œil perçant et la vision terrifiante de son père surgit de la pénombre ; il gémit.- Où vas-tu ?- Père, je..Je vais juste au jardin.- Ne passe pas par là.- Mais.. Enfin, pourquoi, je descend toujours par là !- Tais toi et obéis ! Prends l'escalier de droite ! Immédiatement !Le père presse son pas lourd contre le béton armé ; ses bottes en cuirs frappent le sol dans des cliquetis terrifiants, suivie du balancements rythmés de son chapelet en or. L'homme contracte sa mâchoire, Thomas déglutit difficilement et recule de quelques pas tressaillants. Il humidifie ses lèvres sèches de sa langue rose, Père a empoigné l'énorme ceinturon de fer qui pend encore à son pantalon brun ; il caresse le cuir noir dur de ses doigts avilis par le temps et le travaille. Le bouclé abandonne un deuxième gémissement, bande les muscles de ses jambes, esquive le morceau de cuir qui l'assaille et déguerpit. Ses mains moites et tremblantes glissent contre la rambarde de bois, Thomas halète, ses pieds s'entremêlent, son visage se renverse, il s'écrase lamentablement contre le tapis rouge et or de l'étage. En redressant lentement son corps, il scrute les environs, peureux. Tout à coup, ses sourcils s'élèvent, ses yeux s'écarquillent et sa bouche s'entrouvre sous une triste vue. - Mère ?! Mère ! Mère ! Maman ?! Maman !Ses abysses ténébreuses sont submergées de larmes vagabondes qui s'écrasent lentement autour de ses joues creusées, glissent le long de son cou ivoire. Thomas secoue frénétiquement les épaules immobiles de sa mère, une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois, six fois, sept fois, huit fois, neuf fois, dix fois. Silence. Silence oppressant. Silence triste. Le corps de la pauvre femme aux boucles ébènes brunes est étendu à même le sol, sa longue et épaisse robe de velours noir épouse les formes paralysées de son corps ; la vie semble l'avoir quittée. Sa peau est si fine et ses os si frêles. Pourtant, ses paupières lourdes s'entrouvrent, son regard gris acier transperce les pupilles noirs du bouclé dans un rayon de lumière éternel,  il abaisse son visage, honteux, lâche brusquement les épaules frêles de sa mère. Elle murmure, énigmatique : « Pardonnes-moi pour ces années, petit ange. » Et son dur visage de femme au foyer se renverse, ses paupières s'abattent, elle s'endort.- Maman.. Maman, réponds moi, je t'en prit.Thomas essuie rageusement les gouttes salées qui perlent encore à ses yeux de ses manches en velours, il jure : « Qu'es ce que ces fils de pute lui ont fait bordel de merde ! » Délicatement, il enveloppe les maigres hanches de la pauvre femme et soutient son cou de sa main droite. Quelques mèches ébènes chatouillent la peau nu de son cou ivoire, Thomas les écarte et les bloque derrière ses fines oreilles ivoires. D'une démarche peu assuré, le bouclé sillonne une multitude de couloir à la recherche de la chambre à sa pauvre mère. La porte peinte entièrement en bordeaux attire son attention, un sourire s'esquisse lentement contre ses lèvres roses. Il murmure : « Mère n'a jamais obéit pour massacrer cette satanée couleur. » D'un coup de pied, il repousse la surface en bois à l'intérieur de la petite pièce, pénètre l'entre sacrée de sa génitrice et dépose délicatement son corps endormis entre les multitudes couvertures et draps du lit. Son regard se risque à contempler les petits détails : une lourde bague sertie d'une amétiste, une lourde croix en bois, deux vieux ouvrages  et deux parchemins. Les sourcils froncés, il s'approche d'un pas mesuré et silencieux de la petite table en bois. Ses deux abysses ténébreuses se penche sur les écritures à l'encre inscrites sur le parchemin : « Maria, voilà 30 années que tu nous q laissée. Peut-être as-tu un enfant, je ne t'ai plus revu depuis trop longtemps malheureusement ; je te félicites si tel est le cas, j'espère qu'il est en bonne santé, que tu l'aimes, qu'il t'aime et que vous avez la chance d'être fusionnel ! Comme tu as eu la chance d'être extrêmement proche de maman ! Souviens-toi  Je t'écris cette lettre aujourd'hui car j'ai pensé à toi. Mère est morte ce matin même, je suis tellement désole que tu l'apprennes de cette manière, mais il ne me reste plus que toi maintenant. Peut-être que tu ne détiendras jamais cette lettre, peut-être que tu ne prendras pas le temps de la lire, pourtant je suis optimiste. Je ne t'ai jamais oublié. Je n'ai jamais cessé de t'aimer. Ma sœur. Je garde fois au Seigneur, il ne te laissera pas mourir entre les mains de ce gourou. Je suis optimiste, et je crois encore à ton retour. Je t'en supplie, je t'en conjure, oublis, ne penses plus aux actions funestes de Père, et retrouves moi.  Diane. »Thomas chasse une larme vagabonde de ses doigts moites, il retourne son visage triste vers le corps encore endormi de sa mère ; contemple d'un regard vide chaque détails paisibles de son visage fatigué, ses paupières noircies par le manque de sommeil, ses pommettes creusées semblables aux siennes et ses lèvres rosies. il ne connaissait pas l'existence de sa grand-mère, ni de sa tante. Délicatement, il abandonne la lettre sur le rebord de la petite table de bois et ferme la lourde porte bordeaux derrière lui. C'est le dos courbé par l'horrible stress et fatigue de la journée qu'il redescend les marches en marbres de l'escalier, son père ne surveille plus l'entrée menant au sous-sol, Thomas s'engouffre au pas de course à l'intérieur du lieu sombre et appuie sur l'interrupteur à sa droite ; des rayons bleutés moroses illuminent la pièces aux allures d'hôpital, glissent le long des multiples tiroirs en métal ; reflétant sur les murs de béton différentes ombres rectangulaires. Thomas redresse son visage fatigué, il s'effondre, ses genoux se brisent contre le sol salie de poussière et de terre ; un cadavre familier repose sur l'un des lits en métal ; la pauvre femme à la robe bleu roi ; il sursaute.-  -Bonjour bonjour, je ne sais pas si je suis en retard ou en avance mais bon, voilà le chapitre ! Je viens juste de recevoir la wifi de l'office du tourisme, alelulia, j'espère en tout cas que ce chapitre vous a plu, il m'a pris énormément de temps ! Sur ceux, à une autre fois pour un autre chapitre, bye bye.3743 mots.  Comment Don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by Skyrock's 'General Terms of Use' and that you can be identified by your IP address (42.51.1.91) if someone makes a complaint.Log in #Posted on Tuesday, 12 January 2016 at 5:23 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:56 PM     Les seuls tableaux qui ornent les murs portent les couleurs immaculées à la robe du grand prophète ; un à chaque couloir, chaque chambre, chaque pièce de vie. Tel est la nouvelle lois. Ses yeux gris perçants transpercent les êtres sans âmes du manoir et l'énorme chapelet d'or et de rubis qui orne son cou de bœuf illumine sa chair tannée par le temps. « Tu as toujours été celui dont j'étais le plus fier. Viens me voir.» Thomas soutient sa tête fatiguée entre ses mains tremblantes ; les muscles qui soulèvent son cou se relâchent soudainement, une effrayante grimace s'empare de ses fines lèvres rosées. Il clôt ses paupières tressaillantes, contracte sa mâchoire saillante et bondit entre les dédales de couloirs vêtues d'escaliers en marbres et de tapis écarlates. « Tu es promis à la vie éternel, fait-le ! Tu seras bientôt à moi aux cycles des cycles ! Tant que je t'appelles, tu devras venir Thomas ! » La vision entêtante du prophète l'assaille, l'être aux boucles ébènes enfoncent ses ongles acérés dans son front, ses tempes, il ne veut plus le voir. La douleur physique remplace pour quelques joies ses peines multiples, un sanglot rauque s'enfuit. « Le temps viendra où tu devra faire face à ton destin, Thomas ! Tu ne dois pas ressentir de colère envers le destin que Dieu te donnes.» Sa respiration haletante rattrape ses muscles bandés, la haine qui l'enlace se resserre autour de sa chair brûlante, Thomas arrête sa course effrénée, abandonne ses poings ivoires serrés devant la porte en bois de son ami, l'être aux yeux bleus saphirs. Ses mains tremblantes s'arrachent à des coups frénétiques, désespérés contre le bois éraflé, il laisse des sanglots vagabonds s'échapper de sa gorge éraillée ; ses paupières closes tressaillent lentement, la lumière du jour les assaillent de leurs rayons ardents; il mord sa lèvre rosée, ses dents acérés s'enfoncent et un amer goût de fer submerge sa bouche. A sa droite, un semblable portrait aux précédents trône de toute sa puissance. Il ne peut plus, l'inquiétude se mélange à la haine, il se détruit, arrière goût de sang. Thomas hurle, le cri de souffrance cingle le silence pesant.- Laissez moi, laissez moi, laissez moi, laissez moi, laissez moi.Ses mains ivoires tremblantes s'effleurent, se caressent, s'oppressent, se griffent, se déchirent ; des gémissements incontrôlés suivies de plaintes étouffées l'enveloppent, le silence d'or brave le tourment de fer, il perd. Thomas choie contre le parquet brun, ses genoux osseux se brisent dans un horrible craquement ; des secousses imaginaires le soulèvent vers le plafond blanc lézardé de lignes noires semblables à de multiples serpents sifflants, ondulants ; elles remuent dans son petit esprit tordu. Les derniers sacrements du prophète résonnent en un seul hurlement strident à l'intérieur de son corps déséquilibré, heurtant le bout de ses doigts, chaque veines de ses bras, de sa gorge frêle, de son ventre froid, de ses jambes tressaillantes et de ses pieds crispés. Un effroyable frisson frappe sa colonne vertébrale, ébranlant chaque os jusqu'à leur noyaux. Des sueurs froides incontrôlables enlacent sa chair, glacent son derme. Thomas survit, un cri peureux l'assaille, il ramène lentement sous son menton ses jambes tremblantes et abandonne quelques larmes vagabondes contre son cou et ses joues rosies par les palpitations irrégulières de son cœur ; elles se terrent en ruisseaux identiques au creux de sa clavicules. Des gouttelettes de sueurs se cachent dans les courbes osseuses de ses tempes, submergent ses boucles ébènes alors que les battements à l'intérieur de sa cage thoracique comprime chacun de ses organes entre un minuscule espace de vie ; ses poumons étouffés ne respire plus. Les murs se rapprochent, se resserrent, se referment autour de son maigre corps secoué de tremblements. Étouffé, asphyxié, suffoquant, la nausée l'opprime de son horrible désir de vomir et des insectes imaginaires piquent sa chair ivoire secouée de spasmes effrayants. Le danger se rapproche, semble imminent, il l'étreint de ses bras sombres. Il es imminent. Imaginaire. La réalité se dérobe, la porte qui s'ouvre lentement devant ses yeux n'est autre que les portes de l'enfer dans son crâne infecté, Thomas perd le contrôle, il hurle, frappe, gémit. Ses yeux ténébreux se convulsent, il murmure « Arrêtez ça, arrêtez ! Je vous en conjure ! Arrêtez, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal, j'ai mal ! » Les poings serrés de ses mains tremblantes s'enfoncent dans une masse sombre qui oscille devant ses yeux embués ; on l'étreint, il se débat, gémit, cri, hurle. L'ombre le contraint à pénétrer l'entre du Diable, son horrible portrait immaculée se moque de sa faiblesse, son regard acier rie aux éclats, son chapelet en or oscille dangereusement, Thomas à perdu le contrôle, son esprit erre entre ses hallucinations et son passé brûlant ; l'être aux boucles ébènes se recroqueville entre les draps dans lesquels on l'a bordé, il s'endort. L'ombre sombre le rejoint, il n'a pourtant plus la force de lutter contre ses bras sombres vaporeux.- Il ne va pas tarder à neiger Thomas. Dis, tu vas mieux ? Tu as fais une crise il y a quelques heures.L'être se réveille en sursaut, la voix fatiguée de son ami assaille son esprit embrumé ; il tente de soulever ses muscles, sans sucés. Le paysage rassurant des rayons de soleil pénétrant la chambre enlace sa vision. Thomas soupire, il jure entre ses lèvres collées par la bave de sa nuit mouvementée passée qu'il essuie d'un revers de manches. Ses boucles ébènes se mêlent les unes aux autres dans une danse endiablée, il renverse son doux visage marqué par les cernes noirs qui glisse mollement contre le coussin empli de plumes. La voix de Damien n'est plus qu'un son strident qui détruit chaque passerelle de son crâne brûlant. Brûlant de fatigue, d'inquiétude, de haine.- Damien, ce que j'ai à te dire est bien plus important. Il n'y a plus de doutes, nous devons partir ! Maintenant !- Je ne veux pas l'entendre, je suis fatigué, j'ai besoin de ce repos, tu comprends ? Arrêtes avec ces conneries tu veux, laisses-nous vivre tranquillement !- Damien ! Arrêtes de fuir !- Non ! Laisses moi ! J'ai envie de suivre mon destin sans y laisser une jambe, un bras voir même une vie !- Écoutes-moi, au moins !- Tais-toi ! Arrêtes ! Ça me fait du mal.Thomas abaisse ses mains contre les courbes de son maigre corps, effleure du bout de ses doigts le tissus rêche de son pantalon, il fuit le regard embué de larmes de son ami et humidifie ses lèvres rosées. Ses yeux ténébreux s'inondent de culpabilité, il ramasse maladroitement ses dires. Les larmes qui perlent aux coins des joyaux bleus de son ami achèvent son cœur malade, il détourne son visage près de la fenêtre au paysage rassurant. «Oui, il va bientôt neiger. » Il murmure d'une voix inaudible. Ses poings se serrent, ses paupières lourdes s'abattent, son visage se retourne, ses yeux ténébreux se plantent contre le regard craintif. Thomas aspire une bouffée d'air rassurante entre ses poumons détruits par la cigarette. Les rayons lumineux enveloppent d'une magnifique aura le visage angélique de son ami, ses deux beaux joyaux bleus reflètent leurs facettes brillantes contre sa chair ivoire.- Je suis désolé Damien, d'accord ! Pardonnes moi de t'avoir obligé à regarder cette scène, je sais que tu n'avais pas besoin de ça ! Et puis pour tout le reste, aussi, je sais. Je sais et je suis désolé.Le concerné mord ses lèvres gercées, il contracte sa mâchoire parsemée par quelques poiles rêches bruns et abaisse son regard bleus saphirs contre la couverture blanche. Distraitement, Damien caresse de ses doigts tremblants le tissus et le contemple d'un regard vide. Soudainement, dans une traite courageuse qui le surpasse, il murmure : « - Père Joan. Il m'a parlé d'un Élu. Il m'a dit que mon devoir serai de le protéger. Je ne sais pas qui est cette personne. J'ai peur. L'Elu va mourir. J'en suis presque sûr maintenant. »Thomas encaisse maladroitement les paroles malfaisantes de Damien, ses épaules droites s'affaissent suivis d'un horrible craquement, il ravale un gémissement contre ses cordes vocales éraillées et clôt ses paupières contre les abysses ténébreuses de son regard. Ses poings livides se resserrent plus encore, ses phalanges risquent de se briser, ses os oppressés hurlent de douleur, mais le bouclé ne cille pas ; le regard droit, les muscles bandés. L'effrayante vision du Père reflue de son passé vomit, il la supporte, grimace imperceptible esquissée sur son visage fermé. «Assis-toi près de moi. Voilà. Enlèves-moi tout de suite ce t-shirt, il est tout sale Thomas ! » Le bouclé clôt ses paupières, renverse son visage tout contre le paysage rassurant à la fenêtre, il contemple longuement les branches dansantes des arbres. Il resteront beaux à jamais, eux, on s'acharne à couper leurs rameaux et leurs racines, mais elles resurgiront toujours, peut-être même plus fortes encore. Les doux rayons du soleil réchauffent sa peau lasse et il imagine la douceur du vent froid sur sa chair.- Thomas ? Thomas ! Hé ! Thom' !« Les enfants, il est l'heure de manger. »L'être aux boucles ébènes se précipite en une enjambée tressaillante contre la porte de bois qui le sépare encore aux longs dédales de couloirs ; il sillonne les nombreux tapis écarlates et escaliers de marbres avant de retrouver ses parents tout juste attablés à l'intérieur des sièges bleus turquoises confortables. Le dégoût s'empare de ses lèvres esquissant un rictus et de ses yeux s'assombrissant encore de quelques nuances abyssales ; Thomas choie contre le dossier matelassé de son siège et n'ose pas rencontrer les deux regards aciers qui l'examinent longuement. Bruissement, Damien s'est assit silencieusement à ses côtés, la mine livide, le repos lui manque réellement plus que le désir de savoir ; ses cernes noirs s'étendent de centimètres en centimètres à chaque nouveau levée de soleil et ses pupilles bleus s'éteignent lentement, blanchissant à chaque nouveau problème effroyable ; Thomas ressens la douleur à l'intérieur de ses tripes, il serre la mâchoire.- Seigneur, bénit ce repas que nous allons prendre ainsi que ceux qui l'ont préparés. Dieu, notre Père, nous voulons te bénir en tout temps, toi qui nous combles de tes biens. Que nous mangions ou que nous buvions, accorde-nous de tout faire pour ta gloire, et de te rendre grâce à jamais. Par Jesus le Christ, Père Joan le prophète. Amen.Les voix tantôt graves, tantôt aigus s'entremêlent, se croisent, glissent dans une danse rythmée par les respirations calmes des quatres êtres autour de la table ronde. Des larmes silencieuses dégoulinent lentement contre les joues rosies de l'être aux boucles ébènes ; la honte, la tristesse et la colère se mélangent et transforment ses émotions en verre qui se brise à chaque nouveau coup. Ses mains jointes en signe de prière le contraint à rester le visage droit et les larmes apparentes ; il jure intérieurement. Ses lèvres s'entrouvrent, longuement pour des prières qu'ils connaît sur le bout de ses doigts tremblants, il contracte sa mâchoire saillante de peur. Il ne faut qu'ils sachent. Tout à coup, il relève ses abysses ténébreuses et croise durant une fraction de seconde le regard acier vide de sa mère. Thomas est surprit, elle pleure, de véritables larmes.- Père Joan à eu une vision il y a de cela cinq jours même. Sa lettre vient de parvenir jusqu'à chez nous ! Et bien, voyez-vous qu'il a une mission, et pas n'importe laquelle, la plus importante de toute les missions pour toi, Thomas ! Oh, il m'a fait parvenir quelques détails, tu seras éduqué durant une semaine pour le rituel ! Simple préparation pour le saint Élu que tu es devenu en grandissant! Père m'a d'ailleurs fait parvenir ceci, je vous le lit à tous, cela expliquera quelques nouveauté ici. : « Le portrait du nouveau prophète doit être obligatoirement accroché à toutes les pièces de votre maison, priez pour lui, pour sa gloire et remerciez le pour sa bonté journalière. Nouvelle punition pour tous ceux qui désobéirons aux règles : Courir nus, les pieds contre le gel jusqu'à ce que les cloques et les brûlures recouvrent les pêchés. Les enfants devront dorénavant n'appartenir seulement qu'à Père Joan, le prophète décidera d'enlever l'enfant à sa famille seulement si elle est dite poison. Les couples doivent êtres formés par Dieu, et seulement Dieu lui-même ; Père Joan, touché par ses visions et ses Saintes paroles vous donnera votre mari ou votre femme. De nouveaux temps, plages de travail vont être mis en place par nos valeureuses sœurs, professeurs pour apprendre à notre progéniture les valeurs et le travail de Dieu ; le samedi et le mercredi après-midi ne seront plus libre.»Thomas n'entends plus. Thomas n'écoutes plus. Thomas ne réagit plus. Le temps s'échappe, il ne ressent plus rien, pour personne. Le temps s'enfuit, ses émotions se renversent, un regard bleus saphirs assaille sa forteresse, il détourne le regard ; Damien. Ses poings se serrent, il lutte, survit et empoigne lourdement la fourchette en acier à la droite de son assiette à soupe, l'horrible mixture de poisson submerge l'intérieur de sa bouche sèche d'inquiétude, il mastique pour ravaler ses larmes et l'arrière goût de vomit qui empreigne sa gorge. Cliquetis, craquement, bruissement. Silence. Damien à abandonné ses ustensiles de cuisine, il croise le regard ténébreux, vacille, heurté, blessé ; ses joyaux bleus sont méconnaissables par leurs illuminations blanchâtre électriques.- Quand vais-je partir, Père ?- Demain, dès l'aube.Un gémissement incontrôlable s'enfuit des lèvres rosées de la dame à la robe noir ; Thomas relève un sourcils ébène, croise un regard acier, inquiet, inondé. La pauvre femme contient ses larmes entre ses fines paupières lourdes et cernées de noires ; une nuance violette rehausse de jour en jour ses pommettes, suivit d'un marron profond. Ses mains tremblantes effleurent aux rythmes de ses larmes silencieuses son chapelet en or massif, les rubis écarlates titillent son index, elle bascule son visage fatigué entre ses mains tremblantes, ses boucles ébènes l'encerclent, enlacent ses ongles brisées et ses mains tannés par les lourdes années. Le bouclé caresse la surface en porcelaine bleu roi de son assiette à soupe ; la peur assaille ses tripes, entremêle ses veines livides, écorche sa chair soulevée de frisson. Il aimerai pouvoir craquer ; mais sa tête est haute, son corps droit, ses yeux secs et ses jambes fortes. Le regard ténébreux qui orne son visage se focalise sur la mixture brune à l'odeur nauséabonde. « Maria ! » La mère sursaute, Thomas sursaute. Père à abattu sa main rêche et dure contre la peau abîmée de sa joue ivoire, abandonnant une horrible trace rouge sang à la largeur et longueur de ses mains bouffis. L'homme redresse son corps graisseux au dessus de la table en bois, ses mains écrasent la nappe en dentelle blanche sous leurs ongles noircis par la terre. Il glisse ses immondes bras tannés autour du visage de sa femme, enfonce ses pouces à l'intérieur de ses maigres joues, il hurle : « Tes pensées tordus te mèneront à ta perte, à ta mort ! La Diable va finalement avoir raison de toi ! Ressaisie-toi, sois-forte ! Pour ton fils, pour Père Joan, pour Dieu ! Tu n'as pas le droit de te détourner des pensées du Seigneur !» Des larmes vagabondes s'écrasent en une multitude de gouttes salées autour de ses yeux aciers fatigués, ses fines mains desserrent leur emprise autour des ustensiles en fer de cuisine, elle souffle lentement, tente d'expier ses tourments au-delà de son corps meurtri, les larmes se terrent contre les rides de son cou qui sursautent sous chacun de ses sanglots. « Les enfants, allez dormir, allez dormir. Allez dormir ! » Elle murmure de sa veille voix éraillée.Damien se redresse sur ses jambes tressaillantes et déguerpit entre les dédales de couloirs et d'escaliers de l'énorme manoir ; les larmes souillent son visage endurci, il caresse distraitement son chapelet de bois, les saphirs éclairent la peau livide de ses pouces abîmés. Ses lourdes enjambées l'emportent au devant de sa porte en bois, il déglutit difficilement ; l'horrible mixture au poisson brave son estomac jusqu'à sa gorge. Soudain, une lourde main agrippe son épaule droite, déchire le frêle tissus de sa chemise blanche, il se retourne brusquement.- Bordel de merde, Thomas, lâches-moi !- Dami'. Damien ?- Tu ne m'as rien dis, tu pouvais m'en parler, mais t'as préféré garder tout pour toi ! Je croyais qu'on étais clair l'un pour l'autre ! J'y ai cru ! Tu rigoles bien maintenant, hein ! « L'Élu » ! Oh, oui, tu jubiles !Crissement, claquement. La lourde porte de bois s'abat lourdement contre le mur en crépi blanc et soulève une épaisse couche de poussière derrière elle. Thomas, paralysé, contemple la surface rugueuse ponctuée de sillon brun et ses pensées s'assombrissent lentement, il glisse, choie, s'écrase dans le gouffre sans fin de l'abandon. D'un pas décidé, il arpente l'étage jusqu'à sa propre chambre ; ses pieds chaussés de bottes en cuirs assomment le sol dans de des crissements sourds. Le tapis écarlate du couloir sursaute à chacune de ses foulées de quelques millimètres au dessus du sol, les meubles tressailent. «Je vais y aller là-bas, t'façon à quoi sa sert d'partir ! » Ses mains tremblantes de rages harponnent une valise brune dans le coin de sa chambre, près de son lit en fer. Le bruissement sourd du bois qui érafle le tapis jaunâtre au sol cingle le silence pesant. «Suffit que j'me regarde, putain, de toute façon qu'es ce que tu va faire de plus, quitter cette merde pour trouver pire ailleurs ! Super Thomas ! J'te félicite !» La seule armoire présente dans la misérable petite chambre s'ouvre dans un effroyable fracas et la planche de bois qui recouvre sa cime s'effondre au sol entre deux plaintes haineuses ; Thomas ramasse quelques lamentables bouts de tissus entre ses doigts tressaillants ; les nuances grises, noires, bleus marines, et beiges s'emmêlent violemment les unes aux autres dans une danse endiablée que seul son esprit torturé descelle. « Même si j'trouve mieux, j'serais bien incapable de survire, j'sais même pas comment ça marche la vie ! Je serai toujours ce malade violent aux lourdes crises complètement dépressif. C'est éternel c'te merde !» Il ricane longuement entre ses lèvres pincées, essuie rageusement une larme vagabonde qui s'écrase contre ses joues rougies et entasse les vêtements à l'intérieur de la valise brune. « Putain Thomas ! Personne ne pourra aimer un dérangé, tous me détesteront, me supplieront de partir ! Qu'es ce que je gagnerai de plus ?! » Le couvercle en bois s'abat lourdement au dessus de ses vêtements entremêlés et le cliquetis métallique des deux loquets similaires aux lueurs dorées ponctue lourdement ses dires. «La putain de haine, la putain de solitude. Encore. »- -Bon, je reprend le rythme d'écriture aux alentours des 3000 mots pour de bons, j'en suis heureuse ! Merci pour vos commentaires, je crois qu'il faut que j'en parle un jour non ? Et bien, c'est fait. D'autre part, bon, pour ceux qui aiment les poèmes en proses ou du moins ce qui y ressemble, je vous propose de lire mon recueil qui se nomme « Lune Décroissante. » Par ailleurs, j'ai véritablement commencé la réécriture du navet qui me sert de première fiction « Into The Darkness », un nouveau prologue et une nouvelle description est disponible pour les intéressés (je vous en supplie, n'allez pas lire les chapitres qui suivent, vous allez pleurer du sang par les fautes d'orthographes, les incohérences et autres problèmes de tailles).3285 mots.  Comment Don't forget that insults, racism, etc. are forbidden by Skyrock's 'General Terms of Use' and that you can be identified by your IP address (42.51.1.91) if someone makes a complaint.Log in #Posted on Monday, 04 May 2015 at 1:10 AMEdited on Saturday, 28 October 2017 at 6:57 PM

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